Pouër-sur-Rance est implantée sur la rive gauche de la Rance. À la fois maritime et rurale son histoire, est liée à cette double identité. Les paysages qui se déploient autour du port Saint-Hubert font partie des mieux préservés en Rance. Situé dans une anse abritée, le port fait face à la rive droite de la Rance où se dresse le Port Saint-Jean de La Ville-ès-Nonais. Afin de relier les deux rives de la Rance, deux infrastructures monumentales ont été réalisées au cours du 20e siècle entre la Ville-ès-Nonais et Plouër-sur-Rance : le pont Saint-Hubert et le pont Chateaubriand. Le pont Saint-Hubert tire son appellation du nom du port de Plouër où se situait une ancienne chapelle dédiée à Saint Hubert, patron des chasseurs. Jusqu'au milieu du 19e siècle, la liaison entre la Ville-ès-Nonais et Plouër-sur-Rance ne s'effectuait qu'en embarcation, au niveau de l'écluse du Châtelier à Saint-Samson-sur-Rance et du bac à Saint-Servan. Il faut attendre le début du 20e siècle, pour voir la construction d'un premier pont suspendu, dont les piles furent réalisées par Ferdinand Arnodin, également auteur du pont du Bonhomme à Lanester (56). Les piles massives du pont construit par Arnodin ont été remplacées après la guerre par des piles allégées en béton. Le pont Chateaubriand : le déplacement vers le nord de la route de Dol à Saint-Brieuc entraîne la construction d'un nouveau pont. Inauguré en 1990, il s'agit d'une construction en béton et acier, supportée par un arc de décharge.
[Stéphanie Bardel, Inventaire préliminaire, 2000]
Le pont Saint-Hubert, premier pont suspendu sur la Rance est ouvert à la circulation en 1928 et relie la Ville-es-Nonais et Plouër-sur-Rance. Bombardé en juin 1944, il est reconstruit en béton armé en 1957 et doublé en 1990 par le pont Châteaubriand. C’est par erreur qu’Yvonne Jean-Haffen intitule son tableau Pont Saint-Hubert détruit par les bombardements allemands puisque cette destruction a été menée par les alliés pour retarder les renforts allemands vers le front de Normandie. Elle le représente à nouveau, quelques années plus tard, en pleine reconstruction, ses piles enveloppées d’une résille d’échafaudage.
[Véronique Orain, enquête topographique, 2016]
Photographe à l'Inventaire