Moulin de Quinipily Autorisation du 21 août 1858 donnée au sieur Lamoureux

6 Floréal an VII. Copie de l´acte de vente du moulin de Quinipily par la comtesse de Lannion au sieurs Lamoureux et Jeanne le Bouedec sa femme demeurant au moulin de la Villeneuve Jacquelot, commune de Quistinic. « Les grands moulins à eau de Quinipily, à quatre tournans, maisons, écuries, rues, hérés, ponts et chaussées et les bois en rabine »plantés sur la chaussée entre les grands et les petits prés et ce seulement les bois du côté du petit pré ci-après.

La noë et chaussée au levant de la décharge des eaux des dits moulins et au nord des taillis sans pouvoir desservir la dite Noë autrement que par le héris (ou hérés).

Les petits moulins à eau de Quinipily à deux tournans, la fraiche au levant, maison, chaussée, hérés, étang et la chaussée qui peut en dépendre, réservant le chemin de servitude qui existe pour aller au bois de la salle et à la fontaine.

La maison nommée la gargotte où demeurait Roho garde, avec l´écurie cour et jardin en dépendant, à la charge aux acquéreurs de faire maçonner dans l´an la porte de communication avec la cour de la maison de Quinipily, sans qu´il puisse par la suite avoir aucune propriété du mur de clôture.

La prairie nommée le petit pré située au nord de la rivière l´Evel, le verger de la gargotte au nord bout du levant du petit pré, les courtils à chanvre er Parc Layo aussi au nord dudit petit pré bout du couchant, le tout avec les fossés qui en dépendent.

Dix journaux de lande à Kermantanguy bordé au midi des douves et fossé du bois taillis de Quinipily.

Et finalement les droits que la citoyenne Lannion peut avoir sur l´emplacement du moulin à vent dit de Quinipily.

La vente est faite pour 30 000 fr.

24 décembre 1857. Rapport de l´ingénieur Le Helloco. Le moulin de Quinipily est alimenté directement par les eaux de l´Evel, principal affluent du Blavet. Il n´existe aucun moulin en aval sur la rivière. Le 1er moulin en amont est celui de Kerdéhel.

A l´aval de ce moulin débouche dans l´Evel le petit ruiseau de Quinipily, lequel alimente le petit moulin de même nom et appartient aussi à Mr Lamoureux. Le moulin qu´il y a lieu de régler a quatre roues motrices prises en dessous et est composé de deux maisons d´exploitation ; (description des vannes)

Plan du 30 avril 1857. Plan général (3 fig.), plan de détail de l´usine et de ses abords (5 photos)

Rapport de l´ingénieur ordinaire Le Helloco du 30 avril 1858 sur le règlement d´office du moulin de Quinipily.

« La rivière de l´Evel prend sa source au fait de Radenac dans la commune de ce nom. Sur cette rivière qui se jette dans le Blavet à Pont-Augan existe douze moulins. Le règlement d´office des onze moulins supérieurs au moulin de Quinipily a fait l´objet de rapports précédemment expédiés ; le douzième et dernier moulin est celui de Quinipily...

à 5km. en aval de celui de Kerdéhel ; à 4 km de celui de Trémelin sur la rivière du Tarun.

Le moulin de Quinipily est alimenté directement par les eaux de l´Evel retenues par une chaussée et un barrage de 42 m. 60 de L ; il n´y a pas de vannes de décharge.

(Leur) absence ne peut que contribuer lors des crues à noyer les propriétés supérieures.

La fixation du niveau (de la retenue) doit être faite de manière à ne porter aucune atteinte aux droits de l´usine supérieure et à ne causer aucun dommage aux propriétés riveraines.

Si on examine le plan et le profil en long, on reconnaîtra que le cours de l´Evel se compose de deux parties essentiellement distinctes en amont du moulin de Quinipily.

Les points les plus bas sont dans les parcelles 1570 et 1571 aux points A et B du plan les eaux de ces deux parcelles qui sont sous prairies ne s´égouttent pas dans les bief du moulin mais dans le ruisseau du petit moulin de Quinipily. Ajoutons que les deux parcelles qui appartiennent à Mr de Saint-Georges sont entourées d´une digue qui appartient aussi à Mr de Saint-Georges.

... Il apparaît peu probable que cet état des choses soit naturel, il nous semble au contraire qu´il y a eu un travail spécial de main d´homme pour l´établissement du moulin de Quinipily. La rivière suivait vraisemblablement les points les plus bas de la vallée : la prise d´eau a été faite au point C et au lieu de barrer et de conserver l´ancienne rivière qui aurait servi de canal de décharge, on lui a ouvert la direction CEF en plaçant le déversoir dans la direction GH. Cette dérivation artificielle (de l´Evel) nous paraît d´autant plus probable que, pour rejeter dans l´Evel les eaux du ruisseau de Quinipily, il a fallu les conduire à l´aval du moulin de D en L

Puis, par suite de la dérivation de l´Evel et pour préserver les terrains de cette rivière, on a construit une digue le long de ces terrains.

En lisant les titres de propriété du moulin de Q on trouve dans la procuration du 18 nivôse an VII « Félicité Sophie de Lannion divorcée d´avec François-Alexandre La Rochefoucault-Liancourt a donné pouvoir à A. Vauquelin La Rivière de vendre tout ou partie de ses biens en Bretagne.

Le 6 floréal an VII, les auteurs du propriétaire actuel ont acheté le moulin de Q et le petit moulin et quelques dépendances à Mme La Rochefoucault-Liancourt qui par elle-même ou ses ancêtres a pu établir le moulin dans telles conditions qu´elle jugeait convenable par rapport à sa propriété. Il y a là suivant nous une destination de père de famille qui explique le détournement de l´Evel » (qui coulait dans la vallée à l´est de la route actuelle), sa position actuelle par rapport aux parcelles 1570 et 1571et la digue qui entoure cette parcelle.

Moulin de Quinipily. 30 mai 1903.

Demande des riverains contre Caijo, propriétaire de la minoterie pour qu´il respecte l´arrêt en ce qui concerne le règlement d´eau. Rapport du conducteur Nogue « Le moulin de Quinipily est situé sur la rivière l´Evel, à 7 km. En amont du confluent de cette rivière avec le Blavet. Réglementé par arrêté préfectoral du 21 août 1858. Les ouvrages régulateurs se composent d´un déversoir et d´un vannage à trois pertuis qui au début présentait bien le débouché prescrit. Mr Caijo a surélevé de manière presque permanente le plan d´eau de son bief en plaçant sur son déversoir des madriers de 0.22 m. de haut. Inondation des prairies. La réserve de la minoterie s´étend au delà du pont de Baud établi sous la RN 168. Situé à 1700m en amont de cette minoterie ».

20035600630NUCA : Archives départementales du Morbihan

20035600628NUCA : Archives départementales du Morbihan

20035600629NUCA : Archives départementales du Morbihan