L'hôtel aurait été construit, d'après Thomas-Lacroix, vers 1680, ce qui correspond à la forme des ouvertures, et non en 1630 comme l'indique la date portée sur l'enduit du pignon ouest du corps principal de l'hôtel. L'hôtel a été doublé par un corps secondaire moins large que le premier à une date encore inconnue. Sur les anciens plans cadastraux de 1807 et 1844, on voit que l'hôtel était édifié sur une parcelle d'angle en bordure de la rue de la Bassecour qui descendait jusqu'à la Porte Poterne. L'ouverture de la place Lucien Laroche vers 1950, sur l'emplacement de 2 édifices qui bordaient l'ancienne rue de la Bassecour ainsi que sur l'emplacement de l'ancien hôtel de ville situé plus bas et démoli en 1944, positionne aujourd'hui cet hôtel en bordure de place ; ce n'était pas le cas lors de son édification ce qui explique la date tardive des ouvertures du pignon ouest de l'hôtel. Le rez-de-chaussée, très remanié comprenait des chambres d'après les inventaires après-décès. L'accès actuel à l'escalier ne semble pas non plus d'origine. Une "allée" plutôt centrale semble mener dans les textes à l'escalier. Le mur est de l'hôtel montre des vestiges d'ouvertures aujourd'hui bouchées.
D'après les textes de la réformation de 1677, la parcelle de l'hôtel qui n'est pas encore construit correspond à un emplacement appartenant à l'époque à Anne Le Douarain. On ne sait à quelle époque, l'hôtel passe entre les mains de la famille de Robien qui s'en débarrasse en 1778 d'après les archives au profit de Josse Le Jeune. L'escalier actuel est neuf et a remplacé l'escalier d'origine disparu lors d'un incendie. L'hôtel possédait une aile sur cour visible sur le cadastre de 1844 qui servait probablement d'écurie et de remise.