• inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Hôtel dit hôtel Saint-Georges, 11, 11 bis rue des orfèvres ; 13 place Valencia (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 11, 11 bis rue des Orfèvres , 13 place Valencia
  • Cadastre 1807 I3 980; 1844 K8 2011 ; 1980 BR129
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    Saint-Georges
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, boutique

L'ensemble de l'hôtel paraît homogène de 1757, construit d'après les archives par Jean Baptiste Guitern en 1757, date à laquelle il est en train de "rétablir sa maison", à l'exception de l'escalier qui pourrait subsister de l'hôtel antérieur du 17e siècle ; cet escalier se situait-ii à cet emplacement ? On aurait alors conservé les murs (ou au moins le mur latéral nord contre lequel il s'appuie. L'élévation nord sur la rue des Orfèvres est la seule partie qui manifeste le caractère ostentatoire de l'édifice, (pierre de taille de calcaire pour les étages et de granite pour le rez-de-chaussée, alternance des formes de baies suivant les niveaux), au contraire de la modeste façade place Valencia longtemps masquée par une maison aujourd'hui disparue. Ces façades ne rendent pas compte de la dimension de l'édifice dont toute une partie se développe sur la cour intérieure. L'aile des latrines qui borde la cour à l'ouest ressemble à celle de l'hôtel de Limur.

D'après le rentier de 1455-1458, seule la cour actuelle de l'hôtel est construite et bordée en façade sud par une ruelle qui prend son départ rue de la Monnaie et qui desservait sans doute la cour postérieure.

Les archives de la réformation en 1677 signalent à cet emplacement 2 maisons qui appartiennent à Pierre Deremon, sieur de la Garenne et à Pierre Le Gouvello, seigneur de Kerantré. Il est probable que l'hôtel est construit entre cette date et 1757, peut-être à la fin du 17e siècle d'après l'escalier.

D'après les archives, l'hôtel appartient en 1757, date d'un litige, à Jean Guitern du Defaye, médecin ordinaire du Roi qui l'acquiert avec sa fille mineure auprès de Jean-Baptiste Alexis Joseph en 1749. La descente d'experts pour régler le litige entre Jean Guitern du Defaye et le sieur le Boulh nous apprend que le premier est en train de rétablir sa maison. Il conserve cependant le corps d'escalier.

Celle-ci est revendue en 1762 par le mari de la fille de ce dernier, Pierre Grimon, docteur en médecine, à Pierre Jean-Baptiste Louis Charpentier, seigneur de Lanvaux qui en est encore propriétaire à la Révolution. Les ouvertures du rez-de-chaussée et du premier étage de la façade nord ont été modifiées à la fin du 18e siècle dans l'esprit néo-classique sans doute par ce propriétaire.

L'édifice est réquisitionné pour le comité de surveillance et les officiers de l'Etat-Major. En 1802, l'évêque concordataire Monseigneur de Pancemont y demeure quelques temps lors de son arrivée à Vannes.

L'hôtel porte le nom de la famille propriétaire de l'édifice dans le milieu du 19e siècle, les Harscouët de Saint-Georges du château de Kéronic en Pluvigner. En 1846, monsieur Jacquet fait pour cette famille une demande d'alignement pour la construction dans la cour d'une remise.

Les anciennes écuries en façade nord ont été transformées en boutique.

Les archives cadastrales signalent au 19e siècle la présence de Ed. Ferrary (pâtissier-confiseur-glacier) (maison médaillée) qui aménage un potager pour la cuisson au 2ème étage de l'hôtel.

Etabli sur une parcelle d'angle de plan rectangulaire, l'hôtel d'une architecture très sobre adopte un plan classique pour la période : deux corps reliés à l'est encadrant le corps d'escalier, la cour au sud dallée est bordée de deux ailes de profondeur différente. L'aile est qui contient un escalier secondaire dit de dégagement à rampe en fer forgé se prolonge par un pavillon qui comprenait au rez-de-chaussée la cuisine dont la cheminée en granit a été conservée. A partir de cette cuisine, on accédait à une venelle qui débouchait rue de la Monnaie. L'escalier de cette aile ne dessert que le premier étage. L'aile ouest très étroite est une aile de service.

La façade nord est en pierre de taille de granit au rez-de-chaussée et de calcaire aux étages tandis que la façade ouest est en moellon de granite désenduit. Les façades sur cour sont enduites sur moellons sauf l'aile nord sans doute en brique. Les ouvertures sont en granite au rez-de-chaussée et en calcaire aux étages. Les fenêtres façade nord ont conservé leurs balcons au 1er étage et leurs gardes corps au second en fer forgé. Il se compose d'un rez-de-chaussée en granit et de deux étages en pierre blanche. Toutes les baies sont en arc segmentaire à l'exception de celles du rez-de-chaussée et du premier étage façade nord. Lucarnes à frontons triangulaires dans le comble. L'escalier est dans une cage ouverte et est à retour avec jour à une seule volée par niveau. Le départ de la rampe à balustres est sculpté d'acanthes et de volutes. Dans ce corps d'escalier, un escalier droit en pierre conduit au sous-sol. L'hôtel a conservé une partie de ses boiseries.

  • Murs
    • granite moellon enduit
    • calcaire pierre de taille
    • pierre de taille
    • brique enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • noue
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente, cage ouverte
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie, cage ouverte
  • Typologies
    en alignement de rue ; parcelle d'angle ; double en profondeur
  • Techniques
    • menuiserie
  • Représentations
    • acanthe, volute
  • Précision représentations

    Balcons et gardes corps en fer forgé. Départ de la rampe d'escalier galbé et orné de volutes et d'acanthes.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
  • Protections
    inscrit MH, 1945/03/01
  • Précisions sur la protection

    Les façades sur rue, la toiture, les boiseries anciennes du premier étage et l'escalier (cad. K 2011) : inscription par arrêté du 1er mars 1945.

  • Référence MH

Documents d'archives

  • A. D. Loire-Atlantique B 2340 : 1677 : Déclaration et dénombrement de Me Pierre Deremon Sr de la Garenne notaire royal et procureur au présidial de Vannes et Dlle Marie Henry son épouse d´une maison size en la ville de Vannes près la rue des Orfèvres.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2340
  • A. D. Loire-Atlantique B 2340 : 1677 : Déclaration et dénombrement de messire Pierre Le Gouvello seigneur de Kerantré conseiller du roi maître ordinaire en la chambre des comptes à Nantes.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2340
  • A. D. Morbihan 6E 14315 : 22 juillet 1680 : Bail de 3 ans passé entre messire Pierre de St Pern chevalier seigneur de la Hay conseiller du roi et président aux enquêtes du parlement de ce pays demeurant rue des Orfèvres et N.H. Pierre Joubert avocat en la cour.

    Archives départementales du Morbihan : 6E 14315
  • A. D. Morbihan 6E 778 : 17 juin 1749 : Vente d´une maison située rue des Orfèvres passée entre messire Jean-Baptiste Alexis Joseph Chef de nom et d´armes de la Chapelle chevalier seigneur de la villeplot et Kercointe et dame Bonne Pauline d´Espinose son épouse demeurant rue Saint François d´une part et Dlle Jeanne Olive Alba fille mineure authorisée de N.H. Jean Guiter du Defaye docteur en médecine.

    Archives départementales du Morbihan : 6E 778
  • A. D. Morbihan B 497 : 3 mai 1757, descente d´experts chez monsieur Du Faye rue des Orfèvres. Le 3 mai 1757, nous Gabriel Marie Ulliac architecte, Pierre Lucquin et Jean Brunet entrepreneurs demeurant séparément en cette ville de Vannes paroisse Saint Patern, Saint Salomon et Saint Pierre, experts convenus des parties ci-après dénommées et donné pour tiers d´office nous sommes à requête de noble maître Jean Guitern du Defaye docteur en médecine et médecin ordinaire du roi à Vannes y demeurant rue des Orfèvres contre messire Julien Le Boulh prêtre prieur de Saint Nicolas demeurant à Vannes rue des Orfèvres.

    Archives départementales du Morbihan : B 497
  • A. D. Morbihan 6E 26 : 17 mai 1762 : Vente d´une maison passée entre noble maître Pierre Grignon, docteur en médecine de la faculté de Montpellier et dame Jeanne-Olive Alba son épouse demeurant à Vannes paroisse St Pierre à messire Pierre Jean-Baptiste Louis Charpentier, chevalier seigneur de Lanvaux et autres lieux, conseiller au parlement de Bretagne et dame Marie Anne Le Févre de la Salière sa femme.

    Archives départementales du Morbihan : 6E 26
  • A. M. Vannes 1 O 216. Voirie urbaine alignements 1840-1847.

    Archives municipales de Vannes : 1 O 216

Bibliographie

  • THOMAS-LACROIX, Pierre. Le vieux Vannes. Malestroit, presses de l'Oust, 2e édition, 1975.

    p. 45

Périodiques

  • CLOSMADEUC de G. La maison des Représentants du peuple à Vannes en 1795. Bulletin des amis de Vannes, 1998, n°23.

    p. 29, 31
  • FRELAUT, Bertrand. Les hôtels du vieux Vannes. Bulletin des amis de Vannes, 1996, n°21.

    p. 51

Annexes

  • Déclaration et dénombrement, 1677
  • Déclaration et dénombrement, 1677
  • Bail, 1680
  • Vente, 1749
  • Descente d'experts, 1757
  • Vente, 1762
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010