Depuis l'Antiquité, 'Pors Gwen' est un port de prédilection pour tous ceux qui abordent la presqu'île armoricaine puis s'installent dans l'arrière pays, dont les premiers moines venus d'outre-Manche.
Il faut attendre les 12e et 13e siècles pour trouver des documents mentionnant 'Pengwenan'. Le plus ancien, daté de 1163, est une bulle du Pape Alexandre III approuvant la donation de l'église de Penvénan à l'abbaye de Saint-Jacut. Mais ce havre ne fut pas de tout repos pour la population locale qui dut se replier dès le Moyen-Âge vers l'intérieur de la paroisse, à l'écart de la côte.
Le Port-Blanc est cité sur une carte marine datée de 1570, relatant la prise réalisée par les corsaires protestants de La Rochelle, du navire 'La Françoise', 'de Poulblanc en la paroisse de Penhouan'. Le 2 mai 1230, l'armée anglaise débarque au Port Saint-Gildas (autre nom de Port-Blanc). Ce débarquement se renouvelle en 1492, mais cette fois la flottille est mise en fuite selon la gwerz 'Notre-Dame-du-Port-Blanc', 'Itron-Varia a Borz-Gwenn'. Cette gwerz raconte comment la Vierge Marie transforma les fougères de la lande en une armée qui fit reprendre la mer aux sept navire ennemis. Une chapelle neuve fut construite en remerciement et en honneur de la sainte Vierge. Les étapes de la construction de ce monument reflètent étroitement les péripéties de l'histoire du Port-Blanc.
On rencontre les appellations successives suivantes pour désigner Port-Blanc et Penvénan : 'Plebs Penvean' (10e-11e siècle), 'Pennguenan' (en 1160), 'Penvennan' (en 1163), Sanit. 'Petri de Penguennan' (vers 1180), 'Penguenan' (en 1228), 'Penguennan', 'Penvennan' (en 1330), 'Penguennan' (en 1464), 'Penvenan' (en 1731) et 'Pors Bago' au 19ème siècle. Shakespeare (1564-1616) évoque Port-Blanc dans Richard III, 1595 (acte 2, scène 1). En effet, c'est sous le nom de 'Port Gweltas', port de l'Île Saint-Gildas qui lui sert de bouclier et défend l'entrée de la passe qu'il est désigné jusqu'au 14e siècle. 'Pengwenan' aurait été rattaché après la Révolution à l'unité administrative de Plougrescant avec Camlez, Trévou-Tréguignec et Coatreven. On peut encore interpréter 'Pengwenan' comme étant 'extrémité du territoire de Saint Gwenan' en signalant que Gwenan se traduit par 'abeille' en breton (voir la description du blason de la commune). En 1870, une cale débarcadère avec un quai est construite à 'Pors Bago' (le 'port des bateaux'), à l'usage des marins pêcheurs et des petits caboteurs de 30 tonneaux. Cette cale inclinée est plus accessible que le quai, mais elle est construite sommairement en pierres sèches et largement insuffisante pour les besoins du cabotage alors en développement. Trois projets d'exhaussement et d'élargissement de la cale, avec l'aménagement d'une plateforme sont proposés à l'étude en 1902, ainsi que le creusement du port. Une petite cale inclinée supplémentaire est aussi envisagée à l'usage exclusif de la pêche. Cependant, les finances de la commune ne peuvent pas assumer tous ces travaux. Ils sont en partie subventionnés par le Département et L’État. Il faut attendre l'année 1931 pour qu'une cale viaduc en béton soit accolée à l'ancienne cale, élargie et exhaussée. Ces anciens ouvrages portuaires ont été réaménagés au cours de la seconde moitié du 20e siècle pour la pêche (en déclin) et surtout la plaisance (1980).