Ces logis des 17e et 18e siècles participent à l’activité toilière de l’écart de la Ville-au-Breil, habité par plusieurs marchands de toile et par des tisserands. Les deux logis associés appartenaient probablement à un ou deux marchands de toile. Le troisième logis est plus difficile à attribuer, peut-être celui d’une famille de fabricant comme le suggère les dépendances sur le cadastre ancien.
- enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine lié à l’histoire toilière de Saint-Thélo
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Saint-Thélo - Uzel
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Commune
Saint-Thélo
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Lieu-dit
La Ville au Breil
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Dénominationsmaison
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Parties constituantes non étudiéespuits, hangar agricole
Les deux logis mitoyens sont édifiés dans le deuxième quart du 17e siècle et en 1738, date portée sur un linteau de fenêtre. D'après une enquête de 1649, le logis le plus ancien est édifié contre l'usement de Rohan (usages locaux qui régissent cette partie de la Bretagne centrale). Celui-ci précise que les bâtiments des convenants soumis au domaine congéable (contrat agricole propre à la Basse-Bretagne) doivent être reconstruits "sans somptuosité", à l'identique des bâtiments préexistants. Cette mention témoigne que certains riches paysans contournent les clauses qui leur sont imposées. Elle montre également que cette maison est considérée comme "somptueuse" pour l'époque car elle possède un étage et des encadrements de baies en pierres de taille de granite.
D'après les états de section de 1829, cette maison appartient à Mathurin Le Post de Trévé et Julien Henry Guérin à La Ville-au-Breil qui est également propriétaire de deux autres maisons de marchands dans l'écart. L’appentis accolé au nord de la maison date de la seconde moitié du 19e siècle. La remise actuelle est construite au 19e siècle à l'emplacement d'une dépendance plus petite figurée sur le cadastre ancien. De même, le hangar du milieu du 20e siècle remplace une seconde dépendance au sud de la cour.
Le troisième logis construit dans la deuxième moitié du 17e siècle, à quelques mètres au sud-ouest, formait une entité indépendante tournant le dos aux logis précédents. Sur le cadastre ancien, il ouvre sur une cour bordée à l'est et au sud par deux remises aujourd'hui disparues. En 1829, il appartient à la veuve La Boulaye de Pontivy.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 17e siècle, 2e moitié 17e siècle, 2e quart 18e siècle , porte la date
- Secondaire : 2e moitié 19e siècle, milieu 20e siècle
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Dates
- 1738, porte la date
Situé au sud de La Ville-au-Breil, cet ensemble est constitué de deux logis contigus et d’une troisième habitation située à quelques mètres au sud-ouest, formant à l'origine une entité à part. Les deux logis contigus communiquent entre eux. Ils sont construits en moellons de schiste, présentent chacun un plan massé à deux pièces à feu superposées, et une façade rythmée par deux travées. Le logis du 17e siècle possède une porte à double cintre protégée par un grand larmier en schiste. Les ouvertures du logis du 18e siècle sont plus grandes et à linteau droit. Une niche à Vierge placée sur l'angle constitue le seul ornement. A l'intérieur, les étages sont desservis par des escaliers en bois conformes à leur époque de construction : en vis dans l'angle nord-ouest pour le logis du 17e siècle, tournant à retours en face de l'entrée pour le logis du 18e siècle. Un appentis au nord, à usage de cellier, double le logis est et une partie du logis ouest. Remise et hangar bordent la cour à l'est et au sud. Un puits recouvert de dalles de schiste se trouve à l'est, à proximité des logis.
Le troisième logis situé à quelques mètres au sud fonctionnait indépendamment des deux autres. Il présente un plan allongé, à pièce unique surmontée d'un comble à surcroît avec gerbière. La présence d'une cheminée à chaque bout de la maison induit une possible partition du rez-de-chaussée en deux pièces.
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Murs
- schiste moellon sans chaîne en pierre de taille
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Toitsardoise
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Étages1 étage carré, comble à surcroît
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en charpente
- escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en charpente
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État de conservationrestauré
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Archives départementales des Côtes-d'Armor
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
Documents d'archives
Bibliographie
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MARTIN, Jean. Toiles de Bretagne, La manufacture de Quintin, Uzel et Loudéac, 1670-1830. Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 1998.
Maison de marchand de toile n°1, La Ville-au-Breil (Saint-Thélo)
Lieu-dit : La Ville au Breil
Maison de marchand de toile n°2, La Ville au Breil (Saint-Thélo)
Lieu-dit : La Ville au Breil
Maison de tisserand, La Ville-au-Breil (Saint-Thélo)
Lieu-dit : La Ville au Breil
Maison de tisserand, La Ville-au-Breil (Saint-Thélo)
Lieu-dit : La Ville au Breil
Photographe à l'Inventaire