Dossier d’œuvre architecture IA22132251 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes du Haut Trégor
Maison de marchand, 2 place du Martray (La Roche-Derrien fusionnée en La Roche-Jaudy en 2019)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Schéma de cohérence territoriale du Trégor - Roche-Derrien (La)
  • Commune La Roche-Jaudy
  • Lieu-dit Roche-Derrien (La)
  • Adresse 2 place Martray (du)
  • Cadastre AC 01 464
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de La Roche-Derrien
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    de commerçant
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, écurie

La maison sise 2 place du Martray est la plus ancienne maison de La Roche-Derrien, construite dans la première moitié du 15e siècle. Son état de conservation et son authenticité constituent un précieux témoin pour l'histoire de la maison urbaine dans le Trégor, à la fin du Moyen-Age.

La façade nord à pans de bois est inscrite aux Monuments Historiques par arrêté du 20 janvier 1926. Le revêtement en ardoise ancien dissimule une composition directement inspirée par les façades du secteur de Guingamp dont l'originalité réside dans l'affirmation d'une composition horizontale rythmée par la répétitivité rapprochée des poteaux d'huisserie, l'alternance des pleins et des vides et par l'adoption de la "fenêtre-triforium" de Guingamp inspirée par l'architecture religieuse. Ce parti de composition qui met en valeur la multiplicité des assemblages et la structure tient lieu de vocabulaire décoratif.

Maison de riche marchand construite dans la première moitié du 15e siècle sur la place du Martray. Au 16e siècle, la façade nord est remaniée : de nouvelles fenêtres sont percées au centre du premier et du deuxième étages ; la sablière du plancher du deuxième étage est moulurée, ornée de godrons empruntés au vocabulaire Renaissance. Au 18e siècle, la façade à pans de bois est à nouveau remaniée, entièrement recouverte en ardoises selon le goût de l'époque. La structure en bois sur solin de maçonnerie du rez-de-chaussée est également refaite entraînant la disparition de l'étal et le remplacement probable de la porte centrale initiale par une porte latérale. La maison voisine est construite au 16e siècle contre le mur gouttereau est, la tour d'escalier servant alors de liaison entre les deux unités d'habitation grâce au percement de nombreuses portes permettant de passer d'un logis à l'autre. Les baies du pignon sud sur cour sont modifiées au 18e siècle et au 19e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 15e siècle
    • Secondaire : 18e siècle
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : 16e siècle

Ce logis présente un plan en profondeur à pignon sur rue et à deux étages en encorbellement l'un sur l'autre au dessus du rez-de-chaussée. Seule la façade principale sur la place est en bois, les autres murs sont en pierre. Les pans de bois de la façade nord sont aujourd'hui dissimulés derrière un revêtement en ardoise. A l'origine, le rez-de-chaussée s'organise autour de la boutique et de la cuisine que sépare un mur de refend aujourd'hui disparu. L'emplacement initial de la porte d'entrée est probablement au centre de la façade comme en témoigne le fleuron sculpté sur la sablière du plancher du premier étage. Cette entrée centrale permet de desservir l'avant du rez-de-chaussée correspondant à la partie "commerce", indépendante de la partie "habitation", accessible par le pignon arrière ou par une porte donnant dans l'escalier. L'escalier en vis, en demi hors oeuvre, est accolé au mur gouttereau est : sa position centrale permet de créer à chaque étage des surfaces quasiment identiques : une pièce unique avec cheminée sur le mur gouttereau ouest à l'aplomb de la cheminée du rez-de-chaussée. Le comble abrite un espace de stockage sous charpente stabilisée par un système de contreventement à croix de Saint-André. Le pignon sud donne sur une petite cour ouverte sur la venelle du calvaire. Une dépendance à usage probable d'écurie occupe le côté est de la cour.

  • Murs
    • bois pan de bois
    • schiste moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • noue
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Protections
    inscrit MH, 1926/01/20
  • Référence MH

Bibliographie

  • LELOUP, Daniel. La maison urbaine en Trégor aux 15e et 16e siècles. Rennes, Presses universitaires de Rennes, collection "Art et Société", 1996, 226 p.

Documents figurés

  • 3 P 269/1 Fonds du cadastre ancien. Tableau d'assemblage et plans parcellaires de la commune de La Roche-Derrien, 1836

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : 3 P 269/1
  • Collection photographique particulière Georges Le Fell

    Collection particulière
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014