• inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Porte Calmont, venelle de la Tour Trompette (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse venelle de la Tour Trompette
  • Cadastre 1844 K8 1796  ; 1980 BS 103, 257

La nouvelle enceinte entreprise à la fin du 14e siècle par

Jean IV comprend deux nouvelles portes au sud vers le quartier du port : la

porte de Gréguennic et la porte de Calmont. Cette dernière prend le nom du

faubourg qu'elle dessert et qui est le point de départ vers la presqu'île de

Rhuys suivant le tracé côtier via Séné et le passage de Saint-Armel.

Cette porte conserve les traces d'aménagement du système de

fermeture comprenant deux ponts-levis à balancier : hautes rainures aménagées

dans la muraille, au dessus de chaque porte qui conserve les flèches de ponts

une fois relevées. On distingue à la base des deux passages les trous qui

recevaient les axes des pont-levis.

Le large renfoncement existant sous le passage central est un

accès permettant le débarquement des marchandises transportées sur des

embarcations jusqu'aux pieds de la muraille.

L'aménagement de cette porte comprend également à sa gauche

l'édification d'une tour qui s'élevait sur trois niveaux. Elle est écrêtée

aujourd'hui de son dernier niveau où, sous la toiture, se trouvait une salle

haute cernée d'un chemin de ronde couvert reposant sur les consoles des

mâchicoulis. La tour possède une salle basse (aujourd'hui remblayée) percée

d'une canonnière orientée vers le port et une salle de garde dotée d'une

cheminée et ouverte d'une seconde canonnière orientée vers le château de

l'Hermine.

Deux portes distinctes situées dans la venelle donnent accès

à ces salles.

Sur le haut de la courtine, à droite, on distingue encore

les corbelets qui soutenaient, au 16e siècle, le corps de garde, en pan de

bois, construit en encorbellement au-dessus des douves. Entre 1616 et 1619, la

porte reçoit une protection avancée dont on distingue encore quelques

soubassements supportant le jardin du côté de rue Alexandre Le Pontois. Elle

est condamnée en 1625 au profit de la nouvelle porte Saint-Vincent qui s'ouvre

sur le port.

La porte Calmont a fait l'objet d'une restauration en 1992 qui permet aux

piétons de l'emprunter à nouveau sur une passerelle qui enjambe la Marle et qui rejoint, grâce

au dégagement d'une venelle la rue Saint-Vincent. Les travaux de restauration

de la tour, confiés à l'architecte en chef des Monuments Historiques, ont

parachevé en 1995 ce programme de réhabilitation. En 2008, le parement

extérieur de la courtine a été restauré.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 14e siècle
    • Principale : 1er quart 17e siècle

La porte conserve les traces d'aménagement du système de fermeture comprenant deux ponts-levis à balancier : hautes rainures aménagées dans la muraille, au dessus de chaque porte qui conservent les flèches de ponts une fois relevées. On distingue à la base des deux passages les trous qui recevaient les axes des ponts-levis. Le large renfoncement existant sous le passage central est un accès permettant le débarquement des marchandises transportées sur des embarcations jusqu'aux pieds de la muraille. La tour possède deux niveaux : une salle basse (aujourd'hui remblayée) percée d'une cannonière orientée vers le port et une salle de garde dotée d'une cheminée et ouverte d'une seconde cannonière orientée vers le château de l'Hermine. Deux portes distinctes situées dans la venelle donnent accès à ces salles.

  • Murs
    • granite moellon
    • granite pierre de taille
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
  • Protections
    classé MH, 1927/07/29
  • Précisions sur la protection

    Porte Calmont (cad. K 1725 à 1729, 1800, 1820, 1820bis) : classement par arrêté du 29 juillet 1927.

  • Référence MH

La porte Calmont est à l'image de la porte Prison : accès commandé par un double système de ponts-levis fermant la porte charretière et le passage piéton.

Bibliographie

  • HERBAUT Claudie, DANET Gérard, LE PENNEC Christophe. Les remparts de Vannes. Edition ville de Vannes. 2001.

    p. 20
  • HIGOUNET, Ch., MARQUETTE, J.-B., WOLFF, Ph. Atlas historique des villes de France Vannes. Centre de recherches sur l'occupation du sol et le peuplement de l'Université de Bordeaux III. Plan et notice élaborés par Patrick André, Jean-Pierre Leguay, Claude Nières. Editions du centre national de la recherche scientifique. Paris.1987.

    p. 3
  • THOMAS-LACROIX, Pierre. Le vieux Vannes. Malestroit, presses de l'Oust, 2e édition, 1975.

    p. 102
  • Vannes, une ville, un port. Ouvrage d'exposition présentée au musée de la Cohue. 27 juin-22 novembre 1998. Vannes, 1998.

    p. 11-32

Périodiques

  • GUILLON, J.J. Plaidoyer pour la porte Calmont. In : Bulletin des Amis de Vannes, 1995, n°20.

    p. 50
  • GUYOT-JOMARD, Alexandre. La ville de Vannes, ses murs, ses abords, ses fauxbourgs, voies, chemins et routes. In : Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, 1887 et 1888. Vannes, impr. Galles, 1889.

    p. 123.

Documents figurés

  • La carte du Morbihan. Faict par moy Legrain. 1637. 6 feuilles vélin. Ms. Enluminées, assemblées en une carte, 1050 X 1390, échelle env. 1/75000. B.N.F. Cartes et plans. S.H. Archives 16. Composée de six feuilles vélin assemblées, la Carte de Morbihan représente à l´échelle approximative de 1/75000 les côtes du Morbihan, de l´Isle de Quiberon à la pointe de Penerif, Belisle, Houat et Haydic. En haut, à gauche figurent les armes de France ; à droite, les armes de Bretagne et celles du sieur d´Estampes-Valençay. Les différents cartouches contiennent la longue légende de la carte, l´explication des signes conventionnels, et un calendrier des phases lunaires. Outre la forêt de Rhuys et le château de Suscinio, Sainte-Anne d´Auray, le moulin de Campen et de nombreux autres villages, le document livre les vues cavalières des villes d´Auray et de Vannes, d´une extrême précision. Sur ce qu´il convient de considérer comme le plus ancien plan de Vannes sont en effet représentés la cathédrale, la croix de la Poissonnerie, les remparts dont les deux tours de l´Hermine, les bastions de la Ligue, la porte Saint-Vincent, le quai au vin inachevé, l´église Saint-Patern, la place du Marché, les couvents des Ursulines et des Carmes Déchaux, etc. Ce plan rapproché sur Vannes permet de découvrir une représentation figurée très ancienne de la ville close. Malgré quelques erreurs liées à des problèmes d´échelle et de perspective, le dessin illustre avec précision non seulement l´enceinte urbaine mais, au delà des fossés, les faubourgs et les principales voies d´accès. Au sud, la vue du quartier du port telle qu´elle est présentée confirme ce que les archives décrivent à la même époque. La porte Saint-Vincent dessert le pont en Y, de part et d´autre les douves sont profondes, et il n´y a pas d´habitation devant les trois bastions situés à l´ouest. Par contre la rue des Douves du Port est nettement visible grâce à l´alignement de maisons ; alignement qui se prolonge jusqu´au couvent des Carmes pour former la « grande rue de Kaër ». Au sud-ouest des douves, devant le bastion de Gréguennic, une maison symbolise sans doute les îlots rapprochés du four de Kaër, de la Grande Maison et de celui qu´on appelle aujourd´hui « Moulin du Roi » ; à moins que ce dernier îlot ne soit figuré légèrement plus bas, par ce petit bâtiment au bord du rivage, le long de ce qui est l´ancien quai. Au sud, toujours sur cette même rive on discerne successivement la chapelle Saint-Julien, l´enclos de la Santière puis le hameau de Trussac. Le Grain représente également le nouveau quai au Vin, construit à partir de 1604. Il s´avance depuis l´ancien quai dans la rivière, parallèlement à la grande rue de Kaër. Lors de son passage à Vannes, en 1636, soit l´année précédant celle de ce document, Dubuisson-Aubenay en donne cette description : « Vous passez le pont à six arcardes qui est devant (la porte Saint-Vincent), et prenant à droite, vous allez le long de la rivière et du quay sur lequel il y a un petit môle de cent pas, avancant dans la rivière, qui sert de promenoir aus marchands et à tous ceux de Vennes... » . Même si ce « môle » sert à la promenade, il s´agit tout d´abord d´un quai dont l´aménagement n´est pas tout à fait achevé en 1636-1637 puisqu´il reste à combler les vasières situées à l´arrière de l´ouvrage. Sur la rive gauche Le Grain n´a pas dessiné la chapelle du Fety devant le pont Saint-Vincent. On devine toutefois une maison isolée qui peut être est celle du Petit Paris, au bas de la rue de Calmont-Haut. Cette rue est repérable à son double alignement de maisons, parallèle à la voie. A Calmont-Bas, par contre, une simple rangée de maisons borde une partie du rivage où il n´y a pas de quai. Plus loin se trouve la croix des Capucins à l´entrée du chemin qui mène au couvent du même nom.

    Bibliothèque nationale de France : Cartes et plans. S.H. Archives 16

Annexes

  • Le port de Vannes, évolution d'un site
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009