Le quartier, limité à l´est par l´avenue Henri-Fréville, regroupe à l´origine quatre unités de voisinage, dont deux, au sud, composées de logements collectifs et de logements individuels cependant peu nombreux. Au nord, subsiste un tissu résiduel lié aux réseaux anciens et un groupe scolaire qui sera associé au nouveau quartier. Le nombre de logements prévus était de 3210 en 1965.
Le réseau ancien conservé se limite à une allée piétonnière utilisée comme desserte de l´îlot O-P, et aux réseaux lotis, l´ancienne rue de Châtillon et le boulevard Pierre-Lemoine, élargi en 1967. Le lotissement de la rue du Sous-Lieutenant-Berger forme également une enclave conservée dans l´îlot D où subsistent quelques édifices anciens, en particulier la maison de la Richardière, ainsi qu´un fragment de l´ancien chemin rural de la Goupillais. Le manoir de Saint-Donatien a été détruit.
Les équipements publics affectés au quartier sont conformes au programme : un collège et trois groupes scolaires (aujourd´hui portés à quatre), une église, un centre commercial, construit en 1973, et une zone d´activité occupée par l´usine Thomson. Un terrain de sport est aménagé au sud.
Ici, pas d´équipements dont le rayonnement s´étend au delà du quartier, en dehors de la caserne de pompiers, construite au début des années soixtante-dix, et de la mosquée, construite à la fin des années quatre-vingt.
Il n´y a pas d´effort d´intégration d´un bâti existant ni connexe, le quartier est juxtaposé au tissu existant au nord avec lequel il n´entretient pas de relation privilégiée. Bien qu´il n´y ait pas de coïncidence entre les voies est-ouest, la voie pénétrante qui sépare le quartier Landrel et le quartier Italie ne forme pas un obstacle. Elle était, à l´origine destinée à former l´épine dorsale du quartier, dont le centre se situait au carrefour de l´avenue des Pays-Bas et des boulevard Volclair et de Yougoslavie.
L´îlot étudié dans ce quartier est l´îlot O-P, un des premiers construits, dont la configuration est représentative du projet. Les modifications, en particulier le regroupement de deux îlots qui n´en forment qu´un seul aujourd´hui, est elle même exemplaire du changement de parti dans la structuration de l´espace de la Z. U. P. qui devait, à l´origine, être formée de deux quartiers traversés par une épine dorsale et non pas trois quartiers séparés par des réseaux pénétrants.