Dossier d’œuvre objet IM22005756 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Saint-Jacut-de-la-Mer
Plaque commémorative de la pêcheuse jaguine
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Ploubalay
  • Commune Saint-Jacut-de-la-Mer

Cette plaque commémorative, réalisée en décembre 2003, par Poiron (atelier BBC), rappelle l'économie vivrière de la pêche à pied, en particulier le travail des femmes à la grève, coquères (pêcheuses de coques), chevrinouères (pêcheuse de chevlin ou chevrin), mancouétères (pêcheuses de mançots ou pieds de couteaux), sans oublier celles qui pêchent des panerées de menuse, de buée et de lançonnets, pour l'affare. Leurs patronymes et leurs surnoms sont conservés dans la mémoire locale grâce au témoignage oral de ceux qui les ont connues : la "Vieille Margot", Marie-Rose Goasdoué, pêcheuse de coques, "La Grande Blochette", Joséphine Touze chevrinouère et Françoise Pilard (née en 1920), dernière pêcheuse à pied de Saint-Jacut. Les pêcheuses de coques fréquentaient en particulier les "banches du baie" entre Saint-Jacut et Le Guildo, qu'elles descendaient au "Tourillon", en groupes ou par affinités. Elles devaient traverser l'Arguenon (appelée 'la rivière') parfois en crue dans les gués. La pêche se vendait au mannequin, contenant une trentaine de kg, qu'elles devaient porter sur le dos (parfois deux sacs) et ramener jusqu'à la cale de la Banche, après 4 heures de pêche. Les Jaguines pêchent de jour comme de nuit, songnant le chevlin pour alimenter en affare les bâts (bateaux) qui "faisaient" le maquereau. Le "journal parlé des Banches du Bay" était alimenté par les conversations des chevrinouères et des coquères. En 1914, selon le témoignage de Jean-Baptiste Lemoine, elles étaient encore une trentaine de tous âges à pratiquer cet impitoyable métier, même des femmes enceintes jusqu'à sous les bras. Les mareyeuses, nombreuses à Saint-Jacut, faisaient le commerce des coquillages et des poissons, comme Jacques et Rose Carré, qui utilisaient un âne pour transporter leur 'poissonnerie'.

Plaque en bronze avec décor en relief représentant une pêcheuse de coques avec son râteau, signée de Poiron, avec l'inscription suivante : Elles aussi ont fait l'histoire de Saint-Jacut. Cette plaque est apposée sur un mur en granite. L'oeuvre commémorative est située devant la plage de la Banche, au dessus de la cale de Béchet.

  • Catégories
    fonderie
  • Matériaux
    • bronze
  • Précision dimensions

    l = 120

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler

Cette plaque commémorative de la pêcheuse jaguine mérite d'être signalé car unicum sur la ciommune et le Département, pour son caractère symbolique d'une activité vivrière de l'estran.

Bibliographie

  • DUEDAL, Michel. Les chevrinouères. In Pêche à pied de usages de l´estran, sous la dir. De Guy Prigent. Catalogue de l´exposition présentée au Musée d´Art et d´Histoire de Saint-Brieuc, mai-octobre 1999. Rennes : Apogée, 1999.

    p. 120
  • DUEDAL, Michel.. Les chevrinouères. Le chasse-Marée, 1981, n° 1.

    p. 50-53
  • DUEDAL, Michel. Les marchandes de coques. Les Amis du Vieux Saint-Jacut, juin 1983, n° 3 et n°4.

    p. 12
  • DUEDAL, Michel. Les marchandes de coques. Les Amis du Vieux Saint-Jacut, décembre 1982, n° 2.

    p. 3
  • LACAZE, Lucien. Ode aux Chevlinouères, Les Amis du Vieux Saint-Jacut, décembre 1998, n°34.

    p. 35
  • PLUNIAN, Alek. Lina La Jaguine. Paris : La Pensée française, 1926.

  • LEMOINE, Jean-Baptiste. La jaguine du 19ème siècle, Les Amis du Vieux Saint-Jacut, décembre 1994, n°26.

    p. 4

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008