Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 18 rue Noé , 9 rue Lehélec
  • Cadastre 1807 I3 1143, 1142 ; 1844 K8 1938  ; 1980 BS17
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, boutique

Le Rentier du domaine ducal 1455-1458 décrit l'emplacement comme étant divisé en deux parcelles. La première est occupée par une maison dont la façade sud donne sur la rue Lehélec et la façade nord à la fois sur le couvent des Cordeliers et sur une parcelle perpendiculaire. Cette seconde parcelle longe la rue Noé (anciennement baptisée rue Saint François). C'est à l'époque une place bordant d'un côté la dite rue et de l'autre le couvent des Cordeliers. Ces deux parcelles appartiennent au même propriétaire : Seluren Estienne.

Dans son ouvrage sur le colombage vannetais, Albert Dégez classe la maison dans le type gothique breton (type IV) allant de 1480 à 1560 environ. Elle est dépeinte comme une maison en pan de bois dont le premier étage est à encorbellement et la charpente est consolidée de brin de fougère.

La Déclaration de dénombrement de 1677 indique que Jacques Million Sieur de la Chistaye, fils du noble Jan Million, habite les lieux. Le bâtiment est décrit comme une construction à pan de bois couverte par un toit en ardoise. A l'ouest, une petite cour dépendant de la maison est fermée par une petite muraille qui borde la rue Saint François. Elle contient deux petites dépendances (une écurie et peut être des latrines). La maison conserve cette configuration aujourd'hui.

L'annuaire départemental de Vannes de 1882 indique que Charles Riou avocat puis maire de Vannes s'installe dans cette maison. Le visuel d'une ancienne carte postale datant de la fin du 19e siècle atteste que cette dernière fut remaniée entre temps. La façade sud y apparaît enduite mais l'ouvrage conserve un encorbellement au second étage.

Aujourd'hui l'encorbellement a disparu et le seul témoin restant de cette période est un mur latéral coupe feu en pierre de taille qui apparait fortement en saillie à l'extrémité gauche de la façade.

La maison est située sur une parcelle d'angle plutôt large à la jonction de la rue Noé et de la rue Lehélec. De plan allongé, elle est implantée en alignement de rue.

Elle comporte un soubassement en pierre et probablement une cave. Composée d'un rez-de-chaussée occupé par des boutiques, de deux étages carrés et d'un étage de comble, sa façade sud est en moellon tandis que sa façade nord est en pan de bois aux étages, le premier étant enduit.

Sur la façade sud, le premier étage est percé de portes fenêtres 19ème encadrées par des pierres de taille et munies de garde corps en fer forgé. Le second étage est percé de fenêtres décalées par rapport à celle du premier étage et de dimensions différentes les unes des autres. Elles sont aussi encadrées de pierres de taille et munies de rambardes en fer forgé. Une frise décorative en brique début 20ème vient souligner la partie haute de ces fenêtres sur presque toute la longueur de la façade. D'autres motifs décoratifs en brique sont présents entre chacune des baies de l'étage.

Un léger décrochement du mur est visible au niveau de la deuxième gouttière en partant de la droite de la façade sud.

Sur le premier quart de la façade à droite on remarque une modification du moellon dans l'alignement de deux petites fenêtres rectangulaires présentes sur les deux étages et qui se prolonge jusqu'au toit. Leur positionnement légèrement décalé amène à penser qu'il s'agit d'une (ancienne) cage d'escalier. Cette rupture de l'aspect de la façade correspond à celle du toit qui présente un retrait prononcé du pan de toiture. Il semble que le bâtiment soit ici clairement divisé en deux espaces d'habitation distincts.

Cette partie de la maison est en harmonie avec l'angle de la construction donnant sur la rue Noé. L'aspect du moellon est identique à celui de la façade nord visible côté cour, à celui de la petite muraille et du bâtiment en appentis en fond de cour.

Le couverture en ardoise comprend quatre cheminées en briques enduites.

Sur la façade rue Noé, le rez-de-chaussée disposait probablement d'une porte d'entrée située à l'extrémité droite, juste avant le mur de la cour. La façade à encorbellement sur les deux étages présente un pignon sur rue en essentage d'ardoise. Les portes fenêtres et fenêtres des étages comme pour la façade sud sont de type 19ème si ce n'est qu'elles ne sont pas ornées d'un encadrement en pierres de taille. Les murs gouttereaux sont en moellon de granite et pierres de taille aux angles.

Dans le petit bâtiment en fond de cour, les fenêtres sont encadrées d'un chaînage d'angle irrégulier type 17ème. La construction à droite de la cour présente une façade en pan de bois côté rue de deux étages carrés percée par deux petites fenêtres. Le mur fermant la cour est surélevé au niveau de la porte d'entrée.

  • Murs
    • granite moellon
    • torchis pan de bois essentage d'ardoise
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans noue
    • appentis croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Typologies
    en alignement de rue ; double en profondeur
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé

Documents d'archives

  • A. D. Loire-Atlantique. B 2339. Rentier du domaine ducal à Vannes, parchemin, 1455-1458. La transcription du rentier a été réalisée par Marion Mauvais. Ce travail de transcription a fait l'objet de son master 1 sous la direction de Marie Casset (Lorient : Université de Bretagne sud. 2012). Dans un travail complémentaire en master 2 "La topographie de Vannes au 15e siècle, à partir des données du livre rentier de 1455-1458" Marion Mauvais a appliqué les données du rentier aux surfaces cadastrales de la ville émanant du premier cadastre de 1807-1809. Elle figure à ce titre comme enquêteur dans l'opération d'inventaire du secteur sauvegardé.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2339
    Folios 6r et 6v
  • A. D. Loire-Atlantique B 2340 : 1677 : Déclaration et débornement de Jacques Millon Sr de la Chistaye fils de nobles gens Jan Million vivant Sr de la Chistaye avocat au parlement et de damoiselle Yvonne Eveno d´une maison couverte d´ardoises proche le couvent des Cordeliers.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2340

Bibliographie

  • Annuaire du département du Morbihan pour l'année 1882. Vannes : Imprimerie Galles, 1886. 13,5cm

Périodiques

  • DEGEZ, Albert. Le colombage vannetais. Essai de classification et de datation des maisons en pan de bois à Vannes. Vannes, Impr. Galles. In : Bulletin de la Société polymathique du Morbihan. 1980, tome 107.

    p. 70

Annexes

  • Rentier du domaine ducal à Vannes, 1455-1458
  • Déclaration et dénombrement, 1677
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012