• inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Maison dite maison Grandjean, 2 rue Emile Burgault ; 32 rue des Chanoines (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 2 rue Emile Burgault , 32 rue des Chanoines
  • Cadastre 1807 I3 710  ; 1844 K8 1615  ; 1980 BR 27
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    maison Grandjean
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique

L'emplacement est occupé entre 1455 et 1458 dans le rentier du domaine ducal par une maison avec une cuisine en dépendance, le tout appartenant à Eon Bugaud. Le rentier stipule que la maison borde au nord la rue aux Asnes où de plus le propriétaire a édifié sa cuisine. D'après les recherches menées pour l'opération de réhabilitation effectuée de 1987 à 1991 et menée sous l'égide de l'architecte Jacques Kervegant, la maison est reconstruite dans la seconde moitié du 15e siècle sur l'emplacement d'un édifice plus ancien ; les murs latéraux mitoyens des 2 et 4 rue Emile Burgault ne correspondent pas aux façades des maisons et pourraient avoir été élevés concernant le n°2 de la rue, pour un édifice antérieur ; constatée aussi lors de cette restauration, à hauteur du sous sol et du rez de chaussée de la façade rue des Chanoines l'existence de corbelets en pierre dont le niveau diffère de celui des planchers en place. De plus, le mur pignon nord comprend une porte en plein cintre dont seule la partie haute émerge du sol dans la cave de l'immeuble voisin (n°4). Cette ouverture correspondrait à "l'issue de la dite maison en la rue aux Anes" notée dans les archives. Pour Albert Dégez, certaines caractéristiques architecturales de la maison, la charpente en bois-de-brin, les croix de Saint-André et les encorbellements à galandage classent la partie basse de l'édifice dans le groupe des pans de bois vannetais primitifs. Ce que confirment les informations livrées par le rentier. Avant sa restauration, la maison montre des traces d'exhaussement (bois de faible équarrissage, nouvel escalier remplaçant sans doute un escalier en vis) pouvant remonter au 17e siècle. La maison d'origine est donc constituée de 2 étages carrés. Cette surélévation du bâtiment intervient peut-être lors de l'installation du parlement de Bretagne à Vannes qui entraîne un besoin en logements. Les documents photographiques montrent que la maison est enduite avant sa restauration avec boiseries au rez-de-chaussée pour la boutique. L'immeuble a fait l'objet en 1958 d'une consolidation qui a vu l'adjonction des deux piliers moulurés doublant le mur mitoyen et l'élément d'angle de l'édifice. La restauration de l'édifice de 1987 à 1991 a fait le choix de restituer pour le colombage une polychromie obtenue en partant de pigments naturels utilisés à cette époque.

Maison établie sur une parcelle d'angle dans sa totalité et construite sur un sous-sol rocheux très profond. Elle comprend 3 étages carrés et un étage de comble sur un rez-de-chaussée de pierre, l'ensemble est coiffé d'une toiture à longs pans. Les étages sont desservis par un escalier tournant.

  • Murs
    • granite moellon
    • granite pierre de taille
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 3 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • noue
  • Escaliers
  • Typologies
    en alignement de rue ; plan double en profondeur ; parcelle d'angle ; encorbellement ; mur latéral
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • feuillage
  • Précision représentations

    Baies profilées de moulures toriques, à listel saillant, et ornées de petits chapiteaux à feuillages frisés.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1929/02/11
  • Précisions sur la protection

    Le rez-de-chaussée de la façade (cad. BR 27) : inscription par arrêté du 11 février 1929.

  • Référence MH

D'après les historiens, c'est une des plus anciennes maisons de Vannes. Seul le rez-de-chaussée de la façade (cad. BR 27) est inscrit par arrêté du 11 février 1929.

Documents d'archives

  • A. D. Loire-Atlantique. B 2339 fol. 11r Rentier du domaine ducal à Vannes, parchemin, 1455-1458. La transcription du rentier a été réalisée par Marion Mauvais. Ce travail de transcription a fait l'objet de son master 1 sous la direction de Marie Casset (Lorient : Université de Bretagne sud. 2012). Dans un travail complémentaire en master 2 "La topographie de Vannes au 15e siècle, à partir des données du livre rentier de 1455-1458", Marion Mauvais a appliqué les données du rentier aux surfaces cadastrales de la ville émanant du premier cadastre de 1807-1809. Elle figure à ce titre comme enquêteur dans l'opération d'inventaire du secteur sauvegardé.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2339
    Folio 11r
  • A. D. Loire-Atlantique. B 2340 : 1677 : Déclaration et dénombrement de dame Françoise Pelisson dame de Kerampoul veuve de défunt monsieur Jacques Cillart Sr de Kerampoul conseiller du roi en son sénéchal au siège royal de Rhuys et tutrice des enfants de leur mariage demeurant à Sarzeau.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2340

Bibliographie

  • KERVEGANT, Jacques. La maison à colombage du 2, rue Burgault. Vannes, 1991.

  • THOMAS-LACROIX, Pierre. Le vieux Vannes. Malestroit, presses de l'Oust, 2e édition, 1975.

    p. 39

Périodiques

  • DEGEZ, Albert. Le colombage vannetais. Essai de classification et de datation des maisons en pan de bois à Vannes. Vannes, Impr. Galles. In : Bulletin de la Société polymathique du Morbihan. 1980, tome 107.

    p. 21
  • DEGEZ, Albert. Maison sise 4, rue Burgault et 30 rue des Chanoines. In : Bulletin des Amis de Vannes, 1986, n°11.

    P. 46

Documents figurés

  • Musée des Beaux-Arts, Vannes. 96.1.53.jpg, Milieu du 19e siècle. Dessin de Charles de Lambilly.

    Musée des Beaux-Arts de Vannes
    p.
  • Musée des Beaux-Arts, Vannes. 96.1.47.jpg. Place Henri IV. Dessin par Charles de Lambilly, milieu 19e siècle.

    Musée des Beaux-Arts de Vannes

Annexes

  • Rentier du domaine ducal à Vannes, 1455-1458
  • Déclaration et dénombrement, 1677
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011