L'hôtel s'inscrit dans l'espace de l'ancien château de l'Hermine, à la limite du ruisseau des Lices alimentant le moulin du même nom. Il est possible que cet emplacement resté libre ait été afféagé par le roi pour la construction (voir carte des ruines du château,fig.)
Malgré un ravalement qui a fait disparaître sous l'enduit la qualité des pierres calcaire d'encadrement des baies, de la niche à Vierge et de la corniche, cet hôtel offre l'intérêt rare en milieu urbain, de n'avoir subi aucun remaniement de façade ni de structure, à l'exception de l'ajout d'un étage de comble qui a modifié la forme du toit brisé.
Cette construction illustre la difficulté de cerner la limite entre maison et hôtel et sa dénomination d'"hôtel" peut sembler abusive, car à l'exception d'une petite cour postérieure, il ne possède ni les attributs ni les dimensions d'un hôtel. Son volume, la hauteur des étages et la grande qualité de sa façade, avec ouvertures à crossettes de l'étage, et lucarnes que l'on retrouve à l'hôtel Billy, ou à l'hôtel de Francheville et qui incitent à dater cet hôtel du milieu du 17e siècle, montre que le commanditaire encore inconnu est une personne fortunée. On remarquera les lucarnes en pierre de taille qui se raccordent difficilement au brisis, comme celles de l'hôtel de Limur et du 15bis rue Noé.
Photographe à l'Inventaire