Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 5, 7 rue Brizeux
  • Cadastre 1807 I3 695 à 699 ; 1844 K8 1627, 1630, 1631, 1633, 1634 ; 1980 BR 340
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    maisons prébendales
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, cour, dépendance

Le 5 et le 7 correspondent aux deux maisons prébendales mentionnées en 1455 dans le rentier ducal et au 17e siècle dans "la déclaration et dénombrement de 1677 des maisons des sieurs vénérables chanoines et gens du chapitre de la cathédrale Saint-Pierre". Les deux documents indiquent que ces deux maisons, n'en formant qu'une au départ, sont

partagées par moitié à partir de 1455. Elles appartiennent dans le rentier de 1455 à Jehan Duvot et à Guillaume Coetmeur, chanoines de Vannes.

La déclaration de 1677 liste les propriétaires-chanoines successifs dont Raymond Le Doux commanditaire de Limur, et indique plus ou moins la situation de ces deux maisons pourvues de cours et de jardins : une maison est dite "donnant sur la rue" ; l'autre comme étant "plus retirée et derrière".

Des quatre bâtiments, deux sont attestés dater de la deuxième moitié du 15e siècle par l´encadrement des fenêtres, celui des portes en anse de panier, la présence d'une cheminée de cette époque et de sablières sur corbeaux. Les systèmes de distribution d´origine n'existent plus aujourd'hui et sont remplacés par les 2 escaliers actuels édifiés, un au 18e siècle et l'autre repris au 19e siècle ; ce dernier escalier est réalisé vraisemblablement sur l´emplacement d'un ancien escalier en vis.

Des transformations voient au 17e siècle l´édification d´un pavillon qui relie par l´arrière les deux premiers bâtiments et au 18e siècle la réalisation, pignon sud du bâtiment touchant l´enceinte, d´une grande cage d´escalier à jour central et à balustres, qui les distribue. Ces travaux entraînent la condamnation de la porte ou de la fenêtre ouverte à cet endroit. L´ensemble des bâtiments montrent une dénivellation importante par rapport au jardin, à l´origine plus grand, qui arrive au niveau du plafond du rez-de-chaussée.

Le pavillon montre des cheminées de la 1ère moitié du 18e siècle ou de l´extrême fin 17e siècle. Les boiseries en place et l´alcôve datent du 19e siècle ou de la fin du 18e siècle.

Pendant la période révolutionnaire, ces deux maisons sont vendues à François Hervieu et Alfred Fouquet. Le bâtiment accolé à l´enceinte, construit en retrait de la rue avec avancée sur le jardin postérieur, donnait à l'est sur une cour, couverte d'une autre maison dite "La Providence" dans les courriers et construite d'après les plans cadastraux en 1807 et 1844 ; Les archives municipales conservent pour cette nouvelle maison une demande de travaux pour mademoiselle Hervieu en février 1848 concernant la réparation de lieux d'aisance et pour ce faire l'ouverture d'une porte pratiquée dans le mur de face donnant rue du Nord ou rue Brizeux aujourd'hui ; le second bâtiment, en arrière du premier, s´ouvre sur une autre cour plus étroite et profonde. Ces deux bâtiments ont été surélevés au 19e siècle par un étage en pan de bois.

Un bâtiment perpendiculaire comprenant l'escalier édifié au 18e siècle assure la liaison entre ces deux bâtiments et un troisième donnant sur la rue. Il est vraisemblable que ce bâtiment sur rue ait été transformé à une date non encore connue à chacune de ses extrémités. Ainsi au nord, le passage initial, sorte de petite cour, visible sur le plan cadastral de 1844 menant à la porte d´entrée du 7 rue Brizeux aurait été fermé.

L'ensemble est édifié en bordure d'enceinte et se compose de trois corps de bâtiments reliés entre eux par un bâtiment perpendiculaire comprenant deux cages d'escaliers.

  • Murs
    • granite moellon enduit
    • pierre de taille
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • noue
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Typologies
    en alignement de rue ; en retrait de rue ; simple en profondeur ; double en profondeur
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé

Trois corps de bâtiment formant deux maisons prébendales dont il est difficile de connaître les limites séparatives car le ou les escaliers d´origine témoins du fonctionnement de ces deux maisons ont disparu. Cependant, pour le 17e siècle, grâce aux documents d´archives, on peut avancer deux propositions. Le corps donnant sur la rue comprendrait aussi le bâtiment perpendiculaire correspondant à la cage d´escalier, laissant les deux bâtiments rectangulaires en retrait formés la seconde habitation. La deuxième proposition, la plus probable, qui reprend la division parcellaire du cadastre de 1844, consisterait à penser que la maison donnant sur la rue comprend aussi le corps intermédiaire en retrait distribué par le même escalier. Reste à trouver pour finir l'emplacement dans l'autre maison de l'escalier d'origine détruit et remplacé par celui réalisé au 18e siècle.

Documents d'archives

  • A. D. Loire-Atlantique. B 2339 fol. 11 v Rentier du domaine ducal à Vannes, parchemin, 1455-1458. La transcription du rentier a été réalisée par Marion Mauvais. Ce travail de transcription a fait l'objet de son master 1 sous la direction de Marie Casset (Lorient : Université de Bretagne sud. 2012). Dans un travail complémentaire en master 2 "La topographie de Vannes au 15e siècle, à partir des données du livre rentier de 1455-1458" Marion Mauvais a appliqué les données du rentier aux surfaces cadastrales de la ville émanant du premier cadastre de 1807-1809. Elle figure à ce titre comme enquêteur dans l'opération d'inventaire du secteur sauvegardé.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2339
    Folio 11 V
  • A. D. Loire-Atlantique B 2340 1677 : déclaration et dénombrement des maisons des sieurs vénérables chanoines et gens du chapitre de l´église cathédrale de Saint Pierre de Vannes.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2340
  • A. D. Morbihan 6E 863 : 5 août 1677 : bail de 3 ans d´une maison prébendalle entre Noble et discret René Bigaré chanoine de la cathédrale cy-devant possédée par Raymond Le Doux chanoine de la cathédrale au profit de Françoise Lechet dame de St Ducat pour 400 £/an.

    Archives départementales du Morbihan : 6E 863
  • A. D. Morbihan 6E 25 : 15 mai 1761 : Marché et devis passé entre le Sieur Ulliac architecte et les chanoines de la cathédrale de Vannes pour l’escalier de la prébende où demeure M. de Kerronic, conseiller au parlement de Bretagne demeurant rue Saint-Jean, pour et en faveur de la somme de 1100 £.

    Archives départementales du Morbihan : 6E 25
  • A. D. Morbihan Q99. Procès-verbal d'estimation 5 novembre 1790.

    Archives départementales du Morbihan : Q99
  • A. D. Morbihan Q99. Procès-verbal d'estimation 5 novembre 1790.

    Archives départementales du Morbihan : Q99
  • A. M. Vannes. 1G59. Matrices cadastrales, 1844.

    Archives municipales de Vannes : 1G59
  • A. M. Vannes. 1O216. Voirie alignements travaux. Demande de mademoiselle Hervieu, 29 février 1848.

    Archives municipales de Vannes : 1O216

Bibliographie

  • LE MENE, Joseph-Marie. Evêché, chapitre, séminaire et collégiales du diocèse de Vannes. Vannes, Galles, 1901.

    p. 118

Documents figurés

  • Musée des Beaux-Arts, Vannes. 96.1.9.jpg. Porte Saint-Jean, dessin par Charles de Lambilly, milieu 19e siècle.

    Musée des Beaux-Arts de Vannes

Annexes

  • Rentier du domaine ducal, 1455-1458
  • Déclaration et dénombrement, 1677
  • Marché et devis pour l'escalier de la prébende, 1761
  • Procès-verbal, 1790
  • Procès-verbal, 1790
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009