Le Rentier du domaine ducal 1455-1458 décrit l'emplacement comme étant divisé en deux parcelles. La première est occupée par une maison dont la façade sud donne sur la rue Lehélec et la façade nord à la fois sur le couvent des Cordeliers et sur une parcelle perpendiculaire. Cette seconde parcelle longe la rue Noé (anciennement baptisée rue Saint François). C'est à l'époque une place bordant d'un côté la dite rue et de l'autre le couvent des Cordeliers. Ces deux parcelles appartiennent au même propriétaire : Seluren Estienne.
Dans son ouvrage sur le colombage vannetais, Albert Dégez classe la maison dans le type gothique breton (type IV) allant de 1480 à 1560 environ. Elle est dépeinte comme une maison en pan de bois dont le premier étage est à encorbellement et la charpente est consolidée de brin de fougère.
La Déclaration de dénombrement de 1677 indique que Jacques Million Sieur de la Chistaye, fils du noble Jan Million, habite les lieux. Le bâtiment est décrit comme une construction à pan de bois couverte par un toit en ardoise. A l'ouest, une petite cour dépendant de la maison est fermée par une petite muraille qui borde la rue Saint François. Elle contient deux petites dépendances (une écurie et peut être des latrines). La maison conserve cette configuration aujourd'hui.
L'annuaire départemental de Vannes de 1882 indique que Charles Riou avocat puis maire de Vannes s'installe dans cette maison. Le visuel d'une ancienne carte postale datant de la fin du 19e siècle atteste que cette dernière fut remaniée entre temps. La façade sud y apparaît enduite mais l'ouvrage conserve un encorbellement au second étage.
Aujourd'hui l'encorbellement a disparu et le seul témoin restant de cette période est un mur latéral coupe feu en pierre de taille qui apparait fortement en saillie à l'extrémité gauche de la façade.
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