AD Morbihan. Série S. Chemin de fer. S 327. 21 Décembre 1855.

Séance extraordinaire du conseil municipal de Vannes (extrait).

" Lorsqu'au mois de novembre 1852, il fut question de relier la Bretagne aux grandes voies ferrées sillonnant la France, ce fut pour nos cités une émotion générale. Pour notre ville on ne songea d'abord qu'à la relier plus ou moins directement par le chemin de fer de l'ouest dont le centre était fixé à Rennes. Quelques voix s'élevèrent bien dans notre conseil et dans la députation qui fut envoyée par nous à Paris pour solliciter la création d'une ligne de Nantes à Brest à laquelle se rattacherait naturellement Vannes. Des intérêts locaux mal entendus selon nous s'opposèrent tout d'abord à cette direction des lignes bretonnes ; mais plus tard des intérêts locaux mieux compris, des facilités inattendues d'exécution, l'utilité de l'annexion directe des grands ports de l'ouest avec le cours de la Loire, les avantages que cette voie offre aux compagnies concessionnaires décidèrent la question ; et on peut dire que cette voie est sortie de la force même des choses, tant elle est conforme aux conditions topographiques. Mais cette voie place en dehors du parcours le chef-lieu de département. De Redon à Lorient, dans une étendue de 110 à 120 km., elle ne touche à aucun port de mer, privant ainsi de son influence vivifiante les localités les plus importantes mais se privant aussi des avantages qu'elle peut en retirer... Vous vous êtes préoccupés messieurs de cet oubli et vous avez confié à une commission spéciale le soin de rechercher si le passage du chemin de fer à une quinzaine de km. de Vannes avait sa raison d'être suffisante pour que notre ville fut ainsi laissée de côté et s'il n'y avait avantage simultané à faire passer à Vannes même le chemin de Redon à Lorient".

A.D. 56. Série S. 327

Préfecture du Morbihan

T.P. et transports chemin de fer

Extrait du registre des délibérations du Conseil d´arrondissement

Session de 1856

Séance du 30 juillet

Chemins de fer

Les premières études du chemin de fer de Nantes à Lorient, territoire du Morbihan, avaient indiqué la direction de Lorient (?)... par la vallée de l´Arz.

Cela laissait Vannes à l´écart de 16 à 18 kilomètres au moins. On croyait alors à des difficultés de parcours assez graves pour s´opposer au passage par le chef-lieu du département. Un examen plus sérieux et détaillé paraît avoir démontré que ces difficultés n´existaient pas, qu´elles avaient été exagérées et la Compagnie concessionnaire a.. sur l´exposé que lui a adressé le Conseil Municipal de Vannes, à.. de nouvelles études qui vont être très prochainement entreprises. Vannes en attend un résultat concluant en sa faveur.

De même les routes, les chemins de fer ont pour but de mettre les grands centres de population en rapports directs ; ils doivent avoir pour résultat de desservir sur leur parcours la plus grande possibilité d´agglomération, et la ligne par la vallée de l´Arz d´environ 110 kilomètres entre l´océan et la Vilaine, ne rencontre pas une commune urbaine si ce n´est la petite ville de Rochefort, qui compte moins de 500 habitants, tandis que le tracé pour Vannes dessert d´abord le chef-lieu de canton de Questembert qui a 1222 habitants agglomérés, et qui possède l´un des plus considérables marchés de.. et de bestiaux du département, et la ville de Vannes qui a 19 520 habitants, non compris la partie rurale, il passerait ensuite aux abords d´Auray dont la population est de 3990 individus et non loin de l´important établissement de Ste Anne, rendez-vous journalier d´un nombre considérable de pèlerins qui y viennent non seulement de toutes les parties de la Bretagne, mais encore de la Vendée et de l´Anjou et même de la Touraine. Enfin, en se reliant par les ports de Vannes et d´Auray avec les côtes... il deviendrait le débouché utile et presque exclusif pour le commerce intérieur.

Ainsi donc, en passant par Vannes, la voie ferrée satisfairait aux intérêts matériels de la partie du littoral morbihannais, comprise entre le port de Penerf et la rivière de la Trinité Carnac, de deux villes et d´un gros bourg formant en trois groupes une population agglomérée de 15 518 personnes. Ce tracé serait également avantageux à la Compagnie sous le rapport de ses intérêts pécuniaires, pour l´excédent de produits, qui donnerait incontestablement sur le premier projet, un passage au milieu d´une population nombreuse, industrielle et commerçante.

Le Conseil doit savoir, en conséquence, exprimer un voeu pour que le tracé par Vannes soit adopté.

Annexe 3

A.D. 56. Série S. 327. Chemin de fer.

3 août 1857. Rapport de l'ingénieur de Fréminville sur l'état d'avancement des travaux (le tracé de la ligne est établi depuis le 3 avril).

"Tracé de la ligne principale : La ligne en partant de Redon suit d'abord la vallée de l'Arz qu'elle franchit au lieu-dit Le Gras. (..) elle côtoie ensuite la D4 vient passer par Kerboulard suivant la vallée du ruisseau de Saint-Nolf, elle vient passer à Vannes où une gare sera établie à Saint-Symphorien.

Gares : La gare de Vannes sera établie à Saint-Symphorien à la sortie du faubourg Saint Patern.

Exécution des travaux : la compagnie se prépare sérieusement à commencer les travaux".

19975601222X : Archives municipales de Vannes

20035604079NUCA : Archives départementales du Morbihan, S 328.

20035603342NUCB : Archives municipales de Vannes, 2 O 223 gare de Vannes-chemin de fer-construction 1840-1913.

20035604080NUCA : Archives départementales du Morbihan, S 328.

20055600571NUCA : Archives départementales du Morbihan, S 238.

20055600572NUCA : Archives départementales du Morbihan, S 1315.

20035604081NUCA : Archives départementales du Morbihan, S 1315.

20035604094NUCA : Archives départementales du Morbihan, S 1315.

20035603343NUCB : Archives municipales de Vannes, 2 O 223 gare de Vannes-chemin de fer-construction 1840-1913.

19985600193XA : Archives municipales de Vannes

19985600199XA : Archives municipales de Vannes, 9Fi.

19985600205XA : Archives municipales de Vannes, 9 Fi.