Dossier d’œuvre architecture IA22133584 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine lié à l’histoire toilière de Saint-Thélo
Maison de marchand de toile n°1, La Ville-au-Breil (Saint-Thélo)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Thélo - Uzel
  • Commune Saint-Thélo
  • Lieu-dit La Ville au Breil
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    porcherie, remise, hangar agricole

Cette maison du 17e siècle est peut-être celle d’un marchand de toile. Elle participe à l’histoire toilière de La Ville-au-Breil, écart habité par plusieurs marchands de toile et par des tisserands.

La maison est édifiée dans le deuxième quart du 17e siècle, ainsi que la dépendance en alignement (surélevée au 20e siècle avec des parpaings) et la remise au sud de la cour. D'après une enquête de 1649, cette "grande et belle maison" est édifiée contre l'usement de Rohan (usages locaux qui régissent cette partie de la Bretagne centrale) qui précise que les bâtiments des convenants soumis au domaine congéable (contrat agricole propre à la Basse-Bretagne) doivent être reconstruits "sans somptuosité", à l'identique des bâtiments préexistants. Cette mention témoigne que certains  ruraux contournent les clauses qui leur sont imposées. Elle montre également que cette maison est considérée à l’époque comme "somptueuse" car elle possède un étage, utilise des “pierres de grain” pour les encadrements des baies et un toit couvert d’ardoise. L'enquête de 1649 ne mentionne pas la profession du domanier mais on peut émettre l'hypothèse qu'il s'agit d'un paysan-marchand de toile, période où cette double activité était encore courante. 

En 1829, Julien Henry Guérin de la Ville-au-Breil en est le propriétaire. Sur le cadastre ancien, une longue dépendance ferme la cour au sud, remplacée au milieu du 20e siècle par un hangar. La soue date du 19e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 17e siècle
    • Secondaire : 19e siècle

Logis et dépendances sont organisés autour d'une cour semi fermée, en bordure de route. Le logis est construit en moellons de schiste, il présente un plan massé à deux pièces superposées. La grille de la fenêtre de l'étage est conservée. La petite baie au-dessus de la porte est la seule avec un linteau en bois. Les deux souches de cheminées indiquent que chacune des pièces du logis étaient chauffées. Une dépendance à la mise en œuvre soignée, probablement à usage d’étable, est construite en alignement de la maison à l’ouest. Une remise autrefois largement ouverte, à pilier maçonné, ferme la cour à l’est. Une pièce est construite à l'extrémité de cette remise dont l'un des pans de murs est incliné pour laisser un passage entre les dépendances. L'absence de cheminée et la présence de grilles aux fenêtres interroge l'usage de cet espace, peut-être dédié au conditionnement des toiles.

  • Murs
    • schiste moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

Bibliographie

  • MARTIN, Jean. Toiles de Bretagne, La manufacture de Quintin, Uzel et Loudéac, 1670-1830. Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 1998.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022