La place des Lices est d'origine médiévale. Elle est liée à l'extension de l'enceinte qui s'effectue à la fin du 14e siècle quand Vannes devient le lieu d'exercice du pouvoir ducal et le lieu de résidence favori des ducs Jean IV et Jean V. Située au nord de cette extension, elle jouxte à l'est les dépendances de l'hôtel ducal (la Chancellerie, la Chambre des Comptes et l'atelier de la Monnaie) qui prennent place sur la basse-cour du château de l'Hermine. Elle est à l'ouest et au sud bordée par des constructions dont la chapelle des Lices. La place tire son nom des nombreux tournois qui s'y sont déroulés au Moyen Âge. Au tout début du 19e siècle, en 1807, elle fait l'objet d'un nouvel alignement à la suite d'une contestation entre 2 voisins habitant le bas de la place. Pour régler le différend, un nouveau plan du sud de la place est levé par l'architecte voyer, Brunet-Debaines. Ce plan se substituait ainsi au plan adopté par le gouvernement en 1787 qui d'ailleurs selon les autorités ne comprenait pas la place "parce qu'il y existait des bâtiments publics que l'on avait pas jugé à propos de supprimer, qu'aujourd'hui ces bâtiments ont été transformés en maisons particulières".
Au 20e siècle, le haut de la place des Lices versant est fait l'objet d'une opération d'urbanisme avec la création de la place Lucien Laroche. Cette opération engendre la démolition de plusieurs immeubles dont l'hôtel Gobé, et la construction de l'immeuble connu aujourd'hui sous le nom de "Résidence l'Hermine" et sur les plans de l'architecte Yves Guillou.
Louis-Philippe Brunet-Debaines, architecte voyer de la ville dans la première moitié du 19e siècle, est l'auteur de l'escalier en fer à cheval extérieur visible sur les anciennes cartes postales.