• inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Maison, 7 rue Saint-Guénael (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 7 rue Saint-Guénael
  • Cadastre 1807 I3 1028, 1029 ; 1844 K8 2062  ; 1980 BR 163
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, boutique

Malgré d'importants travaux en cours qui empêchent entre autre de connaître aujourd'hui son état au 1er étage sur la rue, la longueur sur rue de cette maison à sa construction montre qu'elle a été construite au 15e siècle pour un important personnage, sans doute, sur l'emplacement de deux maisons au parcellaire étroit signalées dans le rentier ducal de 1455-1458 dont une appartient à Jehan prigent, évêque de Saint-Brieuc. On ne connaît pas non plus la fonction de Guillaume Kerviche qui lui donne sa taille actuelle.

Sa structure avec couloir presque axial (légèrement décalé vers l'est) desservant l'escalier et pièces de chaque côté n'est probablement pas celle du 16e siècle, mais plutôt adoptée lors de la reprise intégrale de la construction vers 1650. De la fin du 15e siècle, ne subsiste que la structure du pan de bois, sablières et entretoises, ainsi que sur le pan de bois d'étage, la base d'une colonnette qui devait border une des anciennes fenêtres.

Le rez-de chaussée est structuré en 6 travées de taille inégale (la travée ouest plus étroite), les abouts de poutres correspondant systématiquement aux piles ornées de pilastres, reprise en sous-oeuvre, qui structurent la façade ; la sablière de chambrée en partie moulurée d'un cavet et assemblée en trait de Jupiter montre encore des traces de peinture. Les abouts de poutres ont été abimés lors de la fixation de l'ancienne devanture en bois (carte postale ancienne). Il faut remarquer la hauteur de l'étage en pan de bois : c'est en effet un des rares cas de maisons vannetaises en pan de bois à gouttereau sur rue où l'étage n'a pas été affecté par un recoupement, visible en façade, destiné à créer un étage en surcroît supplémentaire ; sur les ouvertures des 6 travées, datant toutes de la campagne du 17e siècle, deux fenêtres ont été bouchées ; on distingue cependant sous la fenêtre bouchée à l'ouest, deux croix de saint-André qui pourrait témoigner de la place et de la taille des fenêtres initiales. Les fenêtres ont été agrandies vers le haut : leurs linteaux montrent sur leur face interne une deux mortaises, traces des poteaux intermédiaires les reliant au linteau disparu.

Le pignon ouest à encorbellement en pierre de taille est contemporain de la construction, tandis qu'à l'ouest, l'about de pignon, en moellon et sans encorbellement mouluré est peut-être le pignon de la maison voisine (reconstruite vers 1950).

Les pièces est du rez-de-chaussée ne sont plus lisibles, mais à l'ouest, la pièce sur rue montre sur le gouttereau sud une large cheminée à piédroits chanfreinés, consoles en quart de rond et hotte droite. Une porte dans ce mur de refends donne accès à la pièce arrière, sans cheminée, mais avec une armoire murale dans le pignon ouest.

L'étage sur rue n'a pas été vu. L'escalier à fines balustres, caractéristique du début du 17e siècle dessert, outre les pièces sur rue, une pièce sur cour avec cheminée en boiserie à piédroits galbés caractéristique du milieu du 17e siècle. Au second étage, l'escalier, à rampe à balustres plats, conduit au comble dont le sol est garni de carreux de terre cuite. Ce grenier garde les traces des cloisons en pan de bois qui le divisaient.

Maison mentionnée dans les archives de la réformation de 1677, probablement construite à la fin du 15e siècle, dont subsiste en partie la structure du pan de bois de la façade, le mur pignon est, ainsi que la base de la cheminée au rez-de-chaussée. L'emplacement est occupé par deux maisons dans le rentier du domaine ducal de 1455-1458 dont une appartient à Jehan Prigent, évêque de Saint-Brieuc.

Acquise en 1641 par Guillaume Kerviche et demoiselle Perrine Billy, elle est entièrement reprise et doublée au sud peu après. Contemporaine est la petite aile en retour sur cour (côté est) correspondant aux latrines mentionnées dans les archives de la réformation.

Au 19e siècle, les matrices cadastrales de 1844 indiquent à cette date que cette maison est le presbytère de la cathédrale Saint-Pierre, acquise à cette fin par la commune en 1828.

La maison est ensuite vendue par la ville au tailleur Pierre Le Moine, en 1850, qui s'en sépare en 1868 et la vend au diocèse. La maison était bordée à l'est (en 1677 et encore en 1844) par une ruelle qui la séparait d'une très belle maison en pierre de taille du 17e siècle, visible sur les anciennes cartes postales de la rue et qui a été reconstruite dans les années 1950. La maison fait l'objet d'un réaménagement partiel dont témoigne la cheminée de l'étage de la pièce sud. D'important travaux sont entrepris (et non achevés) dans la seconde moitié du 20e siècle : le rez-de-chaussée a été modifié (partie est et accès à la cage d'escalier axiale), le soubassement d'origine a disparu, les marches de la première volée de l'escalier ont été bétonnées, le toit a été surélevé dans la partie est de la façade postérieure pour créer un nouvel étage d'habitation. La vitrine a été reculée dans sa partie ouest. L'étage est aujourd'hui inhabitable en raison de la destruction partielle de l'escalier.

Maison édifiée sur une parcelle large de forme oblique vers l'est. La maison est en alignement sur rue avec cour postérieure. A plan rectangulaire double en profondeur, elle montre un petit ressaut sur la façade postérieure côté ouest et une petite aile latérale en retour à l'est. Elle est construite en pan de bois sur la rue, en pierre pour les pignons dont les abouts sont en pierre de taille, et pour la façade postérieure enduite. Dotée d'un seul étage carré sur rue, elle a deux étages sur cour, surmontés d'un étage de comble. Un couloir axial dessert l'escalier à retour sans jour et balustres en bois en façade postérieure. De chaque côté du couloir, deux pièces encore séparées à l'ouest par un mur de refends sur lequel s'appuie la cheminée engagée, à piédroits chanfreinés à consoles en quart de ronds et hotte droite. De la façade en rez-de-chaussée subsistent les piles ornées de pilastres en pierre de taille, aujourd'hui isolés.

  • Murs
    • granite moellon enduit
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • noue
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en charpente
  • Typologies
    en alignement de rue ; plan double en profondeur ; encorbellement ; mur latéral
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • pilastre
  • Précision représentations

    Pilastres ornant les piles structurant le rez-de-chaussée.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé

Documents d'archives

  • A. D. Loire-Atlantique. B 2341 : 1677 : Déclaration et dénombrement de monsieur Me Jean-Baptiste Kerviche conseiller du roi et son avocat au siège présidial de Vannes d´une maison au côté vers septentrion de la rue Saint Gwénaël.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2341
  • A. D. Morbihan. 6E 773 : 28 juin 1726 : Vente passée entre messire Claude de Langle chevalier de l´ordre militaire de Saint-Louis seigneur de Talen lieutenant de vaisseaux du roi et dame Thérèse Vincente de Kerviche son épouse demeurant près la Poissonnerie.

    Archives départementales du Morbihan : 6E 773
  • A. M. Vannes 1G3 Cadastre, 1809 : augmentations-diminutions, 1825-1845.

    Archives municipales de Vannes : 1G3
    Année 1828
  • A. M. Vannes. 1G59. Matrices cadastrales, 1844.

    Archives municipales de Vannes : 1G59

Annexes

  • Déclaration et dénombrement, 1677
  • Vente, 1726
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011