Dossier d’œuvre architecture IA22013830 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Kerbors
Ancien moulin à vent du Merdy (Kerbors)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Lézardrieux
  • Commune Kerbors
  • Lieu-dit le Merdy
  • Cadastre 1829 E1 1  ; 1882 144 B  ; 2004 A 458, 459

Le moulin à vent du Merdy a été construit en 1574 (date portée sur le linteau de la porte d'entrée). Les premières références écrites, conservées auprès des archives départementales, sont datées de 1633 : 3 janvier 1633, aveu pour la seigneurie de Kerhos, 'un moulin à vent appelé vulgairement le moulin à vent de Merdy'. Il change ensuite de seigneurie et appartient en 1690 à la seigneurie de Launay Botloy, en la trève de Kerbors. A la fin de l'Ancien Régime, en 1769, il est baillé pour 9 ans à Robert Guyomar, puis en 1772 à Allain Louizard, en 1774, à Robert Gouronnec, en 1779 à Jean Sechan et en 1785 à Guillaume Fraval. En 1794, un bail de 4 ans est octroyé à Yves Le Goareguer. Il changera encore plusieurs fois de fermier pendant le temps de la Révolution française. En 1829, les matrices 3P 90 du cadastre napoléonien cite le 'colon' (meunier) André Guillou de Pleubihan. Celui-ci possède à titre de domaine congéable sous le sieur Louis Le Gargan, maire et meunier, deux moulins à blé, le moulin à eau de Izellan Kerhos et le moulin à vent du Merdy. Guillou est le bisaïeul du barde Erwan Berthou (1861-1933). A noter que le moulin à vent du Merdy n'était pas toujours jumelé avec le moulin à eau d'Izellan Kerhos. En 1848, les statistiques de l'arrondissement de Lannion renseignent sur l'un des meuniers, Gabriel Roux. En 1875, le 'Pilote' de Thomassin relève le moulin du Merdy, 'à droite de la ferme, au Sud de Port-Béni, à droite du bois et de la ferme de Merdy, et le moulin de Bilvéro ou de Kerléjouan bihan, plus sud, près de la Roche-Jaune. Le bois de Groseiller, au sud de Brestan, domine ces moulins'. En 1882, le moulin a cessé de travailler, car il est indiqué 'démoli', ce qui signifie qu'il n'est plus imposable, car ne travaillant plus. Ses ailes sont alors déposées. Au cours de la 1ère moitié du 20ème siècle, le moulin a été envahi par la végétation et en partie pillé. A une date inconnue, il a été incorporé à une habitation. Celle-ci a servi de logis pour les soldats allemands, pendant la seconde guerre mondiale. L'ensemble a été rénové au début des années 2000 par un propriétaire privé. Il ne subsiste du mécanisme du moulin que le petit et le grand fer.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 16e siècle
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1574, porte la date, daté par source
    • 1882, daté par source

Le site du moulin a été dégagé et la moitié du moulin est incorporée dans l'habitation adjacente, entièrement restaurée. La tour a été entièrement rénovée (moellons en granite et en schiste, entièrement rejointoyés, pierres de taille), mais la charpente d'origine et la couverture n'ont pas été remontées, offrant aujourd'hui une terrasse au sommet. Le moulin, du type 'petit pied', a conservé son encorbellement crénelé (rampants à crossettes). Les deux portes du moulin sont dans la partie non incorporée et sur l'un des linteaux de porte, on peut lire la date gravée de 1574. Sur le linteau de la porte opposée, on peut encore remarquer un cartouche avec des dessins, et à droite de cette porte, une ouverture de forme particulière, du type 'bouche à feu', dessinant un '8' . La tour du moulin présente un pied évasé très prononcé. La tour comporte deux fenêtres, qui ne semblent pas d'origine. Le moulin a dû être rehaussé au cours de son histoire. Un linteau intérieur au premier étage indique la date de 1870. Le descriptif du moulin en 1828 indique la circonférence extérieure de 37 2/3 pieds (12, 23 mètres), une 'hauteur à fleur de terre de 19 pieds (6, 17 mètres), deux portes et quatre petites fenêtres en pierre de taille, deux poutrelles sous plancher à chacun des deux doubles étages, avec charpente et couverture en bois et dans l'intérieur, la mécanique', qui a aujourd'hui complètement disparu. L'habitation adjacente est de plan rectangulaire régulier, avec un toit à deux pans, sans étage et une couverture en ardoise. D'après l'enquête de 1977, cette partie du logement était couverte d'une croupe. Le mur-pignon droit du logement présente des rampants à crossettes.

  • Murs
    • granite
    • schiste
    • moellon
    • pierre de taille
  • Couvertures
    • terrasse
  • Typologies
    moulin du Trégor, à 'petit pied'
  • État de conservation
    bon état, remanié
  • Techniques
    • maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Le moulin du Merdy, mérite d'être signalé, dernier moulin à vent de la commune, malgré une restauration incomplète.

Bibliographie

  • AD Côtes-d'Armor : 1 E 118. Sénéchaussée de Guingamp - registre des titres : 3 janvier 1633 : aveu pour la seigneurie de Kerhos, moulin à vent du Merdy.

  • AD Côtes-d'Armor : 1 E 932. Sénéchaussée de Guingamp - registre des titres : 3 février 1691 : aveu pour la seigneurie de Launay-Botloy, Pleubian, un moulin à vent, appelé de Merdy.

  • AD Côtes-d'Armor : 2 C 7339. Tréguier, liste des baux : 1er juillet 1769 bail à Robert Guyomar du moulin à vent du Merdy.

  • AD Côtes-d'Armor : 3 P 90. Matrices du cadastre napoléonien, 1829, le colon, André Guillou de Pleubihan.

  • THOMASSIN, Anastase. Pilote côtier, Côtes Nord de la France, troisième partie : Des Héaux de Bréhat au cap de la Hague. Paris : Challamel aîné, 1875.

    p. 359

Documents figurés

  • AD Côtes-d'Armor : 4 num 1/33, plans cadastraux parcellaires de 1829.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2009