La halle, de plan massé (18 m x 17 m), se composait d'une charpente couverte d'ardoises, reposant sur des piliers en pierre de taille de granite. Une rangée de poteaux de bois centrale, parallèle à la longueur, divisait la nef unique en deux parties.

Comme dans d'autres villes, la halle accueillait les forains ou les paysans qui vendaient leurs produits à la ville, mais c'était aussi là que se faisait le commerce réglementé de certaines marchandises telles que le pain, la viande, le sel ou les toiles. La halle était le centre économique où aboutissaient les voies structurantes de la ville. La voie nommée "Grande Rue" débouche toujours sur les halles, comme c'est le cas à Malestroit.

Outre son rôle commercial, elle abritait un auditoire où se rendait la justice, comme en témoigne un inventaire de la "maison commune" du 25 novembre 1790 (AM Malestroit, 3 ES 124-11/73) cité par Noël Colléaux : "L'an mil sept cent quatre vingt dix, le vingt cinquième jour de novembre, environ les dix heures du matin, nous, officiers municipaux et procureurs de la commune... nous nous sommes transportés en l'auditoire des dittes juridictions sises sur les halles de cette ditte ville". La formulation : "sises sur les halles" donne à penser que cet auditoire était situé dans un étage partiel, dans les combles, à l'une des extrémités du bâtiment.