• inventaire topographique, ville de Vannes
Hôtel Martine, actuellement banque de France, 55 avenue Victor Hugo (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 55 avenue Victor Hugo
  • Cadastre 1980 AN 0331
  • Dénominations
    hôtel
  • Destinations
    banque de France
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, jardin, conciergerie

Hôtel particulier construit en 1879-1880 par Paul Grandeau, entrepreneur à Vannes pour Achille Martine, investisseur qui, avec Ducroquet et Guérin, rachète à partir de 1885 les terrains avoisinant la prairie Saint-Symphorien pour les lotir. L'hôtel est édifié sur les dessins d'un certain Martin, (architecte ?) cité dans le contrat de construction qui lie A. Martine et Paul Grandeau.

Le commanditaire vend sa propriété en 1898 à la Banque de France qui s'y installe. L'hôtel fera l'objet de travaux d'agrandissement, menés par l'architecte Joseph Caubert de Cléry (ajout d'un étage et d'ailes latérales).

Grand hôtel particulier de plan double en profondeur construit en retrait de la rue dans un grand jardin environnant. L'élévation à cinq travées est marquée par une travée centrale à avant-corps en pierre de taille surmontée d'un toit bombé. C'est l'hôtel le plus prestigieux du quartier de la gare.

  • Murs
    • granite
    • enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • toit bombé
    • noue
    • croupe brisée
  • Escaliers
  • Typologies
    parcelle traversante ; jardin environnant ; plan massé ; type ternaire, variante
  • Techniques
    • fonderie
  • Représentations
    • faune
    • grotesque
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public

Né en 1842 à Vannes, Achille Martine a commencé une carrière de receveur de l´enregistrement en Manche, avant de revenir s´installer dans sa ville natale où il devient conseiller municipal en 1881 et conseiller général du Morbihan à partir de 1883. D´après le Dictionnaire biographique du département édité chez Flammarion en 1901, il prit une part active à tous les travaux de l´assemblée et fut le promoteur du projet de chemins de fer départementaux mais ses échecs successifs aux législatives et au Sénat l´empêchèrent de récolter « le fruit de ses efforts opiniâtres ». Sur le plan privé, il fait partie des trois promoteurs du quartier : avec les négociants vannetais Ducroquet et Guérin, dont les entreprises se situent au sud de la gare, il achète progressivement à partir de 1879 pendant une période de dix ans les parcelles de la prairie Saint-Symphorien que les trois associés destinent à un lotissement dit le lotissement Saint-Symphorien. En ce sens, la construction de sa maison à l'architecture de qualité sur l'artère nouvelle et principale du quartier est conçue comme une incitation à l'urbanisation bourgeoise du quartier. Cependant, sa tentative ne fera pas école, les autres maisons bourgeoises étant systématiquement liées à l'activité artisanale de leur propriétaire.

Documents d'archives

  • Fonds privé. 21 novembre 1898. Vente d'un hôtel à Vannes, avenue Victor Hugo n°47 par Monsieur et Madame Martine au profit de la Banque de France.

    Archives Privées

Bibliographie

  • LEGUAY, sous la direction de Jean-Pierre. Histoire de Vannes et de sa région. Toulouse : éditions Privat. Pays et villes de France, 1988. 320p. ; 23,5 cm.

    p. 305
  • DECKER, Francis. Vannes à la Belle-Epoque, souvenirs de mon enfance. Archives municipales de Vannes, 1997.

    p. 19-20
  • ALIX, Patrick, PERENNES, Pierre-Louis. Lecture d'une ville, Vannes, 1785-1940. U.P.A. de Nantes, mémoire de 3e cycle, 1982.

    p. 171

Annexes

  • Vente, 1898
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003