• inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Maison dit maison de la Grille, 16 rue Noé (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 16 rue Noé
  • Cadastre 1807 I3 1144  ; 1844 K8 1937  ; 1980 BS 18

Les archives de la réformation du domaine mentionne en 1677 cette grande maison comme appartenant à Julien Lucas qui la tient de son père, Rolland Lucas, sieur de Lismeral. La parcelle borde à cette époque et jusque dans la première moitié du 19e siècle le couvent des Cordeliers. Elle forme avec la maison suivante un îlot positionné entre à l'est la rue Saint-François et à l'ouest la cour d'entrée du couvent. Sur le cadastre de 1807, l'édifice est séparé du couvent par un passage ou une "allée", sans doute ancienne, qui permettait d'avoir accès à l'église du couvent en venant de la rue Saint-François.

D'après les archives qui mentionnent son état de ruine, l'édifice vraisemblablement de la première moitié du 17e siècle fait l'objet dans le première moitié du 18e siècle de travaux consignés dans un procès-verbal ou la maison est dénommée maison de la Grille ; les travaux mentionnés dans ce procès-verbal ne recouvrent cependant pas l'ampleur des travaux effectués : la façade est entièrement reprise avec des ouvertures en arc segmentaire dans le goût du 18e siècle, et l'escalier est changé, sans doute déplacé, le nouveau ayant une rampe en fer forgé. Il est fait mention dans ce procès-verbal d'une petite maison à colombages et en appentis joignant la cage d'escalier qui correspond peut-être au petit corps postérieur collé entre la cage d'escalier et la partie nord du logis.

Sur le plan cadastral de 1844, le parcellaire de cet endroit est modifié par l'adjonction d'un nouvel édifice bâti vers 1840 en mitoyenneté du mur nord de la maison et sur l'ancien passage existant des Cordeliers. L'édifice est rehaussé d'un étage en pan de bois au 19e siècle. En même temps, le plan proposé par Marius Charier en 1861 de la place et rues projetées aux abords de la halle avec les alignements montre qu'il était prévu d'aligner les deux maisons en avançant la façade (tracé en rose) : cet alignement n'a pas été réalisé.

La largeur du couloir actuel qui permet d'accéder à la cage d'escalier située dans un corps postérieur, ainsi que le mur gouttereau sur lequel s'adosse cette cage d'escalier indiquent peut-être l´emplacement du premier escalier à rampe sur rampe à cet endroit.

L'aménagement d'un garage est autorisé dans le logis au rez-de-chaussée dans les années 1950. Le logis fait l'objet d'une campagne de restauration dans les années 1980 : la façade sur rue a été désenduite.

Grand logis à plan double en profondeur construit en alignement de rue avec courette latérale postérieure. L'immeuble est de deux étages carrés et un étage de comble percé de lucarnes. Il est construit sur un sous-sol. De plan rectangulaire avec un corps perpendiculaire postérieur comprenant la cage d'escalier, bombé à sa base et à laquelle est adossé au nord un petit corps en appentis. Les étages sont desservis par un escalier à rampe en ferronnerie. Les pièces ont des lambris 19e siècle et un décor stuqué, notamment sur une ancienne poutre. Sur la façade postérieure, le corps en hors-oeuvre enduit en ciment est couvert d'un toit à croupe. Les ouvertures ont des encadrements de granit. Cheminées sur mur pignon dans chaque pièce.

  • Murs
    • granite
    • essentage d'ardoise
    • moellon
    • pierre de taille
    • pan de bois (incertitude)
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • noue
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Typologies
    en alignement de rue ; double en profondeur
  • Techniques
    • ferronnerie
    • décor stuqué
  • Représentations
    • fleur de lys
  • Précision représentations

    Ferronnerie pour l'escalier à décor de fleur de lys ; vestiges de boiseries 18e siècle mais surtout présence d'un décor stuqué sur les murs et plafonds remontant à la première moitié du 19e siècle.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé

La démolition de l'église des Cordeliers et le percement de la rue Lehélec au 19e siècle ont modifié l'îlot construit à l'entrée du couvent dont fait partie cet hôtel particulier. Des recherches complémentaires dans les archives sont nécessaires pour savoir si la maçonnerie actuelle n'a pas remplacé une mise en oeuvre en pan de bois.

Documents d'archives

  • A. D. Loire-Atlantique. B 2340 : 1677 : Déclaration et débornement de Dlle Perrine Lucas veuve de feu N.H. Michel Hervian vivant Sr de Kervoret adjudicataire du bail à ferme d´icelle échue en la lottie de Julien Lucas son frère absent depuis longues années d´une maison couverte d´ardoises avec sa cour et écurie derrière size rue Saint-François.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2340
  • A. D. Morbihan. B 497 : Procès-verbal de la maison d'Anne Marie Douart, place du Poids du Roi, et d´une autre maison rue des Cordeliers le 22 avril 1735.

    Archives départementales du Morbihan : B 497

Annexes

  • Déclaration et débornement, 1677
  • Procès-verbal, 1735
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012