Le développement du quartier Sainte-Thérèse est exemplaire du rôle des réseaux de boulevards projetés par la ville pour conduire l´extension urbaine.
Au début du 20e siècle, quelques constructions sont apparues boulevard Jacques-Cartier et rue de Châtillon, au sud de la prison. L´ouverture du boulevard destiné à relier les routes de Nantes et de Vern, prévue au plan d´extension de 1928, et le prolongement et la rectification de la rue Bigot-de-Préameneu, voté en 1929, sont suivis de la création des lotissements Hémery, réalisés entre 1931 et 1936. Outre la réalisation des travaux projetés rue Bigot-de-Préameneu, ils permettent l´ouverture des rues Pierre-Corneille et Sully-Prudhomme, qui se raccorderont au boulevard, construit entre 1937 et 1939.
C´est cependant ici la construction d´une église paroissiale, puis d´un patronage et d´un pensionnat, qui constituent le coeur d´un nouveau quartier, comme on l´observe dans le quartier proche de Villeneuve.
La présence de nombreux commerces (aujourd´hui presque tous disparus), le long de la rue Bigot-de-Préameneu, contribue à l´autonomie du quartier et atteste du lien social que peut constituer la trame d´origine.
Parallèlement, le lotissement des terres agricoles s´effectue à l´ouest de la rue de Châtillon, où les réseaux de desserte se raccordent au boulevard Georges-Clemenceau. Leur classement dans la voirie urbaine (en 1932 pour la rue de la Boulais et en 1933 pour la rue du Champ-de-l´Orme) atteste de la rapidité des constructions.
Après la Seconde Guerre mondiale, le grand lotissement du ministère de la Reconstruction contribue à l´extension du quartier au sud du boulevard Emile-Combes.
Photographe à l'Inventaire