Le développement de la plaisance dans le pays de Lorient depuis les années 1960 s’invite sur les rivages de Locmiquélic à partir des années 1970. Entre Pen Mané et Sainte-Catherine, les bateaux de plaisance remplacent les derniers bateaux de pêche dans les ports à flot gérés par la Compagnie des Ports du Morbihan qui assure différents services dont un port à terre.
- enquête thématique départementale, Les ports de Sainte-Catherine et Pen Mané à Locmiquélic
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- (c) Soazig Le Hénanff
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Locmiquélic
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Hydrographies
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Commune
Locmiquélic
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Lieu-dit
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Adresse
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Dénominationsport, quai, cale, jetée
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Précision dénominationport de plaisance, ponton
Une exception dans le paysage portuaire lorientais, le port de plaisance est géré par le département du Morbihan depuis 1984 via la Sagemor remplacée le 1er janvier 2013 par une société publique locale. Celle-ci est nommée la Compagnie des Ports du Morbihan le 25 avril 2014. En 1998, des travaux d’amélioration et d’extension sont en cours afin d’ajouter 100 mouillages. Hors les navires de plaisance, en 2022, y sont amarrés entre autres, les bateaux de la SNSM, le dernier bateau de pêche côtière de Locmiquélic. La capitainerie, rue Rallier du Baty, est construite en 2009 et offre divers services portuaires à terre.
Cet équipement répond au fort développement du nautisme et du tourisme dans le Morbihan à partir des années 1970. Il est perçu par la municipalité comme une chance à l'heure de la disparition de l'activité de pêche. Il est la promesse de nouveaux emplois alors qu'on observe cette même décennie une baisse de la population sur la commune faute de travail.
Un siècle plus tôt, le contexte est tout autre. L'essor des conserveries sur tout le littoral du sud de la Bretagne induit un accroissement de la pratique de la pêche à la sardine et impulse la construction de ports. Les chaloupes sardinières se multiplient de Sainte-Catherine à Pen Mané. Les aménagements portuaires sont inexistants. Les marins pêcheurs mettent leurs chaloupes à l’abri dans les anses du Loc’h, de Nézenel lors des grandes tempêtes. Par temps calme, le rivage est propice à l’échouage et au dépôt du matériel de pêche et des agrès. Les chaloupes assurant la traversée d’une rive à l’autre depuis le 17e siècle, trouvent abri dans l’ancienne pêcherie du couvent de Sainte-Catherine. Certains pêcheurs feront de même jusqu’au début du 20e siècle. D’ailleurs les ingénieurs des Ponts et Chaussées, quand ils exposent l’avant-projet d’un abri pour les embarcations de pêche en avril 1879, ils parlent d’amélioration d’un abri qui n’est autre que la pêcherie qualifiée de deux jetées en pierres sèches reliant à la terre l’îlot de Sainte-Catherine. Ils proposent d’édifier sur les rochers, dans le prolongement de la jetée Nord insubmersible, une cale de 3 m de large en couronne. Celle-ci s’ adosserait pour partie au mur de la propriété établie sur l’île, « se prolonge à 60 m au-delà dans la rivière, suivant une direction sensiblement Nord-Ouest ». [source : Service Historique de la Défense Lorient 42 C]
Les longues négociations pour la scission de Locmiquélic à Riantec auront pour conséquence de retarder pendant des décennies la construction d’un môle abri adossé à la cale. Le projet est relancé en 1922, après un ajournement en 1898 suivi d’un nouvel échec en 1905. Les bateaux ont changé depuis 1879. La flottille de pêche de Locmiquélic est composée d’une trentaine de dundées d’un déplacement moyen de 35 tonneaux et d’environ 80 ligneurs déplaçant de 5 à 10 tonneaux [source : délibération du Conseil municipal du 6/05/22]. Le môle abri est construit dans le même temps qu’est creusée une souille. Les travaux trop longs prennent fins à l’été 1928 ; ils sont coûteux (271 794,53 francs) et à charge de la commune pour moitié.
Le prolongement de la cale est à l’étude pour permettre l’accostage des vapeurs de la compagnie des Vapeurs Lorientais Portlouisiens qui a l’intention d’organiser un service entre Sainte-Catherine et le port de pêche de Keroman. Une première expérience montre la difficulté d’y accoster, sinon l’impossibilité pendant plusieurs heures de la marée. Après étude, on opte pour le prolongement et l’exhaussement de la cale. En 1934, le programme est renvoyé, l’année suivante également. De report en report, il n’est repris qu’en avril 1948. Entre temps, le port a subi la guerre et ses destructions. Après 1945, épaves, ferrailles, pierres encombrent le port, les cales. Le déblaiement demande plusieurs années. Il ne sera engagé que fin 1951 à charge de la commune. L’année suivante, une grue de 2t500 est fixée sur le môle. Elle est acquise au coût de 808 973 frs auprès de l’entreprise lorientaise Laurence, constructeur d’appareils de levage.
Si la cale est peu utilisée ces dernières années, le môle a été prolongé de deux passerelles avec ponton flottant : l’un assurant la liaison trans-rade, le second plus lourd, en béton sert de brise clapot. L'ensemble participe grandement à la protection de la flottille de voiliers.
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Période(s)
- Principale : 20e siècle , daté par travaux historiques
- Principale : 3e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
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Auteur(s)
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Personnalité :
Conseil départemental du MorbihanConseil départemental du MorbihanCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Personnalité :
Conseil départemental du Morbihangestionnaire attribution par sourceConseil départemental du MorbihanCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Personnalité :
Cinq pontons flottants en bois, fixés à des pieux pour une capacité de 600 bateaux,
Deux brises clapots à l’ouest et au nord en béton. Le môle et la cale du port au sud participent à la protection de l’ensemble portuaire. Ils sont construits en granite et béton.
80 mouillages
La large cale de mise à l’eau en béton, dite cale du Gélin, en contre bas de la capitainerie, dans l’anse du Gélin.
La capitainerie des deux ports de plaisance, rue Rallier du Baty.
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Murs
- granite pan de béton armé
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TypologiesMatériaux et mise en œuvre
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État de conservationbon état
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Statut de la propriétépropriété du département
propriété d'un établissement public départemental, La compagnie des ports est une société publique locale fondée le 25 avril 2014 par le Conseil Départemental du Morbihan.
- (c) Archives départementales du Morbihan
- (c) Collection particulière
- (c) Soazig Le Hénanff
- (c) Soazig Le Hénanff
Le conseil département est gestionnaire des ports de Locmiquélic depuis le début des années 1990 via une société de gestion.