Dossier d’œuvre architecture IA35048947 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Coglais Communauté
Écart de la Brûlais (Saint-Brice-en-Coglès fusionnée en Maen Roch en 2017)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Fougères - Saint-Brice-en-Coglès
  • Commune Maen-Roch
  • Lieu-dit Saint-Brice-en-Coglès, Brûlais (la)
  • Précisions commune fusionnée après inventaire

L´écart de la Brûlais est situé à l'extrême sud-est du village de Saint-Brice-en-Coglès. En 1833, lors de la levée du premier cadastre de la commune, la composition de cet écart était à peu près la même que la composition actuelle. Un alignement de bâtiments a disparu, celui-ci figuré en jaune sur le cadastre napoléonien était déjà à l´état de ruines à cette époque. Une ferme a été ajoutée après 1833 et ne figure donc pas sur le cadastre. Les autres bâtiments qui composent l´écart aujourd'hui sont figurés sur ce document, puisque leur construction semble remonter pour les plus anciens au 17e siècle et au début du 19e siècle. Ainsi, les bâtiments du hameau sont des constructions relativement anciennes qui ont conservé leurs caractéristiques architecturales, notamment trois bâtiments élevés au 17e siècle. Cet écart a subi peu de transformation, cependant certains bâtiments ont été restaurés.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Secondaire : 19e siècle

Trois ensembles de bâtiments ont particulièrement attiré notre attention, il s´agit des éléments les plus anciens du hameau. La première maison du hameau, située à gauche de la route en venant du sud, date vraisemblablement du 17e siècle mais fut remaniée au milieu du 19e siècle au niveau des ouvertures de l´étage, de la pente de toit, des cheminées et de l´escalier. Du 17e siècle, il subsiste un grand appareillage en granite, au rez-de-chaussée une porte chanfreinée au niveau de son linteau et des piédroits et surmontée d´un linteau de décharge, une très belle corniche et la souche de cheminée. Les poutres de l´étage semblent également dater de l´époque de construction, en effet elles sont chanfreinées et reposent sur des corbelets, les solives sont également anciennes. La seconde porte du rez-de-chaussée a été remaniée, elle a conservé un linteau de décharge et remploie des pierres chanfreinées. La fenêtre du pignon est fut à demi bouchée, elle conserve son linteau et ses piédroits chanfreinés. Une porte en façade postérieure a été bouchée, on aperçoit également sur cette façade les traces d´une ouverture en plein cintre. Sur la partie ouest de la façade sud, on peut voir des pierres d´attente qui commencent au second niveau. Il était peut être prévu un porche. La deuxième maison, située au nord de la précédente sur le même côté de la route, fut également construite au 17e siècle, peut-être même à la fin du 16e siècle. Cette maison est élevée en moyen appareil irrégulier de granite, les encadrements d´ouvertures sont en pierre de taille en grand appareil de granite et le toit à longs pans est couvert d´ardoise. Le rez-de-chaussée a été remanié au niveau des ouvertures, en effet il est aujourd´hui percé de trois portes en façade principale, seule la porte située à l´est semble d´origine puisque ses piédroits sont décorés d´un cavet et son linteau est chanfreiné. L´ancienneté de la maison est également attestée par les ouvertures de l´étage qui présentent encore des caractéristiques architecturales intéressantes et typiques du 16e siècle : en effet les baies sont chanfreinées, les fenêtres ont des appuis saillants dont un est mouluré ; la porte haute a une base agrémentée d´un décor. La corniche à modillons est également caractéristique de la fin du 16e siècle. Ce logis se composait de deux pièces par niveau séparées par une cloison en pan de bois, une pièce avec cheminée et une pièce sans feu. Les cheminées sont croisées, c´est-à-dire qu´elles se trouvent sur des murs pignons différents. Le plan peut se décomposer ainsi, une cuisine et une étable au rez-de-chaussée, une chambre et un grenier à l´étage. Un escalier se trouvait peut-être dans une tourelle disposée sur la façade postérieure à l´emplacement de l´appentis. La chambre de l´étage possède encore une belle cheminée ancienne, celle-ci a des piédroits chanfreinés et décorés de boules, le contre-cœur est en gros appareil régulier. La troisième maison est en réalité une ancienne ferme. Les deux maisons précédentes ont eu également cette fonction d´exploitation agricole, cependant la présence pour les deux bâtiments de pièces à l´étage semble indiquer une classification différente à l´origine. En effet, seuls les logis appartenant à une certaine classe de la population possédaient une chambre à l´étage au 17e siècle, c´est-à-dire des nobles, des marchands ou le clergé. La maison 3 est d´ailleurs différente des précédentes par sa forme. Elle est construite en alignement de deux bâtiments et n´a pas d´étage. Il s´agit d´un plan composé d´un comble sur un rez-de-chaussée. Le premier bâtiment se compose d´une seule pièce à feu avec un four à pain ajouté postérieurement car non figuré sur le cadastre de 1833. La façade a conservé ses ouvertures d´origine dont une belle fenêtre avec grille, elles sont toutes chanfreinées. La cheminée est également ancienne, ses piédroits sont chanfreinés et le bas se termine en sifflet. La façade postérieure était percée d´une porte et d´une fenêtre à coussièges. Le second bâtiment accolé au premier se compose d´une partie dépendance et d´une partie habitation. L´ensemble remonte au 17e siècle.

  • Murs
    • granite
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010