Dossier d’œuvre architecture IA56006379 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine maritime de Crozon Roscanvel Camaret Clohars-Carnoët Larmor-Plage et Sené
Gué du Gornevez, le Cadouarn ; île de Boëde (Séné)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Vannes Est
  • Commune Séné
  • Lieu-dit Cadouarn, île de Boëde
  • Cadastre DPM

Le gué du Gornévez, partant du sud de Cadouarn pour rejoindre l´est de l´île de Boëde, est emprunté dès le 18e siècle par les agriculteurs qui cultivent le froment sur l´île. De la fin du 18e siècle aux années 1880, l´île compte une ferme habitée par la famille Le Franc. Cependant, il semble qu´à la fin du 19e siècle, on ne pratique plus l´agriculture sur l´île. Pour assurer le passage des hommes et des charrettes vers ses parcs ostréicoles situés au sud-est de l´île de Boëde, la veuve de Mathurin Sévin veut améliorer le gué. Elle adresse le 29 juillet 1905 une demande en préfecture « pour être autorisée à enlever les pierres (environ 20 m3) d´un gué abandonné dit « Pont Lisse » en la commune de Séné, pour être employées à la réparation de la petite chaussée en pierres qui relie l´île de Boëde au continent », ce que L´Administration autorise. L´ingénieur des Ponts-et-Chaussées en charge du dossier ajoute que la chaussée qui relie Boëde au continent est formée par de pierres sèches venant tasser la vase en dessous. Quant à l´époque de sa construction, il précise simplement que cela a été fait « à une époque très ancienne, mais il est impossible de savoir quand ».

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle

Le rapport de l´ingénieur des Ponts-et-Chaussées réalisé en 1905 décrit le gué comme un ouvrage formé de « pierres sèches plus ou moins arrimées où des sortes de pertuis recouverts par de fortes dalles sont ménagés pour faciliter le passage de l´eau à travers la chaussée qui n´est guère praticable qu´entre la basse mer et la mi-marée de flot ou de jusant ». L´ingénieur conclut en insistant sur le fait que la « réparation consisterait à régulariser le couronnement de l´ouvrage et rendra de grands services aux habitants de l´île de Boëde, ainsi qu´à ceux qui y ont des relations, principalement aux ostréiculteurs de la région ». Aujourd´hui, les pierres sèches n´apparaissent plus qu´au départ du chemin sur la grève de Cadouarn. En effet, le chemin s´enfonce dans la vase et il est régulièrement rechargé en cailloutis damant mieux la vase. Les pertuis ont été remplacés par des tronçons de tuyaux en béton, peu esthétiques mais efficaces. Ce chemin au parcours tortueux dont la largeur ne dépasse pas un mètre, serpente sur 442 mètres entre des zones de vases plus ou moins meubles. Le gué sert aujourd´hui aux pêcheurs à pied se rendant sur l´île de Boëde.

  • État de conservation
    inégal suivant les parties, remanié

Données complémentaires architecture PATMAR

  • REFC SEN 16
  • THPA Transit terre/mer
  • PROJ
  • MENA abandon ou état de ruines induisant un risque de disparition
  • PMEN
  • DREC peu cité
  • AVIS Les avis sont contradictoires : laisser en l´état (peu cité) ; entretenir le chemin sans le dénaturer (peu cité) ; améliorer le chemin (peu cité).
  • INGP intérêt paysager et pittoresque ; intérêt technique
  • PING Il existe peu d´exemples similaires de chemin submersible dans le golfe du Morbihan.
  • RECO Aucune recommandation particulière à apporter.
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Sites de protection
    zone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique

Bibliographie

  • AMGHAR, Julien. La construction portuaire et les activités maritimes dans le Golfe du Morbihan, du XVIIIe siècle au début du XXe siècle. DEA d´Histoire, Lorient : Université de Bretagne Sud, 2001.

  • AULARD, Patricia. Les Sinagots de 1845 à 1899. Maîtrise d´Histoire, Rennes : Université Rennes 2, 1991.

  • ROLLANDO, Camille. Séné d´hier et d´aujourd´hui. Marie de Séné, 1996.

    p. 90,117
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008