Maison reconstruite après 1610 d'après Thomas-Lacroix pour Guillaume Touzé sur l'emplacement de deux maisons signalées au 15e siècle dans le rentier de 1455. De cet édifice qui appartient dans le rentier à Jehan Bourdin et sa femme, pâtissiers sont conservées deux cheminées dont une restaurée au 17e siècle qui signent la maison de cette époque. Leur situation nous permet de supposer un édifice double en profondeur de plan en L avec une partie située en fond de parcelle devant une cour sur rue. Cette partie qui comprend une cheminée et un évier en pierre correspond à une ancienne cuisine. Les archives de la réformation du domaine en 1677, mentionnent toujours la famille Touzé comme propriétaire. C'est Perrine Guillermo, veuve de Jean Touzé (fils du reconstructeur), sieur de Lomaria, avocat, qui est citée dans la déclaration. A l'époque, la maison est louée et le rez-de-chaussée occupé par une boutique. Elle apparaît un peu plus tard dans les archives sous l'appellation d' hôtel de Propriendo du nom de la seigneurie du même nom située à Ploeren, sur la route d'Auray qui appartient au même propriétaire, Jacques Touzé, neveu du reconstructeur qui en a sans doute hérité. Les archives signalent une galerie de circulation et une grande cour au 17e siècle. L'escalier médian postérieur à balustres en bois, les deux cheminées du corps principal sur le mur gouttereau sud ainsi que le pan de bois de la galerie de circulation situent la maison de cette époque. Cet escalier qui a sans doute remplacé un escalier plus ancien distribuant le corps principal et le retour en fond de parcelle. Le plan cadastral de 1844 indique une division de parcelle ; ce qui n'est pas le cas auparavant ; il montre une deuxième cour en façade postérieure et un puits dans la cour principal, sans doute très ancien. Le petit corps secondaire sur rue simple en profondeur a été en partie réaménagé au 19e siècle : des poteaux de fonte et un escalier en vis en charpente métallique qui correspond à la distribution ancienne de ce corps. Rien ne permet encore de dire si ce corps a remplacé un corps plus ancien.
Les archives municipales conservent une demande du 1846 du propriétaire de l'époque, monsieur Benoît Le Sans, horloger, en 1846 pour supprimer le pilier en pierre de taille jointif de la maison voisine Guyot (7 rue des Halles) afin de faire l'ouverture de sa boutique et de réaliser la devanture en menuiserie ; ce qui est accordé par l'architecte Charier. La demande, en 1847, par l'entrepreneur Mayeux pour changer "le pignon de la mansarde en croupe" du corps de droite est autorisée par l'architecte de la ville sous réserve de rendre l'aplomb du rez-de-chaussée. La restauration de la maison a donné lieu à une reprise de la façade du rez-de-chaussée et à la réalisation de pilastres imitant les pilastres primitifs qui avaient laissé trace de leur profil. Les cours sont aujourd'hui couvertes. L'étage de comble conserve la charpente du 17e siècle et les aménagements de cette époque. Possibilités de vestiges de latrines en demi-étage.
Ingénieur