Dossier d’œuvre architecture IA35025404 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Rennes
Lotissement des Mottais, rue Anatole-Le Braz ; boulevard Sévigné ; rue de la Palestine (Rennes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rennes ville - Rennes ville
  • Commune Rennes
  • Lieu-dit les Mottais
  • Adresse rue Anatole-Le Braz , boulevard Sévigné , rue de la Palestine
  • Dénominations
    lotissement
  • Parties constituantes non étudiées
    rue, hôtel, maison, immeuble, cité universitaire, maison, hôtel, rue, boulevard, immeuble

Les premières constructions sont concentrées à proximité du boulevard de la Duchesse-Anne, rue Anatole-Le Braz, rue Duboys-des-Sauzais et rue Pointeau-du-Ronceray, mais aussi le long des axes forts, boulevard de Sévigné et rue de la Palestine, où les hôtels et les villas élégantes sont les plus nombreux, construits sur de vastes parcelles où l´implantation se fait plus fréquemment à l´aplomb de la voie. Ce sont les oeuvres des architectes en vogue, durant les premières années du 20e siècle : Emmanuel Le Ray (3 et 5 rue Anatole-Le Braz), Frédéric Jobbé-Duval (7 rue Anatole-Le Braz), Jean Gallacier (1 rue Duboys-des-Sauzais, 61 rue de la Palestine et 20 rue Waldeck-Rousseau), Hyacinthe Perrin (63 rue de la Palestine et villa détruite rue Pointeau-du-Ronceray), Georges Nitsch (37 et 41 rue de la Palestine, 10 rue Alfred-de-Musset, 3 rue Honoré-de-Balzac, 17 rue Ernest-Renan), Jean Depais (4 rue Anatole-Le Braz et 75 boulevard de Sévigné), A. Lecointre (1 rue Honoré-de-Balzac), enfin Eugène Guillaume (10 rue Waldeck-Rousseau). Deux architectes y construisent leur propre demeure : A. Lecointre (71 rue de la Palestine) et Brihault (10 et 12 rue Anatole-Le Braz).

Durant les années vingt, des constructions plus modestes leur succèdent, dues, pour certaines, à des architectes : Jean Depais est le plus prolifique (18 rue Honoré-de-Balzac, 24, 40 et 42 rue Waldeck-Rousseau, 47 et 49 rue de la Palestine, 74 boulevard de Sévigné, 36 et 38 rue Anatole-Le Braz, 15 rue Pointeau-du-Ronceray et 3t rue Ernest-Renan). Viennent ensuite Georges Nitsch (73 et 87 boulevard de Sévigné, 30 rue Honoré-de-Balzac, 18 rue Carnot), Eugène Guillaume (23 rue Carnot, 28 rue Waldeck-Rousseau), Chouin (3 et 23 rue Pointeau-du-Ronceray, 26 rue Honoré-de-Balzac), Hyacinthe Perrin (33 rue Carnot, 35 rue de la Palestine, 2b rue Pointeau-du-Ronceray), Poirier (13 rue Carnot), Lucien Daboval (79 boulevard de Sévigné), Couasnon (11 et 13 rue Pointeau-du-Ronceray), enfin Jean Gallacier (26 rue Waldeck-Rousseau).

A partir de 1920, on observe une évolution sensible des typologies et des commanditaires. Les parcelles étroites sont désormais occupées par des maisons économiques, parfois à deux unités d´habitation, dont on trouve déjà des exemples datés autour de 1913. Elles sont le plus souvent bâties par des entrepreneurs, comme les maisons types de la société Ma Maison construites par l´entrepreneur Robert, entre 1925 et 1928 (25 rue Alfred-de-Musset, 6, 14, 5, 29 et 31 rue Carnot, 52 rue Honoré-de-Balzac, 36 rue Waldeck-Rousseau et 28 rue Ernest-Renan).

Quelques entreprises artisanales sont implantées dans le lotissement : la fabrique de tricots Bougrier (33 rue Carnot), en 1921, et maisons de l´imprimeur (16 à 20 rue Alfred-de-Musset), en 1928.

Durant les années trente, ce sont principalement des maisons d´entrepreneur, les plus actifs étant Robert, qui fait construire une maison sur un terrain lui appartenant (3 rue Duboys-des-Sauzais), en 1937, et Léjard, qui installe son entreprise au 25 de la rue Honoré-de-Balzac en 1928.

Les architectes sont moins nombreux. On peut cependant citer Chouin (15 rue Carnot), Edeline (11 rue Duboys-des-Sauzais), Couasnon (5b rue Duboys-des-Sauzais), Barbottin (16 rue Ernest-Renan), Paul Lory (30 rue Ernest-Renan), Hyacinthe Perrin (96 boulevard de Sévigné), Emmanuel Le Ray et Yves Lemoine (2 rue Duboys-des-Sauzais) et Jean Gallacier (84 boulevard de Sévigné). Ce dernier est l´auteur de la villa construite au 16 rue Anatole-Le Braz, en 1923, et de la maison des Etudiants (1932), boulevard de Sévigné.

Enfin, architectes et entrepreneurs font construire des maisons sur des terrains leur appartenant : Brilhaut (10 rue Anatole-Le Braz), A. Lecointre (71 rue de la Palestine), Jean Gallacier (86 boulevard de Sévigné), Robert (3 rue Duboys-des-Sauzais).

Quelques immeubles sont construits après 1950.

Les archives communales (série O) indiquent que le propriétaire de la ferme des Mottais, Charles Jailliard, présente un projet de lotissement au conseil municipal, en 1872. Après le prolongement du boulevard de Sévigné jusqu´au boulevard de l´Est (actuel boulevard de Metz), décidé en 1879, Charles Jailliard fait ouvrir la rue de Vitré (actuelle rue Anatole-Le Braz) suite à un accord avec la municipalité qui s'engage à la classer dans la voirie urbaine en 1881. Il adresse ensuite un second projet de lotissement de son domaine des Mottais, en 1884. La création d´un réseau de voies nécessaire à la desserte des lots, que le promoteur entend rétrocéder à la ville, est cependant suspendue, en raison du refus de celle-ci, au motif que « la ceinture de boulevards extérieurs offre un développement considérable de terrains qui se couvrent lentement de constructions et [que] les voies publiques ne sont pas rares dans la zone du projet» (DCM du 14 novembre 1884). Le plan de 1884 figure trois rues de 12 m de large qui prennent appui sur une structure viaire déjà en place : la rue de Vitré, ouverte en 1882, et le boulevard de Sévigné et la rue de la Palestine prolongés jusqu'au boulevard de l'Est. La rue Gutenberg, au sud de la rue de la Palestine, s'inscrit dans le projet de Charles Jailliard mais elle sera réalisée ultérieurement, suivant un tracé différent. Seules les rues Anatole-Le Braz et Duboys-des-Sauzais sont ouvertes quand la société Berhneim frères et fils reprend le projet et adresse un nouveau plan à la ville, en 1909. Les rues, construites entre 1910 et 1912 par les entrepreneurs Perdriel & Guérin, feront l´objet d´une demande de classement dans la voirie urbaine dès 1914. En 1916, la ville impose des carrefours à pan coupé d´au moins 3 m. de largeur. L'ancienne maison des Mottais, devenue une exploitation agricole, mentionnée dans les matrices cadastrales de 1812, a abrité une brasserie attestée par les annuaires entre 1924 et 1939.

Lotissement desservi par cinq rues parallèles nord-sud, dont deux se prolongent jusqu´à la rue de la Palestine, coupées en leur milieu par une voie est-ouest qui détermine des îlots réguliers, au nord du boulevard de Sévigné. Une place-carrefour de forme triangulaire est située à la jonction des trois rues, à l'ouest. Le bâti est principalement implanté à l'aplomb de la voie avec jardin en fond de parcelle. La typologie du bâti est mixte : hôtels (principalement à l'ouest), villas, maisons à deux unités d'habitation, maisons élémentaires, petits immeubles essentiellement construits après 1950 (analyse stylistique).

  • Typologies
    type structurant

Données complémentaires architecture Rennes

  • DENO
  • HYPO
  • PHYPO
  • NOTA
  • SCLE1
  • IMPA
  • CBATI
  • IMBATI
  • PERP
  • PASSAGE
  • ESPAL
  • ESPAP
  • TAPA
  • BOUTIQ
  • NACC
  • AUTO
  • ACC1
  • ACC2
  • ESCAFO
  • ESCAPO
  • RDC
  • ETAGE
  • ENTRESOL
  • COMBLE
  • ATTIQUE
  • TRAV1
  • TRAV2
  • TRAVANGLE
  • MUR
  • ANGLE
  • ORIEL
  • BALCON
  • IAUT
  • ICHR
  • IESP
  • ICONTX
  • ITOPO
  • PINTE
  • POS 3
  • SEL sélection requise
  • PART
  • NATURE
  • RESEAU
  • MORPHO
  • IMPBA
  • SURF
  • LOTS
  • VOIES
  • PRESC
  • VEGETAL
  • OBS
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée

Documents d'archives

  • A. C. Rennes. Série O ; 1 O 123. Rue Duboys-des-Sauzais (1884-1921) .

  • A. C. Rennes. Série O ; 1 O 169. Rue Pointeau-du-Ronceray (1922) .

  • A. C. Rennes. Série O ; 1 O 144. Rue Honoré-de-Balzac (1929) .

  • Annuaire Rationnel d'Ille-et-Vilaine.

    1924-1939
  • A. C. Rennes. Série O ; 1 O 178. Voirie urbaine. Canton nord-est. Boulevard de Sévigné (1863-1933) .

  • A. C. Rennes. Série O ; 1 O 162. Rue de la Palestine (1848-1932) .

Bibliographie

  • TROUSSEL, Jean-François. In Rennes, embellir la ville. La mise en valeur d'un quartier résidentiel à la limite du centre ancien : Sévigné, étude réalisée avec le concours du ministère de la Culture et la Ville de Rennes. Paris : L'Art en province, 1987.

    p. 124
  • LOYER, François, GUENE, Hélène. L'Eglise, l'Etat et les architectes, Rennes 1870-1940, éditions Norma, 1995.

    p. 170-171 ; 215-216

Documents figurés

  • [1884]. Plan des voies projetées dans le lotissement des Mottais, dessin, 21 août 1884 (A. C. Rennes).

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2001
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers
Contient
Fait partie de