• inventaire topographique, Rennes
Ancienne maison de l'entrepreneur François Château, 128 avenue Sergent-Maginot (Rennes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rennes ville - Rennes ville
  • Commune Rennes
  • Adresse 128 avenue Sergent-Maginot
  • Cadastre 1980 BO 87
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    citerne, chenil, mur de clôture, portail, bassin, cascade, pergola, écurie, magasin industriel, bureau, garage, jardin, logement

En l'absence de documents d'archives concernant la maison, seule une source orale situe la construction de celle-ci autour de 1920.

Le granite, utilisé comme matériau de gros oeuvre, provient, d'après la descendante de l'entrepreneur, de Louvigné-du-Désert, où ce dernier avait des carrières, la couverture ayant été réalisée en tuile de Beauvais. La construction conserve la plupart de ses dispositions d'origine, le perron descendant au jardin était autrefois en bois.

Les revêtements de mosaïque de l'entrée et de la salle de bains sont attribués à Isidore Odorico, avec lequel François Château avait de fréquentes collaborations, tandis que les manteaux de cheminée sculptés ont été réalisés par l'atelier du maître d'oeuvre.

L'analyse des peintures de Louis Garin, permet de situer la scène, au regard de la production de l'artiste, dans le golfe du Morbihan, probablement à l'Île-aux-Moines et de rapprocher cette oeuvre d'une peinture de la villa Ker Zina, " Le bois d'amour ", réalisé en 1925.

Maison construite pour lui même par l'entrepreneur François Château, entre 1912, date du plan levé à l'occasion de la construction des trottoirs et 1930, date de la construction des bureaux de l'entreprise. La tradition familiale mentionne également la provenance des matériaux de construction, attribue la construction et la sculpture des cheminées aux ateliers de l'entrepreneur et les décors de mosaïque à Isidore Odorico. Les demandes de permis de construire conservées aux archives municipales indiquent qu'en 1930, l'entrepreneur construit les bureaux de l'entreprise en milieu de parcelle ; un schéma joint à la demande donne une disposition des hangars, magasins et écuries sur la rue Alphonse-Guérin. En 1935, un immeuble de rapport est construit de ce même côté, au sud-est de la parcelle. En 1940, de nouveaux magasins, ateliers et bureaux sont édifiés au sud-ouest. En 1958, une division parcellaire fait suite à la reprise de l'entreprise par Château fils ; des entrepôts et garages sont construits en 1957 et 1959, les entrepôts sont réaménagés en 1960.

La maison est implantée au nord d'une parcelle traversante, sur l'ancienne avenue du Gué-de-Baud, actuellement avenue du Sergent-Maginot, un jardin la séparant des locaux de l'entreprise construits au sud, sur la rue parallèle, et aujourd'hui détruits. L'édifice de plan massé dissymétrique se compose de trois volumes emboîtés et présente sur la façade antérieure, un pavillon en saillie aligné sur l'avenue, dans le prolongement d'un mur de clôture ouvert d'un portail et abritant l'escalier menant à l'entrée. La construction est en moellon de granite avec pierre de taille pour les encadrements de baies ; l'élévation de la façade principale est animée par des balcons de ferronnerie aux motifs floraux stylisés et par un bandeau de schiste pourpre au niveau des linteaux du 1er étage. L'asymétrie est marquée au niveau des toits, avec le pavillon à égout retroussé dont l'avant-toit débordant est soutenu par des aisseliers de bois, sa lucarne pendante et les couvertures en demi croupe des deux autres volumes. Outre l'emploi de tuiles mécaniques, la toiture se distingue par la présence de bordures de rives, d'antéfixes, de crêtes et d'épis de faîtage de terre cuite ou par les étonnants mitrons couronnant la souche de cheminée Est. Le rez-de-chaussée surélevé sur caves et garage comporte les pièces de réception (petit et grand salons) sur la rue, un bureau et la salle à manger ouvrant sur un perron en ciment descendant au jardin. Un escalier central distribue les étages avec 4 chambres et leur cabinet de toilette, ou salle de bains, au 1er, greniers et chambres sous le comble. La cuisine et l'office sont annexés dans un bâtiment en rez-de-chaussée au nord. A l'intérieur, de nombreux éléments du décor sont encore en place. Le sol du hall d'entrée reçoit un tapis de mosaïque composé d'une bordure aux motifs floraux et d'un cartouche central aux initiales des Château-Renou. Dans le grand salon, au-dessus d'un lambris de bois à hauteur d'appui, un décor mural peint de motifs or et argent se détachant sur un fond vert d'eau, représente de manière très stylisée les quatre saisons. Une cheminée de granite aux volumes et au décor géométriques complète cet ensemble. Le bureau de l'entrepreneur conserve une grande de toile signée de Louis Garin peinte à l'huile, tendue sur le mur ouest, encadrant une cheminée de granite sculptée d'une hermine, et faisant un léger retour sur les deux murs perpendiculaires. Des scènes de bord de mer sont divisées en plusieurs tableaux : la promenade d'un couple avec leur jeune enfant, une femme brodant sur la plage auprès de son mari et des enfants jouant, des femmes regardant l'arrivée d'un bateau, un couple discutant sous un arbre. La salle de bains du 1er étage est également conservée dans ses dispositions d'origine : baignoire, lavabo, mais surtout un revêtement de mosaïque dans les tons bleu garni d'une frise géométrique. Dans le jardin, une cascade et son bassin ou encore une petite pergola en béton sont toujours en place.

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble

Données complémentaires architecture Rennes

  • DENO
  • HYPO villa
  • PHYPO
  • NOTA
  • SCLE1 1920 vers
  • IMPA parcelle traversante
  • CBATI isolé
  • IMBATI sur rue
  • PERP
  • PASSAGE
  • ESPAL cour plantée
  • ESPAP jardin en fond de parcelle
  • TAPA 3 : de 500 à 1000 m2
  • BOUTIQ
  • NACC
  • AUTO
  • ACC1
  • ACC2
  • ESCAFO
  • ESCAPO
  • RDC
  • ETAGE
  • ENTRESOL
  • COMBLE
  • ATTIQUE
  • TRAV1
  • TRAV2
  • TRAVANGLE
  • MUR
  • ANGLE
  • ORIEL
  • BALCON
  • IAUT nsp
  • ICHR typicum
  • IESP typicum aire d'étude
  • ICONTX intégré
  • ITOPO avenue ; berge
  • PINTE Edifice à replacer dans le corpus des maisons d'entrepreneurs, dont il constitue un exemple remarquable. Témoin de la capacité d'intégration au site, la demeure est construite au nord, sur les berges de l'ancien canal du Gué-de-Baud, alors que les locaux de l'entreprise sont accessibles depuis la rue Alphonse-Guérin, dans un secteur où sont implantées de nombreuses entreprises de bâtiment.
  • POS 3
  • SEL étudié
  • PART
  • NATURE
  • RESEAU
  • MORPHO
  • IMPBA
  • SURF
  • LOTS
  • VOIES
  • PRESC
  • VEGETAL
  • OBS
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • A. C. Rennes. Permis de construire ; 799 W 117. Avenue du Sergent-Maginot (1909-1960) .

  • A. C. Rennes. Permis de construire ; 743 W 35. Rue Alphonse-Guérin (1922-1950) .

  • A. C. Rennes. Permis de construire ; 743 W 36. Rue Alphonse-Guérin (1951-1963) .

Bibliographie

  • DELOUCHE, Denise, SOUET-MONNIER, Gwenaela, THÉALLET, Philippe. Louis Garin, artiste de la Bretagne. Rennes : Éditions Terre de Brume - Centre culturel Juliette-Drouet, 2001.

    p.
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2001