Dans l'enclave de l'ancien archidiaconé, cette demeure de la première moitié du 19e siècle reçoit en 1905 une extension originale de style Art nouveau, ouverte sur le jardin. Cette construction reprend le vocabulaire de l'architecture de la villégiature, mariant la brique, la pierre, le bois, le zinc et le verre, dans une recherche de polychromie. En réponse à ce parti pris novateur pour l'époque, le décor intérieur déploie des techniques et des matériaux aussi variés que la mosaïque de marbre et la céramique moulé faisant appel à un artiste réputé. Cette commande témoigne d'un esprit éclairé et audacieux au fait des nouveautés artistiques.
- inventaire topographique, Lannion-Trégor Communauté
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Schéma de cohérence territoriale du Trégor - Tréguier
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Commune
Tréguier
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Adresse
8 rue Saint-André
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Dénominationsdemeure
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Parties constituantes non étudiéesjardin d'agrément, serre, puits, dépendance
Figurée sur le cadastre ancien de 1834, cette demeure de notable est probablement construite peu avant cette date, au regard de son style architectural. Elle est située dans l'enclave de l'ancien archidiaconé de Tréguier, dont l'hôtel et la chapelle sont détruits après leur vente comme bien national en 1795, à un nommé Aimé Chrétien. Mais c'est peut-être Yves Villeneuve qui commandite la demeure actuelle car il est mentionné comme propriétaire dans les états de section de 1835.
En 1905, Berthe Villeneuve agrandit le corps de logis sur jardin par une extension de style Art nouveau (datation d'après les plans et dessins). Elle fait également appel à Isidore Odorico, mosaïste rennais d'origine italienne, pour réaliser les sols de cette extension. En 1974, un départ d'incendie détruit le décor néo-gothique de la salle à manger, réalisé par Jean Le Picard, ébéniste à Tréguier. La tour d'escalier construite à l'angle des deux corps de logis (sur rue et sur jardin) est une création moderne, comme la devanture créée dans la façade sur rue.
De l'ancien archidiaconé de Tréguier - hôtel urbain doté d'une chapelle dédiée à Saint-André - subsistent les hauts murs d'enclos. Incluse dans le mur nord, une pierre de fondation en lettres gothiques datée 1559 et une statue de Saint-André. Sont également conservés une pierre de fondation datée 1597, une pierre tombale à l'effigie d'un archidiacre (?), un tronc à offrandes (?) et un puits du 16e siècle orné d'un blason illisible.
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Période(s)
- Principale : 1ère moitié 19e siècle
- Principale : 1er quart 20e siècle
- Secondaire : 4e quart 20e siècle
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Dates
- 1905, daté par source
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Auteur(s)
- Auteur :
La demeure présente deux corps de logis disposés selon un plan en L : le corps de logis sur rue est construit sur un étage de soubassement qui permet de racheter la dénivellation de la rue, il présente une longue façade à sept travées en pierre de taille de granite avec un passage d'entrée ; le corps de logis sur jardin, en moellon de granite et de schiste, est couvert d'un enduit à pierre vue de couleur rouge brique. Dans la cour se trouvent une grande dépendance à usage d'écurie et de remise, un puits ancien.
Une grande extension est greffée au corps de logis sur jardin. Elle est construite en brique avec des encadrements de baies et des chaînages d'angle en granite. La partie qui abrite vestibule d'entrée, cuisine et chambre à l'étage, est couverte d'un toit en ardoise débordant, dont les rives en bois et la charpente sont ouvragées. La partie qui abrite l'office, la véranda et le salon est en rez-de-chaussée, couverte d'un toit plat en zinc. La distribution intérieure est organisée par rapport au jardin : le salon est éclairé par de larges baies et le jardin d'hiver fait office de hall d'entrée pour les visiteurs, offrant un accès détourné par le jardin. Le décor intérieur de style Art nouveau mêle différents matériaux et techniques : mosaïque et granito de marbre (résidu de matériau de mosaïques) pour les sols ; céramique de grès moulée aux motifs naturalistes pour la cheminée du salon (pampres de vignes et escargot) et pour les murs du jardin d'hiver (motifs de fleurs de cerisier et de cerises) ; plafond peint de motifs aux lignes courbes pour l'entrée, à fausses solives pour le salon.
Dans le corps de logis sur jardin, la salle à manger était ornée d'un décor néo-gothique, aujourd'hui disparu : lambris de demi- revêtement à motif sculpté en pli de serviette, portes doublées avec des panneaux anciens, vitres montées au plomb, plafond à fausses poutres ornées de personnages sculptés et peints aux extrémités, murs tendus de tissu Jacquard, cheminée en céramique blanche de style Renaissance, sol parqueté.
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Murs
- schiste moellon
- granite moellon
- granite pierre de taille
- brique
- fer
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Toitsardoise, zinc en couverture
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Étagesétage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, rez-de-chaussée, 1 étage carré
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Couvrements
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- terrasse
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours en charpente
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Techniques
- mosaïque
- céramique
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Représentations
- ove, cerise, fleur, vigne, escargot, laurier
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Précision représentations
Mosaïque de marbre blanc, jaune, vert, rouge et noir ornée de motifs géométriques en forme d'oves, de motifs végétaux de fleurettes et de branches de laurier.
Décor mural de céramique de grès recouvert d'émaux colorés, couronné par une frise réunissant motifs de cerises, de fleurs et de feuilles de cerisiers.
Décor de cheminée en grès moulé en forme de pampres de vigne, recouvert d'émaux irisé.
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Archives départementales des Côtes-d'Armor
- (c) Région Bretagne
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- (c) Musée de Bretagne
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- (c) Musée de Bretagne
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- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
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Documents d'archives
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États de section de Tréguier, 1835.
Documents figurés
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Tableau d'assemblage et plans parcellaires de la commune de Tréguier, 1834.
Chargée d'études Inventaire
Chargée d'études Inventaire