• inventaire topographique, ville de Vannes (secteur sauvegardé)
Maison de Saint-Vincent Ferrier, 17 place Valencia (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 17 place Valencia
  • Cadastre 1807 I3 982  ; 1844 K8 2012  ; 1980 BR 127
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    Logis saint Vincent
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

Maison réédifiée dans le 3ème quart 16e siècle, d'après le chronogramme "1574" visible sur la sablière haute, sur l'emplacement d'un ensemble de 2 maisons signalées dans le rentier du domaine ducal de 1455-1458. Elle porte le nom de logis saint Vincent pour avoir été le lieu où est mort saint Vincent Ferrier en 1419. Il existe une déclaration en 1677 dans les archives de la réformation en 1677 pour Catherine Nicolas.

Les archives conservent une demande de travaux en 1845 de la part de son propriétaire, Julien Fleury, concernant le soubassement de la maison (enlèvement des piliers en pierre existants de chaque côté de la porte d'entrée de la boutique, enlèvement de l'étal pour la réalisation d'une devanture de magasin). Seuls sont autorisés l'enlèvement de l'étal et les travaux relatifs à la mise en place d'une devanture. Celle-ci fera d'ailleurs l'objet d'une contravention en 1846 car installée trop en saillie par rapport à ce qui est permis sur le nu du mur. Fin du 19e siècle-début 20e siècle, d'après l'annuaire du Morbihan de 1901 le commerce "Au bonheur des dames" est installé au rez-de-chaussée de la maison L'arrêt du mur latéral à partir du deuxième étage montre que ce dernier a été rajouté. Le pan de bois de la partie droite du premier étage avec ses poteaux droits réguliers montre aussi des reprises. Les fenêtres qui ont sans doute été agrandies et l'escalier daté 19e siècle signalent probablement une remise en état à cette époque. Le retour latéral en pan de bois montre aussi des modifications : trace des anciennes ouvertures sur le pan de bois, vestiges extérieurs d'une cheminée sur le mur sud indiquant l'existence à l'origine d'un étage supérieur. La façade postérieure à été enduite et les encadrements des ouvertures ont été modifiés. La charpente de façade utilisée, brins de fougère, les moulures du mur latéral et des bois, exception faite des feuilles des congés des chanfreins encore gothiques, ainsi que les piliers du soubassement classique avec pilastres doriques sont de l'époque donnée. L'accès à l'édifice depuis la place des Lices par une ruelle postérieure est encore en place. La façade est inscrite par arrêté du 25 janvier 1929.

Maison en pan de bois de deux étages carrés en encorbellement. La charpente de façade montre des brins de fougère et des poteaux réguliers suite à des reprises. La maison est de plan massé avec retours postérieurs latéraux en pan de bois autour d'une cour comprenant à gauche la cage d'escalier et à droite un petit corps avec petite avancée sur deux niveaux, couvert en appentis. Le soubassement est composé de piliers en pierre de taille et de pilastres doriques. Le profil des murs latéraux épousent les encorbellements. Présence d'un sous-sol. L'escalier est en bois à retour avec jour.

  • Murs
    • granite
    • enduit
    • essentage d'ardoise
    • pan de bois
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Typologies
    en alignement de rue ; double en profondeur ; pan de bois ; brins de fougère ; encorbellement
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • tête d'homme
    • tête de femme
    • feuille
  • Précision représentations

    Têtes d'homme et de femme et des feuilles sont sculptées sur les entretoises.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une association cultuelle
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1929/01/25
  • Référence MH

On ne sait pas si les retours postérieurs en pan de bois de cette maison sont d'origine. La maison fournit peut-être encore l'exemple d'un logis d'une seule pièce par niveau qui aurait été pourvu plus tard de retours postérieurs avec un nouvel escalier. Cependant, les vestiges de la cheminée qui subsistent sur le mur sud du retour latéral ouest sont anciens et peuvent remonter à la construction de la maison. Pour A. Dégez, c'est une maison qui rentre dans le type 5, deuxième Renaissance, de sa classification.

Documents d'archives

  • A. D. Loire-Atlantique. B 2339 fol. 20v. Rentier du domaine ducal à Vannes, parchemin, 1455-1458. La transcription du rentier a été réalisée par Marion Mauvais. Ce travail de transcription a fait l'objet de son master 1 sous la direction de Marie Casset (Lorient : Université de Bretagne sud. 2012). Dans un travail complémentaire en master 2 "La topographie de Vannes au 15e siècle, à partir des données du livre rentier de 1455-1458" Marion Mauvais a appliqué les données du rentier aux surfaces cadastrales de la ville émanant du premier cadastre de 1807-1809. Elle figure à ce titre comme enquêteur dans l'opération d'inventaire du secteur sauvegardé.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2339
    Folio 20v
  • A. D. Morbihan. 6E 850 : 16 Mai 1664 : Marché passé entre messire Sébastien Thomazo prêtre recteur de la paroisse de St Avé faisant pour Vincent Thomazo Sr de Keraudren d´une part et Jean Talmeult, Pierre Le Magreix Maîtres maçons, lesquels ont promis de faire dès les fondements la voûte ruinée qui est dans la cour de la maison appelée de St Vincent en sa grandeur et même forme.

    Archives départementales du Morbihan : 6E 850
  • A. D. Loire-Atlantique B 2340 : 1677 : Déclaration et dénombrement de Dlle Catherine Nicolas tutrice des enfants mineurs de défunts nobles gens Olivier Chevicart et Dlle Vincente Nicolas leur père et mère d´un logis couvert d´ardoises situé au bout de la rue des Orfèvres estant le dernier de la dite rue vers le midy nommé le logis de Saint Vincent.

    Archives départementales de Loire-Atlantique : B 2340
  • A. D. Morbihan 6E 761 : 12 avril 1688 : Vente passée entre N.H. Yves Houët Sr de Chenevert avocat en la cour et Dlle Anne Chevicart son épouse demeurant en la ville de Ploërmel diocèse de Saint-Malo d´une part et N.H. Roland Le Baillis procureur en la cour pour écuyer Léonard du Mans Sr de la Longraye conseiller secrétaire du roi maison et couronne de France et audiancier en la chancellerie de cette province demeurant rue des Orfèvres d´une maison couverte d´ardoises située en la rue des Orfèvres nommée la maison Saint-Vincent.

    Archives départementales du Morbihan : 6E 761
  • A. M. Vannes 1 O 216. Voirie urbaine alignements 1840-1847.

    Archives municipales de Vannes : 1 O 216

Bibliographie

  • THOMAS-LACROIX, Pierre. Le vieux Vannes. Malestroit, presses de l'Oust, 2e édition, 1975.

    p. 45

Périodiques

  • LA MARTINIERE, Jules de. La maison ou mourut Saint-Vincent Ferrier. Vannes imprimerie Galles. 1912.

  • DEGEZ, Albert. Le colombage vannetais. Essai de classification et de datation des maisons en pan de bois à Vannes. Vannes, Impr. Galles. In : Bulletin de la Société polymathique du Morbihan. 1980, tome 107.

    p. 86-87

Annexes

  • Rentier du domaine ducal, 1455-1458
  • Déclaration et dénombrement, 1677
  • Vente, 1688
  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010