Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Cadastre 1844 K6  ; 1980 BY non cadastré
  • Dénominations
    faubourg
  • Appellations
    Calmont
  • Parties constituantes non étudiées
    maison, hôtel, rue, immeuble, séminaire, couvent, port

Le faubourg de Calmont n'a pas le même développement que le faubourg de Kaër situé en face. Cette zone apparaît moins densément peuplée que la rive droite du port au 16e siècle. Seuls quelques mariniers ont fait construire leur maison près du rivage qui reste sans quai. Une petite cale existe devant un oratoire nommé la chapelle du Fety, aménagé sur les premières pentes de la colline de Calmont en commémoration de la fête célébrée lors du prédicateur espagnol en 1418. Cette chapelle subsiste jusqu'au début du 19e siècle. Au 17e siècle, le faubourg voit sur sa rive la construction des maisons d'armateurs et de marchands et la réalisation d'un quai, le quai Billy du nom de son propriétaire, s'appuyant sur l'une des arches du pont Saint-Vincent pour faciliter l'accostage des bateaux. A l'arrière du faubourg et le long, à l'est, de la route de Séné, on voit également la construction de maisons et surtout l'implantation en 1614 du couvent des Capucins. La carte du Morbihan de 1637 montre sur la colline de Calmont une succession d'édifices sur trois rangées. Au 18e siècle, de nouveaux quais sont construits devant la croix des Capucins à partir de 1738. En 1743 est réalisée la jonction vers le nord avec l'ancien quai Billy. Enfin, vers 1770, on commence la prolongation du quai de la rue Basse de Calmont vers le sud, "depuis la cale des Capucins jusqu'à la butte de Kérino", travaux achevés au siècle suivant. Dans la deuxième moitié de ce siècle, les chantiers de construction navale quittent la rive droite et se développent sur la rue Basse de Calmont, à l'emplacement de la petite Rabine actuelle, la grande cale dite des Capucins leur servant de cale de lancement.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Le faubourg de Calmont est une extension extra-muros de la cité située au sud-est de la ville sur une colline, en face de la porte du même nom qui était la sortie vers Séné. Le faubourg correspond en gros à ce qui est contenu entre la rue Basse de Calmont et la rue Jean-Baptiste de la Salle. Le faubourg comprend un axe principal qui part de la rue Alexandre Le Pontois et qui est la rue Monseigneur Tréhiou, anciennement la rue Haute de Calmont ou rue de Séné et qui s'étend jusqu'aux Capucins. Le secteur fréquenté d'après l'Atlas historique de la ville de Vannes par les pêcheurs et les mariniers du Golfe renferme aussi des carrières alimentant les chantiers de la ville, des fours à chaux et à tuiles, le four banal de l'évêque, une butte aux Arbalétriers pour satisfaire les bourgeois et une petite chapelle Saint-Yves.

  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • THOMAS-LACROIX, Pierre. Le vieux Vannes. Malestroit, presses de l'Oust, 2e édition, 1975.

    p. 102
  • HIGOUNET, Ch., MARQUETTE, J.-B., WOLFF, Ph. Atlas historique des villes de France Vannes. Centre de recherches sur l'occupation du sol et le peuplement de l'Université de Bordeaux III. Plan et notice élaborés par Patrick André, Jean-Pierre Leguay, Claude Nières. Editions du centre national de la recherche scientifique. Paris.1987.

    p. 3
  • Vannes, une ville, un port. Ouvrage d'exposition présentée au musée de la Cohue. 27 juin-22 novembre 1998. Vannes, 1998.

    p. 11-32

Documents figurés

  • La carte du Morbihan. Faict par moy Legrain. 1637. 6 feuilles vélin. Ms. Enluminées, assemblées en une carte, 1050 X 1390, échelle env. 1/75000. B.N.F. Cartes et plans. S.H. Archives 16. Composée de six feuilles vélin assemblées, la Carte de Morbihan représente à l´échelle approximative de 1/75000 les côtes du Morbihan, de l´Isle de Quiberon à la pointe de Penerif, Belisle, Houat et Haydic. En haut, à gauche figurent les armes de France ; à droite, les armes de Bretagne et celles du sieur d´Estampes-Valençay. Les différents cartouches contiennent la longue légende de la carte, l´explication des signes conventionnels, et un calendrier des phases lunaires. Outre la forêt de Rhuys et le château de Suscinio, Sainte-Anne d´Auray, le moulin de Campen et de nombreux autres villages, le document livre les vues cavalières des villes d´Auray et de Vannes, d´une extrême précision. Sur ce qu´il convient de considérer comme le plus ancien plan de Vannes sont en effet représentés la cathédrale, la croix de la Poissonnerie, les remparts dont les deux tours de l´Hermine, les bastions de la Ligue, la porte Saint-Vincent, le quai au vin inachevé, l´église Saint-Patern, la place du Marché, les couvents des Ursulines et des Carmes Déchaux, etc. Ce plan rapproché sur Vannes permet de découvrir une représentation figurée très ancienne de la ville close. Malgré quelques erreurs liées à des problèmes d´échelle et de perspective, le dessin illustre avec précision non seulement l´enceinte urbaine mais, au delà des fossés, les faubourgs et les principales voies d´accès. Au sud, la vue du quartier du port telle qu´elle est présentée confirme ce que les archives décrivent à la même époque. La porte Saint-Vincent dessert le pont en Y, de part et d´autre les douves sont profondes, et il n´y a pas d´habitation devant les trois bastions situés à l´ouest. Par contre la rue des Douves du Port est nettement visible grâce à l´alignement de maisons ; alignement qui se prolonge jusqu´au couvent des Carmes pour former la « grande rue de Kaër ». Au sud-ouest des douves, devant le bastion de Gréguennic, une maison symbolise sans doute les îlots rapprochés du four de Kaër, de la Grande Maison et de celui qu´on appelle aujourd´hui « Moulin du Roi » ; à moins que ce dernier îlot ne soit figuré légèrement plus bas, par ce petit bâtiment au bord du rivage, le long de ce qui est l´ancien quai. Au sud, toujours sur cette même rive on discerne successivement la chapelle Saint-Julien, l´enclos de la Santière puis le hameau de Trussac. Le Grain représente également le nouveau quai au Vin, construit à partir de 1604. Il s´avance depuis l´ancien quai dans la rivière, parallèlement à la grande rue de Kaër. Lors de son passage à Vannes, en 1636, soit l´année précédant celle de ce document, Dubuisson-Aubenay en donne cette description : « Vous passez le pont à six arcardes qui est devant (la porte Saint-Vincent), et prenant à droite, vous allez le long de la rivière et du quay sur lequel il y a un petit môle de cent pas, avancant dans la rivière, qui sert de promenoir aus marchands et à tous ceux de Vennes... » . Même si ce « môle » sert à la promenade, il s´agit tout d´abord d´un quai dont l´aménagement n´est pas tout à fait achevé en 1636-1637 puisqu´il reste à combler les vasières situées à l´arrière de l´ouvrage. Sur la rive gauche Le Grain n´a pas dessiné la chapelle du Fety devant le pont Saint-Vincent. On devine toutefois une maison isolée qui peut être est celle du Petit Paris, au bas de la rue de Calmont-Haut. Cette rue est repérable à son double alignement de maisons, parallèle à la voie. A Calmont-Bas, par contre, une simple rangée de maisons borde une partie du rivage où il n´y a pas de quai. Plus loin se trouve la croix des Capucins à l´entrée du chemin qui mène au couvent du même nom.

    Bibliothèque nationale de France : Cartes et plans. S.H. Archives 16
  • A. M. Vannes. 21 Fi. Plan cadastral 1807-1809. Tableau d'assemblage de la commune et plan par sections. Delavau (ingénieur) ; Dreuslin (géomètre). Plan aquarellé, 99,5 x 67,41 cm.

    Archives municipales de Vannes : 21 FI

Annexes

  • Le port de Vannes, évolution d'un site
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2006