Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 4, 6 rue Brizeux
  • Cadastre 1807 I3 664, 665 J  ; 1844 K8 1662, 1665  ; 1980 BR 63, 62
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    L'hospice
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, dépendance

Occupation ancienne du lieu par les religieux de l'abbaye de Notre-Dame de Prières de l´ordre de Citeaux située à Billiers qui possèdent cet ensemble de deux maisons dans le rentier ducal en 1455-1458 et dans la déclaration et le dénombrement de 1677 ; avant cette date, ils n'en sont pas encore les propriétaires puisque les maisons sont dites appartenir avant 1455 à Muillour et Coupe Gorge pour la première (celle qui joint le mur de la ville) et à Jehan Campsquel pour la seconde. Ce qui permet d'expliquer la partition en deux logis de l'ensemble actuel, séparés par un mur de refends, bien qu'il est probable que ces logis aient été reconstruits au 16e siècle pour l'abbaye avec un corps en retour sur la maison sud et deux tours d'escalier, celle du sud desservant peut-être les deux maisons. Les corps sur rue sont bien individualisés au niveau des toitures de hauteur différente. Le rentier mentionne également l'existence de 2 places jointives de ces maisons mais qui restent cependant difficiles à situer. Sans doute correspondent-elles aux jardins postérieurs.

D'importants remaniements sont effectués à la fin du 17e ou au début du 18e siècle : un corps d'escalier hors-oeuvre médian remplace les deux tours d'escalier, cependant conservées sans doute à usage de cabinets. Ce corps d'escalier est décrit dans l'estimation de la maison faite en 1790. A cette époque, la maison dite "L'hospice" est occupée par le sieur Le Gros. Les ouvertures de la façade sur rue ont été soit modifiées, soit nouvellement percées (porte et baies au rez-de-chaussée du logis gauche) de manière à former quelques travées ; les fenêtres d'origine, chanfreinées, conservent pour certaines (dont la fenêtre supérieure sud) la trace de meneaux et de traverses ; elles ont été agrandies ou diminuées. La porte sud en plein cintre a été rehaussée et dotée d'une traverse au 18e siècle. La grande baie percée dans le pignon sud semble également du 18e siècle.

Après la Révolution, l'ensemble avec la maison sur le rempart appartient à monsieur Macaire de Rougemont, directeur de l'Enregistrement et des Domaines du département qui en 1813 demande au maire l'autorisation de couvrir la portion du mur de la ville joignant sa maison afin d'éviter les infiltrations à cet endroit des eaux pluviales qui causent des problèmes à son habitation. Monsieur Macaire est autorisé à exhausser à ses frais cette portion du mur des remparts de deux mètres trente au-dessus du sol de la terrasse (8 rue Brizeux, voir ce dossier). Les dépendances (remise, cour, écurie) sont signalées à droite et correspondent aujourd'hui à une habitation après avoir été un atelier de serrurerie dans la deuxième moitié du 20e siècle. Les archives mentionnent l'existence d'un ancien jeu de paume qui était en place sur la parcelle BR 61, parcelle qui dépend aujourd'hui de l'édifice construit sur l'enceinte à proximité de la tour dite des Filles, puis du Bourreau ou de l'exécuteur.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 17e siècle
    • Secondaire : 1er quart 19e siècle
  • Auteur(s)
    • Personnalité : propriétaire attribution par source
    • Personnalité :
      Macaire de Rougemont Julien Vincent
      Macaire de Rougemont Julien Vincent

      Julien Vincent Macaire de Rougemont (1750-1831), né à Redon, est directeur de l'Enregistrement et des Domaines du département à Vannes, après avoir été nommé à ce poste en 1799 à Chartres.

      07.10.1795 : il est député au Conseil des Cinq-Cents par le département des Côtes-du-Nord.

      07.10.1803 : il est désigné par le Sénat conservateur pour représenter le département des Côtes-du-Nord au Corps législatif.

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      commanditaire attribution par source
    • Personnalité :
      Macaire de Rougemont Aline
      Macaire de Rougemont Aline

      Les matrices cadastrales de 1844 signalent Aline Macaire de Rougemont (rentière) comme propriétaire de la maison 4, 6 rue Brizeux (parcelle 1665). Elle est également propriétaire de celle construite sur la courtine qui rejoint la tour dite "tour du bourreau" (n°8, parcelle 1662 et parcelle 1663 pour une partie de courtine) et de la maison comprenant un jardin dans les douves du Mené (parcelles 1660, 1661). Elle est sans doute la fille de Julien Vincent Macaire de Rougemont, directeur de l'Enregistrement et des Domaines du département qui demande au maire en 1813 l'autorisation de construire sur le mur d'enceinte attenant à sa propriété.

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      propriétaire attribution par source

Ensemble de deux corps de logis mitoyens de taille différente s'appuyant sur le mur de ville et construit en alignement de rue avec grand jardin en profondeur et dépendances isolées latérales sur rue. Ces deux corps forment un plan allongé, le corps sud comportant une aile postérieure en retour au sud, débordant sur le pignon du corps sur rue ; L'ensemble était desservi à l'origine par deux tours d'escalier en hors-œuvre, aujourd'hui désaffectées, entre lesquelles s'intercale le nouveau corps d'escalier de plan carré à toiture à croupe brisée qui contient l'escalier en bois, à retours avec jour à rampe à balustres. Deux matériaux sont mis en œuvre : la façade sur rue et les deux tours postérieures sont en moellon de granite,

enduit pour la façade sur rue, tandis que la façade postérieure est en pan de bois apparent avec encorbellement ; la façade nord du corps en retour vers l'est est également en pan de bois à encorbellement, mais entièrement recouverte d'enduit. Une incertitude demeure quant au matériau de la tour d'escalier de plan carré recouverte d'enduit, peut-être en pan de bois. Les façades sur rue sont scandées de travées, sans régularité, en raison des dates de percement : certaines baies sont chanfreinées et dans les fenêtre supérieures ont conservé la trace d'un meneau disparu (travée sud) ; deux portes sont percées, celle du nord donnant accès au couloir médian qui dessert l'escalier.

Les intérieurs n'ont pas été vus : il est probable qu'au moins le logis sud puisse avoir conservé une cheminée ancienne contre le refends nord.

  • Murs
    • granite moellon enduit
    • pan de bois enduit
    • granite moellon
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans ruellée
    • toit à longs pans brisés croupe brisée
    • appentis
    • toit conique
    • noue
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Typologies
    en alignement de rue ; plan double en profondeur
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé

Documents d'archives

  • A. D. Loire-Atlantique. B 2339 fol. 11v Rentier du domaine ducal à Vannes, parchemin, 1455-1458. La transcription du rentier a été réalisée par Marion Mauvais. Ce travail de transcription a fait l'objet de son master 1 sous la direction de Marie Casset (Lorient : Université de Bretagne sud. 2012). Dans un travail complémentaire en master 2 "La topographie de Vannes au 15e siècle, à partir des données du livre rentier de 1455-1458", Marion Mauvais a appliqué les données du rentier aux surfaces cadastrales de la ville émanant du premier cadastre de 1807-1809. Elle figure à ce titre comme enquêteur dans l'opération d'inventaire du secteur sauvegardé.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2339
    Folio 11v
  • A. D. Loire-Atlantique. B 2340 : 1677 : Déclaration et dénombrement des humbles prieurs religieux et mense capitulaire de l´abbaye de Notre-Dame de Prières de l´étroite observance de l´ordre de Citeaux évêché de Vannes paroisse de Biliers d´une maison en la rue aux Prêtres.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2340
  • A. D. Morbihan. 6E 594 : 9 avril 1728 : Bail de 4 ans passé entre les chanoines de la cathédrale à messire Augustin de Langle docteur de la maison et société de Sorbonne grand chantre de la cathédrale de Vannes de la maison où il est actuellement rue de Saint Jan pour 135 £/an.

    Archives départementales du Morbihan : 6E 594
  • A. D. Morbihan. 6E 22 : 16 décembre 1757 : Bail de 9 ans passé entre les chanoines de la cathédrale à messire Louis Gibon chevalier seigneur de Lavellec.

    Archives départementales du Morbihan : 6E 22
  • A. D. Morbihan. Q99. 13 novembre 1790 Estimation de l'hospice des Prières rue Saint-Jean.

    Archives départementales du Morbihan : Q99
  • A. M. Vannes 2D1/4 Arrêtés du maire. 10 février 1813. Autorisation donnée à monsieur Macaire.

    Archives municipales de Vannes : 2D1/4
  • A. M. Vannes. 1G59. Matrices cadastrales, 1844.

    Archives municipales de Vannes : 1G59

Bibliographie

  • THOMAS-LACROIX, Pierre. Le vieux Vannes. Malestroit, presses de l'Oust, 2e édition, 1975.

    p. 47

Annexes

  • Rentier du domaine ducal à Vannes, 1455-1458
  • Déclaration et dénombrement, 1677
  • Bail, 1757
  • Estimation, 1790
  • Arrêté du maire, 1813
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011