Dossier d’œuvre architecture IA56007940 | Réalisé par ;
Toscer Catherine
Toscer Catherine

Chargée d'études à l'Inventaire

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  • inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Edifice commercial dit Au Progrès puis magasin Saint-Remy, actuellement magasin Burton, 1, 1bis rue Billault ; rue Emile Burgault (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 1, 1bis rue Billault , rue Emile Burgault
  • Cadastre 1807 I3 714, 713 ; 1844 K8 1638  ; 1980 BR 279 à 284
  • Dénominations
    immeuble, édifice commercial
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, garage

Immeuble de rapport construit pour monsieur Chevreau, sur des plans dressés le 14 novembre 1912 par l'architecte vannetais Edmond Gemain qui fait appel à l'entreprise Huchet pour la construction de l'édifice et au sculpteur Le Merle pour la décoration des façades. "Au progrès" puis "Saint-Rémy" et aujourd'hui Burton sont les enseignes successives des édifices commerciaux installés au rez-de-chaussée et à l'entresol de l'immeuble. Le nom de la première enseigne est porté en haut de la coupole dans la représentation symbolique du progrès réalisée par le sculpteur Le Merle. Commencé en 1914, le chantier est terminé en 1923, la guerre ayant sans doute du ralentir, voir arrêter les travaux.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1912, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Gemain Edmond
      Gemain Edmond

      Né le 29 avril 1884 à Cossé-le-Vivien, dans la Mayenne, Edmond (Louis) arrive à Vannes avec sa famille en 1885. Joseph Louis Gemain, son père, est employé comme herboriste dans une pharmacie ; Emma Ruzeau, sa mère, est sage-femme. Après des études à l’Ecole des Arts décoratifs à Paris, Edmond Gemain s’installe comme architecte à Vannes, en 1908, au 10 place de l’Hôtel de Ville. Il épouse la même année à Saint-Brieuc Jeanne-Marie Moënner. Le couple aura quatre enfants : Edmond (1909), Jean (1911), Annick (1913) et Yves (1914). De 1909 à 1913 il habite 39 rue du Mené. En 1913-1914, on le retrouve chez ses parents au 39 rue Jeanne d’Arc. A partir de 1920 et jusqu’à sa mort le 10 août 1953, il sera fidèle au 19 de la rue Pasteur qui abrite son domicile et ses bureaux. La maison est démolie par son fils, également architecte, qui construit à son emplacement vers 1972 un immeuble de logements. (sources : recherches de Jacques Delarue).

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      architecte signature
    • Auteur : entrepreneur signature
    • Auteur : sculpteur signature
    • Personnalité : commanditaire attribution par source

Important immeuble construit en alignement de rue sur une large parcelle d'angle. A plan double en profondeur, l'immeuble montre une élévation sur entresol de 4 étages carrés sous dôme circulaire et de 2 étages carrés sous toit à longs pans brisés. La partie d'angle est traitée en rotonde sur de hautes arcades et reçoit un décor néo-classique en calcaire. Pour l'édification de la coupole, l'édifice est en béton armé enduit selon le procédé Hennebique. Soubassement partiel en granite .

  • Murs
    • calcaire grand appareil
    • béton béton armé enduit
    • granite pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, entresol, 4 étages carrés, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • dôme circulaire
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Typologies
    en alignement sur rue ; plan double en profondeur ; rotonde
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
    • ferronnerie
  • Représentations
    • étoile
    • rouelle
    • figure allégorique profane
  • Précision représentations

    Allégorie du progrès représentée par une femme dévêtue posée sur une roue ailée et montrant une étoile rayonnante symbole d'un avenir radieux.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé

Cet édifice est remarquable par son implantation d'angle et son dispositif de coupole faisant le lien avec les deux ailes latérales de longueur différente, ainsi que par sa décoration de façade. Cet immeuble illustre la naissance des grands magasins de la fin du 19e siècle et du début 20e siècle par l'intervention, dans les plans, d'un architecte et par l'utilisation de nouveaux matériaux comme le ciment armé dans la construction inférieure, en élévation et pour les colonnes supportant la coupole...Il faut savoir que l'entreprise Huchet avait acheté en 1898 pour l'arrondissement de Vannes l'exclusivité du procédé Hennebique de béton armé, mis au point par l'architecte en 1892-1893 et basé sur la mise en oeuvre préalable de planchers, hourdis et gitages en acier selon des règles très strictes déposées et brevetées. Le plan de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé établi en 1982 signalait cet édifice comme immeuble non protégé, pouvant être conservé, amélioré ou remplacé ; la procédure de révision du secteur sauvegardé qui est en cours a annulé cette disposition afin de conserver cet immeuble dont l'intérêt architectural est aujourd'hui reconnu.

Documents d'archives

  • A. M. Vannes. 5I162. Casiers sanitaires, rue Billault. Maison de rapport Chevreau.

    Archives municipales de Vannes : 5I162

Bibliographie

  • DECKER, Francis. Vannes à la Belle-Epoque, souvenirs de mon enfance. Archives municipales de Vannes, 1997.

    p. 26
  • LEGUAY, sous la direction de Jean-Pierre. Histoire de Vannes et de sa région. Toulouse : éditions Privat. Pays et villes de France, 1988. 320p. ; 23,5 cm.

    p. 255
  • Le secteur sauvegardé de Vannes travaux de restauration mode d'emploi. Edition ville de Vannes, 2004.

Annexes

  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009