La caserne de gorge du fort Lacroix est l'un des deux exemplaires bretons de ce type avec celle du fort d'Hoedic, et le mieux conservé extérieurement, n'ayant pas, comme cette dernière, subi la destruction du parapet de sa terrasse.
- enquête thématique régionale, Inventaire des fortifications littorales 1830-1870 dans les îles de Bretagne Sud
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Bretagne Sud
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Commune
Groix
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Lieu-dit
Pointe de la Croix
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Cadastre
ZE
818
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Dénominationscaserne, réduit
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Précision dénominationcaserne voûtée à l'épreuve de la bombe, caserne casematée
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Destinationscolonie de vacances
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Parties constituantes non étudiéescasemate, citerne, escalier, mur défensif
La "Commission mixte d'armement des côtes de la France, de la Corse et des îles " de 1841 demande pour le fort Lacroix agrandi une caserne pouvant accueillir 150 hommes. Cette caserne est présente dans les projets présentés à partir de 1845 sous la forme d'une caserne voûtée issue du type de 1843-1845 dû au capitaine Belmas. Elle est construite de 1847 à 1849 à la gorge du nouvel ouvrage.
Ses destinations successives sont liées à celles du fort Lacroix. Elle sert actuellement pour les besoins de la colonie de vacances de la ville de Colombes.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 19e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
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Dates
- 1847, daté par source, daté par travaux historiques
- 1849, daté par source, daté par travaux historiques
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Auteur(s)
- Auteur :
La caserne du fort Lacroix est construite d'après les plans-types de caserne voûtée à l'épreuve établis par le Comité des fortifications en 1843 et 1845 d'après les propositions du capitaine Belmas.
Conformément à une pratique courante des années 1830-1870, elle est disposée à cheval sur la courtine de gorge du fort, et isolée de celui-ci par un fossé. Elle tient ainsi le rôle de réduit de l'ouvrage.
Telle qu'elle apparaît en cours de construction fin 1847, c'est un bâtiment organisé sur trois niveaux plus la terrasse crénelée, et cinq travées voûtées principales contrebutées par deux séries de trois locaux voûtés transversaux à chaque extrémité. Le Comité des fortifications fait réduire l'épaisseur des voûtes supérieures et des piédroits par rapport au plan-type par souci d'économie dans un contexte littoral marqué par la faible probabilité d'un siège en règle.
La caserne est traversée par la porte du fort, qui s'ouvre dans la travée centrale du rez-de-chaussée, précédée d'un pont-levis franchissant un petit fossé creusé dans le fond du fossé principal. Des éléments du mécanisme de ce pont-levis de type Poncelet sont toujours actuellement en place. Un deuxième pont mobile permet de passer de la caserne à la cour du fort. Deux autres passerelles sont jetées entre une porte percée dans chaque pignon au deuxième étage et une galerie voûtée reliant la cour au terre-plein du rempart sous le massif du cavalier d'artillerie.
Les locaux du sous-sol sont surtout dédiés à la logistique alimentaire : magasins aux vivres, boulangerie, cuisine, cantine. La citerne alimentée par le recueil des eaux pluviales en terrasse occupe la travée centrale. Les salles de police sont également au sous-sol. Des latrines à fosses, séparées pour les officiers et la troupe, sont prévues dans le fossé de la caserne, ménagées dans le mur la reliant au reste du fort.
Les casemates du rez-de-chaussée et de l'étage sont affectées au casernement et ses dépendances (corps de garde, logement du concierge, infirmerie). La troupe loge par 12 ou 24 dans des chambrées occupant une travée entière ou une demi-travée. Les sous-officiers et les officiers disposent de chambres aménagées dans les locaux des extrémités.
La distribution s'organise selon le plan-type en corridors longitudinaux faisant communiquer les travées entre elles via des portes percées dans les piédroits des voûtes. Deux escaliers occupant l'espace central des locaux des pignons desservent les trois niveaux voûtés. L'accès à la terrasse se fait au moyen de deux escaliers courant dans l'épaisseur des voûtes.
La terrasse est rendue défensive au moyen d'un parapet percé de créneaux pour le tir au fusil et d'embrasures pour pièces d'artillerie légère surmontant la façade ouest.
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Murs
- granite pierre de taille
- micaschiste moellon
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Plansplan rectangulaire régulier
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Étagessous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré
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Couvrements
- voûte en berceau
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- terrasse
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Escaliers
- escalier intérieur
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Typologiescaserne voûtée à l'épreuve type 1843-1845 dite caserne Belmas
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Mesures
- l : 51,8 m
- la : 15,3 m
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Statut de la propriétépropriété publique, Ville de Colombes (92700)
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Intérêt de l'œuvreà étudier, à signaler
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Éléments remarquablescaserne
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Sites de protectionloi littoral, site inscrit
- (c) Service historique de la Défense
- (c) Service historique de la Défense
- (c) Service historique de la Défense
- (c) Service historique de la Défense
- (c) Service historique de la Défense
- (c) Service historique de la Défense
- (c) Service historique de la Défense
- (c) Service historique de la Défense
- (c) Service historique de la Défense
- (c) Service historique de la Défense
- (c) Association 1846
- (c) Association 1846
- (c) Association 1846
- (c) Association 1846
- (c) Association 1846
- (c) Association 1846
- (c) Association 1846
- (c) Association 1846
Documents d'archives
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Service historique de la Défense, département Armée de Terre, Vincennes. Archives de l'Artillerie ; Sous-série 3 W, Opérations militaires : 3 W 32, Documents concernant le 3e arrondissement maritime (Lorient). Projet d'armement des côtes de la France, de la Corse et des îles. Titre III : Projet d'armement des côtes du 3e arrondissement maritime (Lorient), 1841-1843.
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Service historique de la Défense, département Armée de Terre, Vincennes. Archives du Génie ; Article 8, Places françaises et d'Algérie : 1 VH 1474, Place de Port-Louis, projets et dépenses annuels, 1847-1856. Direction du Génie de Nantes, Place de Port-Louis, Mémoire du chef du Génie sur les projets pour 1847, 22 novembre 1846.
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Service historique de la Défense, département Armée de Terre, Vincennes. Archives du Génie ; Article 8, Places françaises et d'Algérie : 1 VH 1474, Place de Port-Louis, projets et dépenses annuels, 1847-1856. Direction du Génie de Nantes, Place de Port-Louis, Mémoire du chef du Génie sur les projets pour 1848, 9 février 1848.
Bibliographie
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LE POURHIET-SALAT, Nicole. La défense des îles bretonnes de l´Atlantique, des origines à 1860. Vincennes, Service Historique de la Marine, 1983, 375 p.
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FAUCHERRE, Nicolas, PROST, Philippe, CHAZETTE, Alain. Les fortifications du littoral, La Bretagne Sud. Chauray-Niort, collection : les fortifications du littoral. 1998, 279 p., ISBN 2-910137-24-4.
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DALLEMAGNE, François, Les casernes françaises, Paris, Picard, 1990.
Périodiques
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CHAURIS, Louis, Pierres de construction dans un terroir sans granite : l'île de Groix, Penn ar Bed, décembre 2004, n° 190/191, p. 46-54.
Annexes
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Propositions de la commission de 1841 pour la défense de l'île de Groix.
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Casernes à l'épreuve type 1843-1845.
Historien, président de l'Association "1846, La fortification du 19e siècle : connaître et partager".
Batterie basse, fort dit Fort Surville, Pointe de la Croix (Groix)
Lieu-dit : Pointe de la Croix
Caserne à l'épreuve (détruite), fort central (Île-d'Houat)
Lieu-dit : Er Prad
Caserne à l'épreuve, fort central (Hoedic)
Lieu-dit :
Magasin à poudre, fort dit Fort Surville, Pointe de la Croix (Groix)
Lieu-dit : Pointe de la Croix
Historien, président de l'Association "1846, La fortification du 19e siècle : connaître et partager".