Les pêches d'estran représentent une activité vivrière traditionnelle sur la côte de Planguenoual, en alternance avec les activités agricoles et artisanales : les moules sauvages, les « bernis », les « farins », « les ormayes » à Trahillions, autour de la Plate et de la Ronde, les « vailles » dans les mares, les palourdes aux Ermotiaux, les « craquenelles », enfin la « chevrette grise » et le « bouc ». Le village de la Cotentin est un hameau composé en partie de pêcheurs à pied au 19e siècle et jusqu'au milieu du 20e siècle. En 1946, ce village comptait à peine 200 habitants. Les pêcheries sont nombreuses jusqu'à la fin du 19e siècle : hauts et bas-parcs, profitant du relief de la côte et des affleurements rocheux (les Armoteaux, Romel, Trahillions et l'embouchure du Gouessant). Les filets sont couchés sur le sable aux Ermotiaux. La pêche au pouillen sert à d'affare pour attirer le maquereau. La pêche à la gabarre est aussi présente malgré les interdictions. La pêche au filet carrelet à l'embouchure du Gouessant s'est arrêtée avec la mise en place du barrage. Les hommes et les femmes vont encore à la crevette, posent des lignes de fond et vont ramasser des coquillages (coques, huîtres, moules sauvages), cependant, 800 hectare de filières à bouchots se partagent aujourd'hui l'estran entre la baie de Morieux et Vauglin. L'aquaculture remplace avantageusement la pêche à pied comme activité professionnelle.
- inventaire préliminaire, Planguenoual
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communes littorales des Côtes-d'Armor - Pléneuf-Val-André
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Précisions
commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Planguenoual
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Auteur(s)
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Bibliographie
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PRIGENT, Guy. Pêche à pied et usages de l´estran, sous la dir. De Guy Prigent. Catalogue de l´exposition présentée au Musée d´Art et d´Histoire de Saint-Brieuc, mai-octobre 1999. Rennes : Apogée, 1999.