Dossier d’œuvre architecture IA29004765 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes de Crozon
Le Port de Lanvéoc
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc Naturel Régional d'Armorique - Crozon
  • Commune Lanvéoc

La portée stratégique de Lanvéoc est mentionnée par le Marquis de Langeron, lieutenant général en chef de la division de Bretagne, en 1776 : "[Lanvéoc] croise parfaitement avec l´île ronde, l´île longue et bat l´anse de Landévennec, c´est à ce port qu´aboutit la grande route Quimper l´Orient qui fait communication avec Brest." Si le port de Lanvéoc a été très emprunté du 16e siècle à la moitié du 19e siècle (ambassadeur de Siam, soldats envoyés aux colonies anglaises durant la guerre d'indépendance des Etats-Unis, passage des troupes vers Brest), il n'a jamais bénéficié d'une infrastructure portuaire conséquente, au contraire du Fret. Lanvéoc n'a donc pu conserver une activité portuaire économiquement viable à partir de la seconde moitié du 19e siècle en raison du développement du port du Fret et du Chemin de fer desservant Brest. Le rapport d'activité de l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, M. David, indique, en 1793 : "le port de Lanvaux situé au sud de la rade de Brest, sert à l´embarquement de la majeur partie de l´approvisionnement journalier de cette dernière ville, et entretient pour cet effet dix bateaux de passage du port de 5 à 6 tonneaux chacun". Il signale qu'il conviendrait de construire une cale. L'Annuaire du Finistère détaille les échanges de marchandises : entre 1872 et 1876, le tonnage annuel moyen des marchandises à transiter par Lanvéoc est de 1250 tonneaux auxquels s´ajoutent 2000 tonneaux d´engrais marins ; le trafic annuel est de 180 bateaux tandis qu'au Fret, il est de 3 200 tonneaux de marchandises, 800 tonneaux d´engrais marins avec un trafic de 400 bateaux. A Lanvéoc se sont essentiellement des céréales et légumes qui partent à destination de Brest et des engrais marins qui arrivent. Les liaisons maritimes avec Brest étaient effectuées par un "traversier" : le bateau de Lanvéoc. Son faible tirant d'eau permettait des déchargements à dos d'hommes. Les descriptions des traversées faites par Bachelot de La Pylaie en 1843 et Jean-François Brousmiche montrent que les bateaux étaient surchargés et ne quittaient le port que lorsque le voyage était économiquement rentable. Bachelot de La Pylaie : "le passage est 25 centimes, les bateaux sont de petites chaloupes non pontées et à deux mâts : le départ se fait dès lors qu´on atteint les 6 francs, prix du fret. La cargaison est composée de pommes de terres, navets, ballots de marchandises, porcs." Une cale est enfin créée en 1840, permettant l'accostage des Vapeurs assurant la liaison avec Brest à partir de cette date (deux fois par semaine). Plusieurs compagnies maritimes ont géré cette liaison : Société brestoise des bateaux à vapeur (Brest-Quimper via Port-Launay avec escale à Lanvéoc-société fondée en 1840 par Auguste Bouet-faillite en 1843) ; Compagnie de Pennors après 1870 ; la Société Anonyme des vapeurs brestois en 1894. Un môle (1885) et une cale (1894) complètent l'ensemble. Ces deux ouvrages sont détruits à la fin de la Seconde Guerre mondiale et sont remplacés par le parc aux hydrocarbures de la Marine nationale (1961-1962). L'appontement pétrolier construit au début des années 1960 a modifié la physionomie du port jusqu'à récemment. Aujourd'hui, la cale cohabite avec les ducs d'Albe et les gabions, vestiges de cet appontement pétrolier.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Le port de Lanvéoc se développe sur deux grèves : l'une à l'ouest du Fort (petite grève), l'autre à l'Est (Castel-bihan). La cale, construite en 1840, délimite la partie ouest de la grève de Castel-bihan, le môle, d'une longueur de 45,5 mètres, construit en 1885, délimite le port dans sa partie est ; une cale de 36 mètres lui est accolée en 1894. Ces deux derniers ouvrages ont été bombardés durant la Seconde Guerre mondiale. Un môle existe actuellement à l'est de la petite grève. Un corps de garde complète l'espace portuaire. Edifié en 1820, restauré en 1845, il est en ruine en 1881. Le corps de garde actuel, devenu local de l'association nautique du port, construit après 1881, est toujours en place.

  • Statut de la propriété
    propriété publique

Bibliographie

  • CADIOU, Didier. Le port de Lanvéoc in Avel gornog, n°7, juin1999.

    p. 35-43
  • Http://fr.wikipedia.org/wiki/Appontement_pétrolier_de_Lanvéoc.

Périodiques

  • BOUDRIOT, Jean, BERTI, Hubert. Le bateau de Lanvéoc. Ed. Ancre.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011