Moulin à eau figurant sur le cadastre de 1835 associé au toponyme le "Pont Neuf" (toponyme témoignant de la reconstruction récente du pont sur le Guindy en 1835). Selon les états de section du cadastre, le "Moulin du Pont neuf" appartient en 1835 à François Le Quec habitant au Pont-Neuf.
Les parcelles sont désignées comme "tossen an dour, pâture" (n° 251), "le jardin" (n° 252), "ar chlos, labour" (n° 253), "part halec, pré [barré] labour" (n° 254), "moulin et cour" (n° 255), "maison, bâtiment et cour" (n° 256). Un routoir se situe à proximité (parcelle n° 247) : il appartient à Joseph Grass de Camlez.
La disposition des bâtiments sur le cadastre de 1835 ne correspond pas aux dispositions actuelles : le moulin semble avoir été reconstruit dans le 2e quart ou 3e quart du 19e siècle.
Le pont situé à l’aval du déversoir de l’usine a été détruit en 1846 : "le passage s’opère à gué dans des conditions très fâcheuses et les deux autres ouvrages par lesquels les eaux traversent la chaussée de l’étang, présentent des dangers sérieux". Le projet de reconstruction soulève des questions financières en 1858.
A la suite de François Le Quiec, c'est madame Le Bitous, veuve de Le Gargam qui est propriétaire du Moulin du Pont Neuf au nom de ses enfants mineurs propriétaires. Si le passage se faisait à l’origine par la rivière, en aval du moulin, "par tolérance", il fut autorisé sur la digue. En 1862 est réalisé un "projet d’établissement d’une voie publique sur la chaussée du moulin concédé sans indemnité de passage et par cette chaussée sur la largeur nécessaire au chemin".
En novembre 1900, Geffroy, demeurant à Langoat, est propriétaire de "l’usine".
Le moulin à eau du Pont Neuf a été recensé en 1973 dans le cadre du pré-inventaire de la commune de Minihy-Tréguier : à cette occasion, des photographies ont été réalisées.
Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.