Dossier d’œuvre architecture IA56132097 | Réalisé par
Jadé Patrick (Contributeur)
Jadé Patrick

Historien, président de l'Association "1846, La fortification du 19e siècle : connaître et partager".

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  • enquête thématique régionale, Inventaire des fortifications littorales 1830-1870 dans les îles de Bretagne Sud
Réduit B, enceinte urbaine (Le Palais)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne Sud - Belle-Ile-en-Mer
  • Commune Le Palais
  • Adresse Intra muros
  • Cadastre AC 34
  • Dénominations
    réduit, caserne
  • Précision dénomination
    réduit de gorge
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    fossé, mur défensif, poterne, poudrière, casemate

Le réduit B est la caserne défensive voûtée à l'épreuve destinée à servir de réduit de gorge à l'ouvrage B des projets de l'Empire. Il est construit en 1810-1811.

Les projets pour la construction de l'enceinte du Palais des années 1820 aux années 1860 prévoient sa conservation à la gorge du bastion 20. Quelques aménagements sont réalisés au cours de cette période, telle que la modification du parapet de la terrasse. La porte communiquant entre le réduit et le bastion est obturée en 1856, puis rouverte dans les années 1860. Le réduit B est intégré à la gorge du bastion 20 lors de sa réorganisation en 1861-1863.

Au 19e et au 20e siècle le bâtiment sert de magasin à munitions et à matériel. Il sort du domaine militaire après la Seconde Guerre mondiale.

Il sert actuellement de salle polyvalente pour la commune du Palais.

Le réduit B ferme la gorge du bastion 20. C'est un bâtiment voûté à un niveau plus une terrasse munie d'un parapet en terre, dont les deux ailes sont disposées selon un angle ouvert de part et d'autre d'un passage central.

Chaque aile est constituée d'une grande travée voûtée en berceau plein-cintre faisant toute la largeur du bâtiment et d'une petite pièce logée contre la façade frontale. De chaque côté, un escalier en spirale partant de la galerie centrale permet d'accéder à la terrasse. Les deux escaliers débouchent côte à côte sur la terrasse. Les travées principales communiquent par des portes avec la galerie centrale et les petites pièces frontales. La travée de droite est divisée en trois espaces, dont un magasin à poudre organisé selon les normes spécifiques de ces locaux. Les petites pièces frontales sont prévues pour être divisées horizontalement par un plancher.

Le passage central est le seul accès au bastion 20 depuis l'intérieur de la place. Il est fermé à ses deux extrémités par une porte. La porte de la façade de gorge était précédée d'un pont-levis à flèches. Des encoches pratiquées dans les maçonneries de part et d'autre de la porte frontale permettent de la barricader au moyen de madriers.

L'élévation côté ville aligne deux groupes de deux fenêtres de part et d'autre de la porte. Les maçonneries de la partie centrale sont entièrement en granit, les murs d'aile sont en moellons de schiste avec chaînages en granit. Le décor est constitué d'une corniche à denticules et d'un cartouche dans lequel l’inscription "Réduit B" est gravée dans une dalle de calcaire.

L'élévation côté campagne est plus sobre. Hormis deux fenêtres de la travée de gauche, les seules ouvertures sont des créneaux de tir et des évents d'aération. Les deux fenêtres, visibles sur les plans de 1810, ont été un temps bouchées et remplacées par des créneaux de tir. Elles ont été ouvertes depuis les années 1970.

La destination actuelle de l'édifice a entraîné la réalisation de quelques aménagements modernes (électricité, toilettes). Néanmoins, le magasin à poudre est resté dans son état ancien, avec son plancher et ses enduits muraux peints.

  • Murs
    • schiste moellon
    • granite pierre de taille
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    terre en couverture
  • Plans
    plan symétrique
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre, en brique
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier de type complexe
  • État de conservation
    restauré, bon état
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Éléments remarquables
    réduit
  • Sites de protection
    site classé, zone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique
  • Protections
    classé MH, 2004/11/03
  • Référence MH

Bibliographie

  • LE POURHIET-SALAT, Nicole. La défense des îles bretonnes de l´Atlantique, des origines à 1860. Vincennes, Service Historique de la Marine, 1983, 375 p.

  • PROST, Philippe, L'enceinte urbaine du Palais, un grand chantier de l'Empire, In CONGRES DE L'ASSOCIATION VAUBAN (5,6,7 mai 1989), Vauban à Belle-Île, Le Palais, Éditions Gondi, 1990, pages 74-87.

  • FAUCHERRE, Nicolas, PROST, Philippe, CHAZETTE, Alain. Les fortifications du littoral, La Bretagne Sud. Chauray-Niort, collection : les fortifications du littoral. 1998, 279 p., ISBN 2-910137-24-4.

  • PORTIER, Carlette, POUTORD, Jacques, Belle-Île-en-Mer. L'enceinte urbaine de Palais, Locmaria, Société historique de Belle-Île-en-Mer, 1998.

Périodiques

  • CHAURIS, Louis, Nature et provenance des pierres mises en œuvre dans les ouvrages défensifs à Belle-Île (Morbihan), Bulletin de l'association bretonne, 2011, CXX, p. 285-302.

Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Bretagne
(c) Association 1846
Jadé Patrick
Jadé Patrick

Historien, président de l'Association "1846, La fortification du 19e siècle : connaître et partager".

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