• inventaire topographique, Uzel
  • enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine lié à l’histoire toilière de Saint-Thélo
Maison de marchand de toile n°1, Botidou (Saint-Thélo)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Thélo - Uzel
  • Commune Saint-Thélo
  • Lieu-dit Botidou
  • Cadastre 1989 D2 411
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    remise, grange

Ce dossier a été ouvert par Jean-Pierre Ducouret dans le cadre d’une enquête topographique menée en 1996, puis réinvesti par Valentine Guillevic lors d’une enquête thématique sur les patrimoines liés à l’histoire toilière en 2022.

L’architecture de cette maison du 18e siècle est caractéristique des maisons de marchands de toile de cette époque. Elle semble liée aux autres entités qui constituent l'écart de Botidou, toutes tournées vers l'activité toilière.

Mathurin Collet, marchand de toile, et son épouse Marie Boscher font construire la maison en 1729, date portée sur le linteau d’une fenêtre. Un document d’archive de 1761 livre une description de la maison "construite de pierre piquée et arrangée par le devant". Les dimensions de la demeure et de ses ouvertures sont précisées, comme les détails de gonds de fer pour fixer les "abavents". Le notaire estime la valeur de cette maison à 3 517 livres et 16 sols, soit environ le prix de quatre balles de toiles de lin étroites superfines. 

Un siècle plus tard, c’est Jean-Marie Collet et sa femme Mathurine-Noëlle-Françoise Latimier, propriétaires cultivateurs, qui y demeurent. L’acte de donation de Jean-Marie Collet donne des indications sur la destination des bâtiments et des espaces en 1841. Ainsi, l’appentis actuel construit contre le pignon est de la maison remplace une "galerie sur poteaux de bois couverte en chaume" qui abritait le pressoir. La "grange" à l’est de la cour, alors couverte en paille, servait peut-être de pilerie au 18e siècle. Enfin, la dépendance qui ferme la cour à l'ouest, à usage d’étable et de logis secondaire (?), est édifiée au début du 20e siècle à la place d’une remise sur poteaux. Deux jardins bordés de talus se trouvaient, l’un à l’arrière de la maison, l’autre au-devant de la cour, "joignant au midi au placître de Botidoux". Des vergers, champs et prés complétaient cette "métairie". 

La maison est construite en fins moellons de schiste, perpendiculairement à la route. Elle présente un plan allongé, à étage, et une élévation ordonnancée à trois travées. Chaque niveau est composé de deux pièces, chacune dotée d’une cheminée. Un étage de soubassement à usage de cave s’étend sur la moitié ouest de la maison. Le rez-de-chaussée surélevé est accessible par un escalier à double volée. Le décor se réduit aux baies en arc segmentaire, à la corniche en granite mouluré qui couronne la façade, aux trois petites lucarnes dont les moulures sont légèrement incurvées en "chapeau de gendarme", et à la niche à Vierge insérée dans l'angle sud-ouest, orientée vers la route à l'entrée de la cour. 

La cour est fermée par plusieurs dépendances : une remise en appentis construite contre le pignon est de la maison ; une grange ou pilerie à porte charretière à l’est de la cour ; une dépendance abritant un logis secondaire et une étable à l’ouest de la cour.

  • Murs
    • schiste moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Typologies
    maison de type ternaire, à cour fermée
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

Bibliographie

  • FROTTIER DE LA MESSELIÈRE, Henri. Le Porhoët des Côtes-du-Nord. Mémoires de la société d'émulation des Côtes du Nord, 1952, vol. 80, p. 43-70.

    Vol. 6, p. 48

Annexes

  • Enquête topographique rédigée en 1996 :
Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 1996, 2022