Vraisemblablement situé dans le prolongement de l'ancienne voie romaine de Rennes à Vitré, le faubourg Saint-Melaine traverse les terres de l'abbaye du même nom, qu'il relie à l'ancienne porte aux Foulons, au nord de la ville.
Les maisons les plus anciennes, actuellement conservées, datent du 16e siècle. L'implantation de deux communautés religieuses, au nord et au sud de la voie, au début du 17e siècle, va contribuer à la rénovation du faubourg, partiellement reconstruit à cette époque, en particulier sur la rive sud, au niveau des terrains du couvent de Visitandines. Ce secteur devient une zone stratégique dès le début du 19e siècle, après la confiscation des biens des communautés religieuses.
Les alignements imposés au milieu du 19e siècle marquent la première phase de rénovation du faubourg. La construction du séminaire et l'abandon du projet de musée, dont l'avenue constituait un obstacle à l'ouverture d'une rue reliant la rue Saint-François au carrefour Saint-Jean-Eudes, forment la phase décisive de mutation du faubourg, qui devient une des rues du nouveau quartier. La place Hoche en marque le centre, à partir duquel s'étendent des voies rayonnantes qui joignent les faubourgs voisins d'Antrain et de Fougères.
Les lotissements réalisés à la fin du 19e siècle (rue Hoche et rue de Robien) et au début du 20e siècle (rue Arthur-de-la-Borderie) constituent des exemples uniques dans la ville, par leur localisation comme par leur typologie. Cette rénovation contribue indirectement à la création des lotissements de la rue Lesage et de la rue Broussais, au nord.
La rue Saint-Melaine constitue un des faubourgs les mieux conservés malgré d'importantes reconstructions sur sa rive nord.
Architecte de la ville de Rennes (1858-1894)