Le bastion 2 et son cavalier font l'objet de nombreux projets présentés par le génie de Belle-Île de 1822 à 1838. Il s'agit d'améliorer cet ouvrage hérité du 17e siècle et placé sur le principal front d'attaque envisagé. La réflexion à son sujet s'inscrit également dans la question du défilement de l'ensemble de la citadelle. Les ingénieurs cherchent à la fois à élargir le cavalier pour lui permettre de porter plus d'artillerie, et à y placer des traverses destinées à couvrir la courtine 2-3 des vues lointaines.
La concrétisation de ces projets commence en 1837. Le terre-plein du cavalier est élargi en reportant son parapet en avant. Le flanc droit du cavalier tend alors à se confondre avec celui du bastion. Des communications sont aménagées sous la forme d'un escalier-rampe sous couvert voûté sur le flanc gauche et d'un passage couvert à la gorge rendu nécessaire par la suppression du chemin de ronde du bastion. Le génie profite de ces travaux pour améliorer le magasin à poudre circulaire inclus dans le parapet en rendant continu l'espace libre l'isolant du bastion. Les travaux s'achèvent en 1839 avec la construction de la grande traverse maçonnée sur arc accolée au pignon du pavillon d'officiers.
Les terres du cavalier ont été très remaniées lors de la restauration de la citadelle.
Historien, président de l'Association "1846, La fortification du 19e siècle : connaître et partager".