L'église Notre-Dame de Bovel construite en 1868 à l'emplacement d'une ancienne chapelle, conserve un mobilier hétérogène où se signalent quelques rares pièces de qualité. Des oeuvres de l'Ancien Régime, il faut noter principalement une statue de la Vierge à l'Enfant du 14e siècle, Notre-Dame de Bovel, patronne de la paroisse, dont le culte local est fortement ancré dans le contexte d'une histoire miraculeuse, ainsi qu'une pièce d'orfèvrerie de 1698 que l'on peut attribuer à l'orfèvre parisien Jean-Baptiste Loir. La menuiserie du maître-autel utilise des éléments du 18e siècle, peut-être le remploi de l'ancien autel, mais est recouverte d'une polychromie de la seconde moitié du 19e siècle s'accordant avec le style des deux autels latéraux construits à cette période. La paroisse, créée en 1836, semble avoir bénéficié, peut-être sous l'influence d'un notable, d'une faveur particulière au milieu du 19e siècle avec l'acquisition de plusieurs pièces d'orfèvrerie, dont un don de l'empereur en 1855, et surtout, avec un envoi de l'Etat fait en 1852, " Le martyre d'Etienne 1er, pape ", peint en 1849 par Saint-Ange Chasselat et exposé au Salon cette même année. Cette oeuvre exceptionnelle se dégage de l'intéressante série de peintures conservée par l'édifice, ensemble composé de quatre autres toiles du 19e siècle, dont deux copies et une interprétation tardive du thème classique de la Bonne Mort.
La majorité du mobilier et des objets conservés fut acquis par la paroisse dans les dernières décennies du 19e siècle et au début du 20e siècle ; il s'agit d'oeuvres communes d'où se dégage la relative importance numérique des ornements liturgiques.
Aucun dossier sur les cloches n'a été ouvert lors de cette enquête. Par convention on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est, la maîtresse-vitre (à l'est) portant le numéro 0.