• inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Maison, 13 place des Lices (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 13 place des Lices , 19 rue Noé
  • Cadastre 1807 I3 1120  ; 1844 K8 1897  ; 1980 BS 265, 267
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    puits, jardin, mur de clôture

Maison reconstruite probablement au début du 17e siècle sur l'emplacement d'une maison mentionnée et attribuée dans la réformation de 1677 au père du sieur Victor Gillot. Le fait qu'elle donne sur la rue saint-François d'après le document, aujourd'hui rue Noé, et par le derrière sur la grande porte de la chapelle des Lisses dont subsistent des vestiges, nous permet de faire cette attribution. Le document mentionne que ce dernier possède cette maison de sa mère qui l'avait elle-même de ses parents depuis plus de 65 ans. La maison est ensuite vendue par les héritiers de Victor Gillot en 1781 à François Marie de Montigny chevalier seigneur de Kerisper qui possède aussi l'hôtel dit de Montigny situé rue Noé et qui souhaite d'après les archives abattre la maison achetée pour la reconstruire : il est possible que les parties hautes aient été entièrement reconstruites à cette date : baies en calcaire et escalier sont bien datables de la fin du 18e siècle, mais il subsiste un doute concernant les fenêtres de granite éclairant l'escalier. La maison est décrite dans le procès-verbal en 1781 avec un appentis postérieur côté rue Noé qui sous forme de vestiges s'observe sur le mur est de la cour de la maison. La maison est jointive dans le document de celle de Sévère Le Mintier correspondant au n°11 de la place.

Concernant le 19e siècle, les matrices cadastrales de 1844 indiquent le partage de la maison en deux propriétés, les écuries, caves et lieux donnant rue Noé aux Boullé, propriétaires de l'hôtel de Montigny et le rez-de-chaussée, étages et grenier de la maison donnant place des Lices au sieur Séveno, forgeron. Par la suite, l'acquisition par les Taslé en 1882, descendants des Boullé, de la maison place des Lices peut expliquer la liaison par un escalier des deux propriétés bien que cet escalier soit déjà mentionné sur le plan cadastral de 1844. Parmi les modifications du 19e siècle, le corps de plan carré avec soubassement arrondi faisant saillie en pignon ouest (corps de latrines ou ancien corps d'escalier à vis), non indiqué sur le cadastre de 1807, apparaît sur celui de 1844. La toiture et la charpente montrent de ce côté des traces évidentes de reprise. Il faut noter la mention d'une tour d'escalier à vis à cet endroit sur le plan Maury de 1785, à proximité de l'autre tour d'escalier encore en place. Ce qui permettrait de supposer l'existence d'un escalier plus ancien se situant dans une tour demi hors-oeuvre desservant le logis avant transformation et création d'une cage d'escalier dans l'édifice proprement dit.

Maison construite sur une parcelle qui subit côté sud une forte déclivité, en raison des remparts, et qui s'appuie de ce côté sur les écuries voutées de l'hôtel de Montigny situées dans la cour de ce dernier, à l'est du logis. C'est une maison dont l'accès à la partie habitation se fait par la place des Lices. Elle comprend deux étages carrés façade sud et un étage carré façade nord, et un étage de comble surmonté d'un grenier aujourd'hui aménagé, sous une toiture à longs pans brisés, avec un corps en saillie à l'angle nord-ouest. L'escalier est latéral antérieur.

  • Murs
    • granite moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • toit à longs pans
    • noue
  • Escaliers
  • Typologies
    en alignement de rue ; double en profondeur
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    puits
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé

Maison difficile à attribuer malgré les recherches effectuées. Les maisons construites au bas de la place des Lices sont difficiles à situer d'après la déclaration et le dénombrement des propriétaires, établis en 1677 car la construction de l'hôtel de Francheville après cette date modifie la disposition et la communication des maisons entre elles. La forte déclivité de la maison est expliquée par le passage de l'enceinte à proximité qui forme la partie haute et ancienne de la ville. On pourrait penser que cette maison s'adosse à l'enceinte. Puits à étage mitoyen observé.

Documents d'archives

  • A. D. Loire-Atlantique B 2340 : 1677 : Déclaration et dénombrement du 9 mars 1677 de Jacques Gillot et consorts enfants et héritiers de défunts Victor Gillot et Perrine Cavat leur père et mère d´un contour de maisons couvertes d´ardoises.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2340
  • A. D. Morbihan 17 C 5344 : 20 mars 1718 : Adjudication d’une portion de maison située près la chapelle des Lices appartenant au Sr

    Victor Gillot pour la somme de 208 £ à pierre Perrennes retiré à l’endroit par Julien François Gillot par le présidial de Vannes le 12 de ce mois.

    Julien François Gillot par le présidial de Vannes le 12 de ce mois.

    Archives départementales du Morbihan : 17 C 5344
  • A. D. Morbihan 6E 1866 : 12 janvier 1743 : Vente de deux maisons et jardins situés rue Saint-François consentie par la Dlle Kerivilly à monsieur de Montigny seigneur de Kerispert pour la somme de 4300 £.

    Archives départementales du Morbihan : 6E 1866
  • A. D. Morbihan B 497 : 26 juin 1781 : requête de messire François Marie de Montigny chevalier seigneur de Kerisper à monsieur le lieutenant général de police à Vannes.

    Archives départementales du Morbihan : B 497
  • A. D. Morbihan B 497 : 9 juillet 1781 : procès-verbal suite à la requête présentée par L´an 1781, le lundi 9 juillet, messire Marie François de Montigny chevalier seigneur de Kerisper.

    Archives départementales du Morbihan : B 497

Bibliographie

  • THOMAS-LACROIX, Pierre. Le vieux Vannes. Malestroit, presses de l'Oust, 2e édition, 1975.

    p. 52

Périodiques

  • DEGEZ, Albert. Le colombage vannetais. Essai de classification et de datation des maisons en pan de bois à Vannes. Vannes, Impr. Galles. In : Bulletin de la Société polymathique du Morbihan. 1980, tome 107.

    p. 60
  • GUYOT-JOMARD, Alexandre. La ville de Vannes, ses murs, ses abords, ses fauxbourgs, voies, chemins et routes. In : Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, 1887 et 1888. Vannes, impr. Galles, 1889.

    p. 120
  • MARTIN, Etienne. Vannes aux XVIIe et XVIIIe siècles. Places, promenades et autres lieux de récréation ouverts au public. In : Bulletin de la Société polymathique du Morbihan Vannes : imprimerie Galles, 1920.

    p. 22

Documents figurés

  • A. D. Morbihan 2 Fi 5. Le coin de la place des Lices par J. Le Roch, 1859.

    Archives départementales du Morbihan : 2 FI 5

Annexes

  • Déclaration et dénombrement, 1677
  • Requête, 1781
  • Procès-verbal, 1781
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010