La maison était bordée vers le nord par la rue aux Asnes qui passait à cet endroit au Moyen Age et qui a complètement disparu dans le parcellaire actuel. Elle montre une mise en oeuvre en pan de bois très ancienne pouvant remonter au 15e siècle. Cette mise en oeuvre est caractérisée par une forte charpente calée aux angles par une croix de Saint-André, presque carré, renforcée par des bois horizontaux et verticaux et soutenue par des consoles qui ont disparu. Les étages et les encorbellements qui se trouvent à la même hauteur que la maison voisine, maison Grandjean, ainsi que les têtes de poutre identiques laissent supposer une époque commune de construction. Cependant le mur latéral commun à ces deux maisons semble plus ancien en raison du large chanfrein qui devait se continuer sur une charpente disparue.

On constate une surélévation du bâti, peut-être au 17e siècle lors de l'installation du parlement de Bretagne, avec un aménagement des combles, accompagnée vraisemblablement d'une modification de toiture et de façade qui pouvait être à pignon sur rue. L'essentage d'ardoise, pignon nord, cache pour cette partie surélevée un traitement en pan de bois. Il reste au deuxième étage les vestiges de quelques bois des petites fenêtres qui courraient le long de la façade. Toutes les fenêtres du premier étage ont été agrandies au 19e siècle, voire avant.

D'après les archives et notamment un marché datant de 1656 passé avec l'architecte François Cosnier, la maison fait l'objet de travaux pour Guillaume Le Vaillant à qui appartient la maison à cette époque. En 1677, d'après la réformation, elle est toujours la propriété de Guillaume Le Vaillant, sieur de Lezunan, notaire royal et procureur au présidial de Vannes qui acquiert cette maison auprès des créanciers de Jean Huchet chapelier. Avant ce dernier, la maison est la propriété de messire Julien de La Bourdonnaye sieur de Keroset.

L'escalier d'origine a disparu et a été remplacé par un escalier de type 18e. Le départ est sculpté d'une feuille d'acanthe.