Mathurin Collet, marchand de toile, et son épouse Marie Boscher font construire la maison en 1729, date portée sur le linteau d’une fenêtre. Un document d’archive de 1761 livre une description de la maison "construite de pierre piquée et arrangée par le devant". Les dimensions de la demeure et de ses ouvertures sont précisées, comme les détails de gonds de fer pour fixer les "abavents". Le notaire estime la valeur de cette maison à 3 517 livres et 16 sols, soit environ le prix de quatre balles de toiles de lin étroites superfines.
Un siècle plus tard, c’est Jean-Marie Collet et sa femme Mathurine-Noëlle-Françoise Latimier, propriétaires cultivateurs, qui y demeurent. L’acte de donation de Jean-Marie Collet donne des indications sur la destination des bâtiments et des espaces en 1841. Ainsi, l’appentis actuel construit contre le pignon est de la maison remplace une "galerie sur poteaux de bois couverte en chaume" qui abritait le pressoir. La "grange" à l’est de la cour, alors couverte en paille, servait peut-être de pilerie au 18e siècle. Enfin, la dépendance qui ferme la cour à l'ouest, à usage d’étable et de logis secondaire (?), est édifiée au début du 20e siècle à la place d’une remise sur poteaux. Deux jardins bordés de talus se trouvaient, l’un à l’arrière de la maison, l’autre au-devant de la cour, "joignant au midi au placître de Botidoux". Des vergers, champs et prés complétaient cette "métairie".
Marchand de toile à Saint-Thélo, épouse Marie Boscher avec laquelle ils font construire une maison en 1729.