Secteur rural de la commune, dont les cadastres de 1812 et de 1842 donnent une première représentation. En 1812, il est traversé par la rivière de l'Ille, bordée par des prairies inondables appartenant à l'abbaye Saint-Melaine. Les maisons du Pâtis-l'Estival et du Pont-Sec sont les seules demeures visible sur le plan Caze de la Bove avec l'ancien manoir du Gros-Malhon. Le plan figure également un bâtiment, dit la Buanderie, aux abords des moulins de Trublet. Selon Banéat, l'hôtel et hébergement de l'Estival sont attestés en 1418, date à laquelle ils sont cédés à l'abbaye Saint-Melaine par Jamet Le Houëczu. L'auteur cite également le moulin de l'Estival, qui appartient à Saint-Melaine au début du XIIIe. La construction du cimetière et l'ouverture de l'avenue le reliant à la ville, qui reprend le tracé de l'ancienne route de Saint-Grégoire, constituent les premiers aménagements urbains, figurant au nombre des travaux exécutés sous la municipalité Ange de Léon, entre 1855 et 1861. La construction du canal d'Ille-et-Rance, achevée en 1832, modifie la structure spatiale et les pôles d'implantation du bâti, jusque là concentré aux abords du pont Saint-Martin. L'aménagement du port Saint-Martin fait partie des travaux votés par la municipalité, entre 1855 et 1861. La maison du Pont-Sec n'est plus visible sur le cadastre de 1842. Une construction est visible, au nord du canal (au niveau de l'actuel n°27 du quai Armand-Rébillon), sur une parcelle appartenant au manoir du Gros-Malhon, où l'entrepreneur Lecoq établit son chantier. L'entrepreneur Leray y déclare une construction neuve en 1851. Plusieurs entrepreneurs acquièrent des parcelles au sud du canal, l'entrepreneur Lecoq, Olivier Roussel, Jean Lesage et Jean Huchet, qui installe son entreprise, en 1885. L'annuaire de 1912 atteste sa présence, au niveau de l'actuel n°30 canal Saint-Martin. Ainsi que l'entrepreneur François Harel qui déclare six constructions neuves entre 1848 et 1872. Son entreprise est attestée par les annuaires. Le plan de 1855 figure plusieurs constructions au niveaux du gué, sans doute la maison dite de Plaisance, qui donnera son nom au secteur situé à l'est du cimetière. Le plan de 1880 figure en projet l'ouverture d'un boulevard reliant la route de Saint-Malo au chemin de la Motte-Brûlon. Le plan figure également ne construction située à l'emplacement de l'ancien chantier Lecoq, qui peut être l'ancienne usine Lemoine, dont le plan industriel et commercial de 1897 donne une représentation. La liste des établissements insalubres mentionne également la présence d'une usine de chapellerie, la fabrique de chapeaux de feutre et de soie Baudu, en 1860. Les annuaires attestent la présence d'une poudrière, dite poudrière civile entre 1873 et 1936. Le plan de 1926 montre une occupation encore très ponctuelle le long du canal. Les lotissements autorisés entre les deux-guerres le son à usage de jardins en raison de l'insalubrité des lieux et de l'absence de terrains viabilisés. Le plan de 1948 figure le lotissement à l'est et densification du bâti dans les lotissements au nord.