Maison ancienne qui peut remonter au 15e siècle d'après Albert Dégez qui souligne son type primitif. L'emplacement est signalé à la fin du Moyen Age dans le rentier du domaine ducal par une maisons divisée par moitié entre deux propriétaires, un taillandier et un épicier. Elle est mentionnée dans les archives de la réformation du domaine en 1677 comme appartenant à François Dorso marchand de draps de soie à Vannes. En 1720, elle passe à Denis Pichon, également marchand. Au 19e siècle, la maison est la propriété du notaire Le Claire qui entreprend en 1803 des travaux de réparation sans autorisation et pour lesquels un procès-verbal est dressé par Philippe Brunet-Debaines, architecte de la ville, qui entraîne l'arrêt des travaux ; ces travaux sont réalisés d'après les textes sur la façade donnant rue de la Comédie (aujourd'hui place Saint-Pierre).
En 1837, dans un rapport dressé par le commissaire de police pour constater l'état de péril du "mur de face" de la maison, on apprend que celle-ci est partagée à cette époque entre le notaire Le Claire et les époux Moisan ; ce "mur de face" qui est décrit comme "surplombant de 35 cm par bouclement", correspond sans doute à la façade donnant sur la place (Confère le rapport de police en annexe). En conséquence, le sieur Dano, entrepreneur de bâtiments est nommé expert pour examiner ce mur de face de la maison qui préconise de l'étayer et de l'étançonner très rapidement. Pour finir, en 1838, les époux Moisan, devenus les seuls propriétaires semble t-il, obtiennent l'alignement autorisé pour la reconstruction ou la reprise de leur maison d'après le plan de 1787 qui leur permettait une avancée de 1,10m du côté est et de venir se raccorder côté ouest à la maison contiguë. La maison fait l'objet dans le quatrième quart du 20e siècle d'une autre restauration très importante qui a fait disparaître l'ancien pan de bois, repris en partie au 19e siècle d'après les archives, par des élévations en faux pan de bois.
Géomètre du cadastre, chromolithographe