Dossier d’œuvre architecture IA22004554 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Plévenon
Station radar Mammut Fumo 52 Caesar et abri, Cap Fréhel (Plévenon)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Matignon
  • Commune Plévenon
  • Lieu-dit le Cap Fréhel

L'abri (Regelbau L 485) fut construit par les usines de l'entreprise Telefunken pendant les années de la seconde guerre mondiale. Le radar Fumo Caesar surveillait la navigation en Manche jusqu'aux côtes anglaises. Les services de transmission de la Luftwaffe avaient développé le radar dénommé "Fumo Caesar" depuis les radars du type "Freya" dans le but de les remplacer pour la détection à grande distance. Cet appareil de radio-repérage d'avions, à grande portée (200 à 300 km), mesurait la distance et le relèvement d'un but sur un secteur avant d'environ 120° avec des secteurs non couverts sur les côtés. Le balayage est réalisé non par une rotation mécanique de l'appareil mais par une rotation électronique du faisceau directionnel dans un domaine angulaire fde +50° au moyen d'un compensateur. Pendant le 2ème guerre mondiale, les services de transmission de la Luftwaffe avaient installé une base de détection, dans la lande du Cap Fréhel, portant le nom de code de "Goldfish". Un radar "Mammut FuMG 52 Caesar", le plus important de Bretagne, avec son abri enterré, y fut installé. L'abri (Regelbau L 485) y fut construit, dont il reste encore aujourd'hui les vestiges relativement bien conservés, sous la lande. Un point de Flack, mesurant 4 m sur 10 m, servant de dépôt pour les munitions et disposant d'une batterie DCA, est situé près de l'abri. Le terrain a été récemment nettoyé.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle

L'abri (Regelbau L 485) consistait en un volume en béton de 1520 m3, contenant l'équipement radio, les compensateurs et le groupe électrogène. L'abri pouvait loger les opérateurs et les soldats affectés à la garde de ce local. Deux blocs verticaux de 6,90 m, comportant les 24 tubes de descente d'antenne, sont plantés dans une base bétonnée. Entre ces blocs quatre plots supportent les pylônes d'antenne, espacés de 7,50 m les uns des autres. Des poutres horizontales de 30 m de long sont fixées à la face antérieure des pylônes verticaux et les cadres réflecteurs des antennes sont attachés à ces poutres de façon à former un cadre d'environ 30 m de large sur 10 m de haut. Dans la plupart des exemples connus, une antenne analogue est fixée sur la face dorsale des pylônes pour veiller sur l'arrière. Le radar Fumo Caesar mesurait 15 m de haut et surveillait la navigation en Manche jusqu'aux côtes anglaises. Il était composé de 2 écrans de 4 rangées de 24 dipôles, assurant un secteur de veille de 120° à l'avant et à l'arrière. Angle mort de 60 degrés sur les côtés. Mesures du radar Fumo 52 Caesar : Largeur : 15 m Longueur : 30 m Hauteur abri : 6 m Poids : 150 t. Le plan de l'abri pour le radar comprend : - le local de descente d'antennes - le sas - la salle d'exploitation - les ventilateurs - la chambre pour la troupe - le couloir - le groupe électrogène - le transformateur - le refroidisseur - la canonnière - les postes de tir prenant en enfilade les entrées - l'accès au bunker - le tobrouk Caractéristiques radio : - fréquence : 120 à 138 mhz (longueur d'onde 2,1 à 2,4 m) - fréquence des impulsions : 500 à la seconde - déphasage : +/- 60° m - longueur totale du faisceau : 10° Ecran : 4 rangées de 24 dipôles Secteur de veille : 120° vers l'avant et éventuellement 120° sur l'arrière laissant un secteur non couvert de 60° de chaque côté.

  • Murs
    • béton
  • Toits
    béton en couverture
  • Couvertures
    • toit bombé
  • État de conservation
    état moyen, inégal suivant les parties, menacé, vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété du département
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Le radar Mammut, les deux pylônes supports d'antennes existants et l'abri du blockhaus, constituent un témoignage important des moyens de transmission et de surveillance mis en oeuvre pendant la seconde guerre mondiale par les troupes allemandes sur le front atlantique. Ces vestiges méritent d'être interprétés. L'accès à ce site, offrant un panorama exceptionnel sur la lande de Fréhel et les sites maritimes du cap, mérite d'être amélioré (tracé d'un sentier dans la lande d'ajoncs pour accéder à la station de radar et mise place d'une signalétique appropriée).

Bibliographie

  • HERMANS, HELMUT, LE GAL LA SALLE, Jean-Pierre. J'étais soldat allemand au Cap Fréhel en 1943-1944. Pléneuf-Val-André : Edition La Glaneuse, octobre 1994.

Documents audio

  • LEVEQUE, Charles, GRIMAUD, Michel. Témoignage oral sur les ouvrages de la seconde guerre mondiale au Cap Fréhel, Plévenon, juillet 2005.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2004