Cette maison est vraisemblablement réédifiée dans la première moitié du 17e siècle sur l'emplacement d'une maison ancienne qui appartient dans le rentier du domaine ducal de 1455-1458 à un ensemble de trois maisons. De cette époque date certainement la cheminée qui est conservée mur est du premier étage. La déclaration établie lors de la réformation attribue en 1677 à N. H. Jean Quéneau, sieur de Lormouet et marchand demeurant rue de la Laiterie (rue du Bienheureux Père René Rogues) la propriété de cette maison, vendue à ce dernier en mai 1650. D'après la déclaration, elle appartient à l'origine à Pierre Thomas Laisné avocat qui en est sans doute le commanditaire.
La maison est vendue en 1777 à Pierre-Baptiste Louis Charpentier, chevalier seigneur de Lenvos, qui en avait déjà acquis une partie un an auparavant. La maison est doublée en profondeur vraisemblablement au cours du 18e siècle, les relevés cadastraux anciens de 1809 et 1844 faisant figurer cet agrandissement. Le mur nord des deux salles sur rue du premier étage montre les encadrements d'une fenêtre bouchée prouvant l'agrandissement de l'édifice sur la cour postérieure ; on voit également que cette extension est coiffée d'une toiture en appentis qui prend son départ à partir du mur gouttereau d'origine. L'escalier d'origine à vis conservé au niveau du sous-sol est remplacé dans la première moitié 20e siècle par un escalier tournant à retours avec jour. Les jambages de la porte d'entrée montre à droite des traces de restauration (remplacement de la pierre de taille) effectuées lors de l'installation du Crédit mutuel de Bretagne en 1972 au rez-de-chaussée de l'immeuble et de celui d'à côté. Le demandeur s'engageait dans le permis de construire lié à la modification des façades à remettre en état les éléments anciens découverts comme l'arcade de la porte droite et les allèges plus basses des fenêtres.
Ingénieur