Cette statue, dont nous ignorons l'auteur, est sans doute offerte au sanctuaire de Notre-Dame-d'Espérance après sa reconstruction au milieu du 19e siècle. Elle reprend très exactement le modèle de la statue en bronze conservée dans la basilique Saint-Pierre du Vatican et attribuée à Alrnolfo di Cambio (13e siècle).

La tradition consistant pour les pèlerins à venir toucher le pied de la statue romaine s'est reportée sur les multiples copies qui en existent, comme celle de la basilique Notre-Dame-d'Espérance ou encore également en Bretagne celle offerte par les Zouaves pontificaux à la basilique Sainte-Anne-d'Auray. D'après le Petit guide du pèlerin de la basilique Notre-Dame-d'Espérance, le pied droit en bronze de la statue briochine est bénit par Pie IX le 31 janvier 1863 et "l'on peut gagner 50 jours d'indulgence chaque fois qu'on baise ce pied".

A noter que cette statue fait écho au vocable de l'édifice primitif qui était en effet dédié au premier pape. Elle illustre aussi les liens qui unissent l'église au Vatican qui lui attribue au fil des années de nombreux privilèges : indulgences, statut d'archiconfrérie (1848), couronnement de Notre-Dame d'Espérance (1865) etc. L'église est élevée au rang de basilique en 1903, reconnaissance ultime de la part de Rome pour un sanctuaire de cet ordre.