Les premières constructions sont concentrées à proximité du boulevard de la Duchesse-Anne, rue Anatole-Le Braz, rue Duboys-des-Sauzais et rue Pointeau-du-Ronceray, mais aussi le long des axes forts, boulevard de Sévigné et rue de la Palestine, où les hôtels et les villas élégantes sont les plus nombreux, construits sur de vastes parcelles où l´implantation se fait plus fréquemment à l´aplomb de la voie. Ce sont les oeuvres des architectes en vogue, durant les premières années du 20e siècle : Emmanuel Le Ray (3 et 5 rue Anatole-Le Braz), Frédéric Jobbé-Duval (7 rue Anatole-Le Braz), Jean Gallacier (1 rue Duboys-des-Sauzais, 61 rue de la Palestine et 20 rue Waldeck-Rousseau), Hyacinthe Perrin (63 rue de la Palestine et villa détruite rue Pointeau-du-Ronceray), Georges Nitsch (37 et 41 rue de la Palestine, 10 rue Alfred-de-Musset, 3 rue Honoré-de-Balzac, 17 rue Ernest-Renan), Jean Depais (4 rue Anatole-Le Braz et 75 boulevard de Sévigné), A. Lecointre (1 rue Honoré-de-Balzac), enfin Eugène Guillaume (10 rue Waldeck-Rousseau). Deux architectes y construisent leur propre demeure : A. Lecointre (71 rue de la Palestine) et Brihault (10 et 12 rue Anatole-Le Braz).
Durant les années vingt, des constructions plus modestes leur succèdent, dues, pour certaines, à des architectes : Jean Depais est le plus prolifique (18 rue Honoré-de-Balzac, 24, 40 et 42 rue Waldeck-Rousseau, 47 et 49 rue de la Palestine, 74 boulevard de Sévigné, 36 et 38 rue Anatole-Le Braz, 15 rue Pointeau-du-Ronceray et 3t rue Ernest-Renan). Viennent ensuite Georges Nitsch (73 et 87 boulevard de Sévigné, 30 rue Honoré-de-Balzac, 18 rue Carnot), Eugène Guillaume (23 rue Carnot, 28 rue Waldeck-Rousseau), Chouin (3 et 23 rue Pointeau-du-Ronceray, 26 rue Honoré-de-Balzac), Hyacinthe Perrin (33 rue Carnot, 35 rue de la Palestine, 2b rue Pointeau-du-Ronceray), Poirier (13 rue Carnot), Lucien Daboval (79 boulevard de Sévigné), Couasnon (11 et 13 rue Pointeau-du-Ronceray), enfin Jean Gallacier (26 rue Waldeck-Rousseau).
A partir de 1920, on observe une évolution sensible des typologies et des commanditaires. Les parcelles étroites sont désormais occupées par des maisons économiques, parfois à deux unités d´habitation, dont on trouve déjà des exemples datés autour de 1913. Elles sont le plus souvent bâties par des entrepreneurs, comme les maisons types de la société Ma Maison construites par l´entrepreneur Robert, entre 1925 et 1928 (25 rue Alfred-de-Musset, 6, 14, 5, 29 et 31 rue Carnot, 52 rue Honoré-de-Balzac, 36 rue Waldeck-Rousseau et 28 rue Ernest-Renan).
Quelques entreprises artisanales sont implantées dans le lotissement : la fabrique de tricots Bougrier (33 rue Carnot), en 1921, et maisons de l´imprimeur (16 à 20 rue Alfred-de-Musset), en 1928.
Durant les années trente, ce sont principalement des maisons d´entrepreneur, les plus actifs étant Robert, qui fait construire une maison sur un terrain lui appartenant (3 rue Duboys-des-Sauzais), en 1937, et Léjard, qui installe son entreprise au 25 de la rue Honoré-de-Balzac en 1928.
Les architectes sont moins nombreux. On peut cependant citer Chouin (15 rue Carnot), Edeline (11 rue Duboys-des-Sauzais), Couasnon (5b rue Duboys-des-Sauzais), Barbottin (16 rue Ernest-Renan), Paul Lory (30 rue Ernest-Renan), Hyacinthe Perrin (96 boulevard de Sévigné), Emmanuel Le Ray et Yves Lemoine (2 rue Duboys-des-Sauzais) et Jean Gallacier (84 boulevard de Sévigné). Ce dernier est l´auteur de la villa construite au 16 rue Anatole-Le Braz, en 1923, et de la maison des Etudiants (1932), boulevard de Sévigné.
Enfin, architectes et entrepreneurs font construire des maisons sur des terrains leur appartenant : Brilhaut (10 rue Anatole-Le Braz), A. Lecointre (71 rue de la Palestine), Jean Gallacier (86 boulevard de Sévigné), Robert (3 rue Duboys-des-Sauzais).
Quelques immeubles sont construits après 1950.
Frères et fils